La République tchèque veut s'appeler Tchéquie

23 ans après son indépendance, la République tchèque souhaite se doter d’une version officielle abrégée de son nom. Le ministre des Affaires étrangères, Lubomír Zaorálek, a déposé la demande d’appellation Česko (Tchéquie) auprès de l’ONU. Une initiative qui reçoit un écho positif dans la presse tchèque.

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Hospodářské noviny (CZ) /

Un bon choix

Le quotidien économique liberal Hospodářské noviny salue l’adoption par le gouvernement tchèque d’un nom abrégé officiel pour le pays :

«Il est rare de saluer pleinement une décision prise par nos représentants politiques. C’est Noël en avril, le terme 'Tchéquie' est né. Nous devons nous en réjouir. Depuis la partition de la Tchécoslovaquie, l’Etat s’appelait 'République tchèque', bien que la planète désirait avoir un 'mot unique'. Or aucune alternative ne s’est présentée. Sur les bouteilles des bières Pilsner Urquell, on pouvait lire l’inscription absurde : 'brassé en tchèque' ! … En allemand, on utilise déjà depuis longtemps le terme 'Tschechien', qui est par ailleurs la traduction parfaite de 'Česko'. Voici que cette anomalie est également réparée dans l’unique langue de la planète, l’anglais.»

Mladá fronta dnes (CZ) /

Personne ne connaît notre nom

Il est peu probable que le nouveau nom officiel s’impose, estime le quotidien libéral Mladá fronta dnes :

«Le litige relatif au terme 'Česko' a battu son plein pendant des années avant de retomber. Politiques et linguistes supposaient qu’on ne pouvait contraindre personne à dire Česko. Les sportifs portaient un dossard avec inscription absurde 'Czech'. … La raison de l’initiative de Lubomir Zaorálek est obscure. Peut-être que les 'Česká republika', déclinés de façon incommode dans toutes les langues sur les petits écriteaux des réunions auxquelles il participait, lui semblaient étranges. … Mais au final, cela ne change pas grand-chose : pour la moitié de la planète, nous resterons la 'Tchécoslovaquie', tandis que l’autre moitié nous confondra avec la Tchétchénie ('Čečna').»