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  La Russie et l'UE

  23 Débats

Le Parlement européen a qualifié la Russie d'"Etat promoteur du terrorisme". Cette résolution, dans laquelle il est reproché à Moscou des "attaques et atrocités perpétrées délibérément" contre la population civile en Ukraine, a été adoptée à une majorité conséquente de 494 voix. 58 députés ont voté contre, et 44 se sont abstenus. La presse débat des conséquences de cette initiative.

Plus de deux ans après le meurtre survenu dans le parc de Tiergarten à Berlin, l'accusé a été condamné à la prison à perpétuité. La cour a conclu que le Géorgien Selimchan Khangochvili avait été liquidé sur ordre de l'Etat russe, avec le soutien de complices basés à Berlin. Suite à la décision de justice, le gouvernement allemand a expulsé de son territoire deux diplomates russes. La presse allemande espère que ce verdict sera lourd de conséquences.

La Russie a décidé de fermer, jusqu'à nouvel ordre, sa représentation au siège de l'OTAN. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a par ailleurs annoncé la fermeture de la représentation de l'OTAN à Moscou à compter du 1er novembre. Raison invoquée par le Kremlin : la décision de l'alliance de retirer leur accréditation à des diplomates russes soupçonnés d'espionnage. L'inquiétude domine dans la presse.

En Russie, une loi récemment adoptée stipule que le terme de "shampanskoe", qui désigne en russe tout vin mousseux, sera dorénavant réservé aux seuls produits russes. Tous les autres, y compris le champagne français issu de la région éponyme, devront être commercialisés sous la dénomination 'igristoïe vino' (vin effervescent). Une décision qui suscite les commentaires les plus divers de la presse européenne - du rire à la consternation.

Après le sommet Biden-Poutine, Angela Merkel et Emmanuel Macron avaient voulu souligner le droit de l'UE à façonner sa politique extérieure de manière autonome, en proposant, peu avant le Conseil européen de la semaine dernière, un sommet avec la Russie. C'est en Pologne et dans les pays baltes que l'opposition a été la plus forte. Mais d'autres Etats membres se sont aussi sentis bousculés.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron se sont dits favorables à une rencontre entre les dirigeants de l'UE et Poutine prochainement, avant le sommet européen. Or à Bruxelles, la Pologne, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont désapprouvé l'initiative, la jugeant prématurée. Les médias ont eux aussi des avis divergents quant au modus vivendi à privilégier.

Depuis la révélation d'une opération des services secrets russes qui aurait abouti à l'explosion d'un dépôt de munitions tchèque en 2014, Russie et Tchéquie se livrent à une surenchère de mesures de rétorsion. Des diplomates ont été expulsés de part et d'autre. Le président tchèque, Miloš Zeman, est aussi sorti de son silence pour remettre en cause les résultats de l'enquête. Où va-t-on ?

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE doit décider le 22 février de sanctions contre la Russie suite à l'échec de la visite de Josep Borrell en Russie. En réaction, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a menacé de rompre les relations diplomatiques avec l'UE. Une déclaration toutefois infirmée par la suite par le Kremlin et le ministère russe des Affaires étrangères. Les commentateurs analysent la posture de Moscou.

Réuni en assemblée parlementaire, le Conseil de l'Europe a rendu à la délégation russe son droit de vote. La Russie avait été privée de ses droits en 2014 suite à son annexion de la Crimée. Cette réhabilitation a suscité une vive réaction de la part de l'Ukraine, mais également des pays baltes. Une décision avisée ?

La présidente de l'Estonie, Kersti Kaljulaid, se rendra le 18 avril à Moscou pour assister à la réouverture du bâtiment restauré de l'ambassade estonienne. Pendant sa visite, elle rencontrera Vladimir Poutine. Rapprochement judicieux ou déplorable initiative ?

