La France vote

  25 Débats

Après la nette victoire d'Emmanuel Macron sur Marine Le Pen, un sentiment de soulagement prédomine au sein de la presse européenne, mâtiné de doutes quant aux défis colossaux qui attendent le nouveau président français. Macron sera-t-il à la hauteur des attentes suscitées ? Saura-t-il mener à bien les réformes qu'il annonce ?

Macron voudrait une Europe plus proche des citoyens mais aussi une zone euro plus forte, dotée d'un ministre de l'Economie et introduisant les 'eurobonds'. Si les commentateurs sont nombreux à croire que Macron est capable d'engager une réforme fondamentale de l'Union, d'autres, plus sceptiques, soulignent que l'Allemagne se met déjà en travers du chemin.

Le second tour des présidentielles françaises verra s'affronter une candidate d'extrême droite et un politique libéral. Le duel Marine Le Pen - Emmanuel Macron marque la fin du traditionnel clivage gauche-droite et l'avènement de nouveaux protagonistes, selon les éditorialistes.

Pour la première fois depuis l'adoption du suffrage direct en France, il n'y aura ni candidat socialiste ni candidat gaulliste au second tour des présidentielles. Les partis traditionnels ont creusé leur propre tombe, rappellent certains commentateurs. D'autres en revanche voient le paysage politique en pleine recomposition.

Avant le second tour des présidentielles, le dilemme des électeurs qui veulent faire barrage au FN sans pour autant voter Macron est au cœur du débat en France. Tandis que François Fillon, arrivé troisième au premier tour, appelle à voter Macron, Jean-Luc Mélenchon, quatrième du vote, n'a pas donné de consigne de vote. Quelle position adopter ? Les éditorialistes sont divisés.

Juste avant le premier tour des présidentielles françaises, un homme a tiré sur des policiers depuis une voiture sur les Champs-Elysées. Un agent a perdu la vie et deux autres ont été blessés. Le groupe terroriste Daech a revendiqué l’attentat et une enquête a été ouverte. Les commentateurs appellent les citoyens français à aller voter en dépit de la menace terroriste, mais ils craignent que cet attentat ne pousse les électeurs dans les bras du FN.

Les onze candidats en lice ont chacun eu 15 minutes de temps de parole hier soir sur une chaîne publique en guise de dernière grande intervention. Les sondages annoncent un scrutin très serré entre quatre candidats : Macron, Le Pen, Mélenchon et Fillon. L'enjeu de ce scrutin n'est autre que l'avenir même de l'Europe, lit-on dans la presse, qui rappelle que les relations franco-allemandes ont besoin d'un nouvel élan.

Deux semaines avant le premier tour des présidentielles françaises, le candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon et le conservateur François Fillon sont tous deux crédités de 18 pour cent des intentions de vote. Devant eux, Marine Le Pen du FN et Emmanuel Macron, à la tête du mouvement En marche!, sont au coude à coude avec 22 pour cent. Les commentateurs envisagent une présence de Mélenchon au second tour comme un cauchemar, indissociable du déclin des partis traditionnels.

Manuel Valls a annoncé qu'il donnerait sa voix aux présidentielles au candidat sans étiquette Emmanuel Macron afin d'empêcher une victoire de Marine Le Pen. En se désolidarisant ainsi de Benoît Hamon, le candidat désigné par la primaire socialiste, Valls ulcère certains commentateurs. D'autres jugent son ralliement justifié.

Tout juste un mois avant la tenue des présidentielles en France, le président russe Vladimir Poutine a reçu Marine Le Pen, leader du Front National, à Moscou. Il s'agissait de la première rencontre personnelle entre le chef d'Etat et la candidate aux présidentielles. Les commentateurs évoquent la stratégie poursuivie par Poutine.

Dans le cadre de la campagne présidentielle française, un débat télévisé a réuni pour la première fois l’ensemble des onze candidats en lice. Outre les favoris des sondages Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les candidats de gauche Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon et celui de la droite François Fillon, six autres candidats étaient également présents. Qui peut donc diriger la France ?

Les cinq candidats en tête des sondages pour les présidentielles française se sont mesurés les uns aux autres dans le premier de trois débats télévisés prévus. Pendant trois heures, François Fillon, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Benoît Hamon ont présenté leurs politiques économique, internationale et sociale. Que retient la presse de ce débat ?

Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle, a scellé son alliance avec François Bayrou par une rencontre à Paris. En renonçant à une quatrième candidature, Bayrou le président du parti centriste MoDem, espère accroître les chances de Macron d’arriver au second tour et empêcher une victoire de Marine Le Pen. Si certains éditorialistes pensent que le plan a des chances d'aboutir, certains redoutent déjà les conséquences qu'il aurait sur la politique française.

Crédité de 26 pour cent des intentions de vote, Emmanuel Macron devance pour la première fois Marine Le Pen dans les sondages. Le candidat du mouvement En Marche ! arriverait ainsi en tête du premier tour des présidentielles françaises, devant la candidate du Front National. Macron, beau parleur ou champion de la lutte contre l'extrême droite ? Les éditorialistes européens donnent leur vision sur le jeune outsider.

Benoît Hamon, le candidat socialiste aux élections présidentielles françaises, veut réduire le temps de travail et promouvoir une économie qui ne soit pas centrée sur la croissance. Son projet phare est la création d’un revenu universel, qui doit garantir à chaque adulte un apport mensuel de 750 euros. Les médias français s’interrogent sur la viabilité de cette politique.

Marine Le Pen se lance dans sa campagne présidentielle avec le Frexit et la restriction de l'immigration pour chevaux de bataille. La candidate du FN, qui reste en tête des sondages avec 25 pour cent des intentions de vote, profite également des déboires de Fillon. Sa dynamique représente une menace pour la cohésion de l'Europe, jugent les éditorialistes.

L'affaire des emplois fictifs de Penelope Fillon, qui aurait touché près d'un million d'euros en tant que collaboratrice parlementaire pendant des années, met un terme au parcours sans faute du candidat conservateur François Fillon. Celui qui était jusqu'ici le favori du scrutin dégringole dans les sondages. Les observateurs craignent que Marine Le Pen ne fasse ses choux gras des ennuis de Fillon.

Benoît Hamon a remporté les primaires de la gauche. L’ex-ministre de l’Education s’est imposé dimanche au second tour du scrutin face à l’ex-Premier ministre Manuel Valls. Ce scrutin a divisé la gauche au lieu de la rassembler, constatent certains commentateurs. D'autres aspirent à l'émergence d'un mouvement de gauche paneuropéen.

Selon les sondages actuels, l'ex-ministre de l'économie Emmanuel Macron l'emporterait au second tour des présidentielles contre la présidente du Front National, Marine Le Pen. Entaché par le scandale des emplois fictifs, François Fillon arriverait au troisième rang. Les commentateurs regardent à la loupe le programme électoral du favori.

François Hollande ne sera pas candidat aux présidentielles de l'année prochaine. Le président sortant a reconnu que sa candidature aurait présenté un risque pour le Parti socialiste. Les commentateurs voient dans la décision de Hollande la volonté de couper l'herbe sous le pied du populisme et ont d'ores et déjà désigné leur favori dans le camp socialiste.

Plébiscité aux primaires de la droite et du centre, François Fillon sera le candidat aux présidentielles de 2017. L'ex-Premier ministre est considéré comme ultraconservateur et tenant du libéralisme économique. Les éditorialistes s'interrogent sur ses chances de l'emporter au second tour dans un éventuel duel avec la candidate du Front National.

Marine Le Pen a été une des premières à féliciter Donald Trump via Twitter. A l'instar d'autres personnalités d'extrême droite en Europe, elle considère que la victoire électorale de Trump aux Etats-Unis souffle dans ses propres voiles. Ses chances aux présidentielles augmentent-elles, ou ne peut-elle pas vraiment surfer sur la vague Trump ?

Fin novembre en France, les électeurs auront la possibilité de désigner leur candidat à la présidence dans le cadre des primaires de la droite. Ce scrutin opposera notamment l'ex-Premier ministre Alain Juppé et l'ex-président Nicolas Sarkozy. Les socialistes prévoient un processus similaire en janvier 2017. Certains journalistes déplorent que ces primaires ne fassent qu'accentuer les clivages politiques. D'autres rappellent toutefois leur nécessité.

La France commence à se préparer aux présidentielles qui auront lieu en avril-mai 2017. Six mois avant le scrutin, les sondages sont accablants pour le chef de l'Etat, François Hollande. Quatre pour cent des Français se disent satisfaits de son travail. Dans ce contexte, les commentateurs s'attendent à un vote inhabituel de la part de nombreux socialistes.