Il y a un an, l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille étaient empoisonnés à l'agent neurotoxique Novitchock à Salisbury, au Royaume-Uni. Moscou continue de décliner toute responsabilité dans la tentative de meurtre, malgré la présence avérée de deux agents russes dans la ville le même jour. Selon les commentateurs, l'ex-agent double et sa fille ne sont pas les seuls à avoir souffert des effets du poison.

L'Allemagne a empêché l'amendement de la directive européenne sur le gaz qui aurait pu arrêter la construction du gazoduc Nord Stream 2. Paris avait réclamé un durcissement des règles et poussé Berlin à engager des négociations sur un compromis, prévoyant un nouveau cahier des charges. Eclairage sur les manœuvres de Berlin et Moscou.

La coalition sortante (centre droit) a perdu sa majorité aux législatives en Lettonie. Le parti d'opposition Harmonie (social-démocrate, pro-russe) est devenu la première force du pays. Trois partis font par ailleurs leur entrée à l'Assemblée. Ce paysage parlementaire fragmenté devrait compliquer la formation d'un gouvernement. Les journalistes s'interrogent sur l'impact de ce résultat pour l'Etat balte.

Au mois d'avril, les Pays-Bas ont expulsé quatre Russes qui auraient tenté de pirater le réseau informatique de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye. C'est ce qu'a annoncé jeudi le ministère de la Défense, indiquant que la piste privilégiée était celle du GRU, le service de renseignement militaire russe. Comment répondre à ces cyberattaques ?

Pour la première fois depuis 2012, le président russe Vladimir Poutine a rencontré la chancelière Angela Merkel à Berlin. Avec les présidents français et ukrainien, ils ont convenu d'un ensemble de mesures pour l'Ukraine orientale. Merkel a également critiqué l'engagement militaire russe en Syrie, qu'elle a qualifié d''inhumain'. En l'absence de vision stratégique commune, les dirigeants européens ne pourront rien faire contre Poutine, soulignent les commentateurs.

Le ministère de la Défense russe a invité des représentants de l'OTAN à Moscou pour évoquer les questions de sécurité dans la région balte. La Russie voudrait qu'à l'avenir, les avions militaires des deux camps soient tenus d'allumer leurs transpondeurs pour survoler la Baltique. Les commentateurs appellent à accepter l'invitation de Moscou.

En se rendant en Grèce, le président russe a effectué vendredi sa première visite dans un Etat de l'UE depuis plus d'un an. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et Vladimir Poutine ont annoncé vouloir développer les relations économiques entre les deux pays. Cette visite n'a pas vraiment plu à certains éditorialistes des PECO.

La victoire de l’Ukrainienne Jamala à l’Eurovision crée des nouveaux remous dans les relations russo-européennes. Certains élus russes voient dans sa chanson « 1944 », qui traite du destin des Tartares de Crimée chassés par Staline cette année-là, une attaque contre la Russie actuelle. Dans quelle mesure la politique a-t-elle droit de cité à l’Eurovision ?

Le conseil OTAN-Russie s’est réuni pour la première fois depuis deux ans, sans pour autant qu’un compromis soit trouvé sur les questions qui divisent les deux camps. Il est temps que l’OTAN remette Moscou à sa place, exigent certains commentateurs. D’autres estiment que la politique de l'organisation est trop agressive vis-à-vis du Kremlin.

De plus en plus de demandeurs d'asile en provenance de Russie pénètrent actuellement en Finlande. Le Premier ministre finlandais Juha Sipilä cherche le dialogue avec son homologue russe, Dmitri Medvedev. Moscou travaillerait-elle avec des passeurs criminels à dessein de provoquer l'UE ?

L’adolescente russe vivant à Berlin prétendument victime d’un viol perpétré par des hommes "d'apparence méridionale" a avoué avoir inventé l’histoire de toutes pièces. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait reproché aux autorités allemandes de vouloir étouffer l’affaire. Jusqu’où peut aller la propagande russe ?