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  L'Avenir de l'UE

  25 Débats

Pendant un an, les citoyens de l'UE sont appelés à débattre du futur de l'UE. A l'ouverture de cette "Conférence sur l'avenir de l'Union" dimanche à Strasbourg, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, ont promis d'écouter les Européens. Les chroniqueurs soulignent les faiblesses du projet.

Des semaines de débat sur l'attribution des postes clés de l'UE, absence de position commune sur les questions de l'immigration, Brexit : tels sont les problèmes, parmi beaucoup d'autres, auxquels est confrontée l'UE actuellement. Mais en ce début de législature, certains éditorialistes restent confiants dans l'idée européenne et font des propositions d'amélioration.

Une année chargée a commencé pour l'Europe : le Royaume-Uni prépare sa sortie de l'UE en mars et un nouveau Parlement européen sera élu en mai. Les commentateurs se risquent à une perspective et décrivent 2019 comme l'année où l'avenir de l'Union européenne pourrait bien se jouer.

Dans un appel, l'économiste Thomas Piketty et plus de 120 intellectuels, juristes, historiens, économistes et responsables politiques appellent à sauver l'Europe. Ils préconisent d'augmenter la fiscalité sur les entreprises, la richesse, la fortune et les gaz polluants dans l'UE afin de financer des politiques sociales en Europe. Selon eux, l'Union n'aurait pas les ambitions sociales qui lui permettraient de lutter contre les mouvements europhobes. Le manifeste a été publié lundi dans plusieurs journaux européens.

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel se sont tous deux déclarés favorables à la création d'une armée européenne. Les éditorialistes expliquent pourquoi les deux leaders promeuvent cette initiative et espèrent qu'ils pourront la concrétiser rapidement.

Dans son dernier discours sur l'état de l'Union prononcé en tant que président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a appelé l'Union à s'affirmer davantage. L'Europe doit se donner les moyens de devenir un acteur mondial et prendre son destin en main, a-t-il fait valoir. Les éditorialistes se focalisent sur les problèmes de l'UE qu'ils jugent prioritaires.

Lors d'un sommet au château de Meseberg mardi, la chancelière allemande et le président français ont trouvé un terrain d'entente sur des propositions de réforme de l'UE, dont un budget pour la zone euro. Les éditorialistes pointent cependant que le sommet avait été dominé par les ennuis que connaît actuellement la chancelière au sein de sa coalition sur la question des réfugiés. Ils tirent toutefois des conclusions divergentes sur l'impact que peut avoir le moteur franco-allemand sur ce dossier sensible.

Dans un entretien au FAZ, Angela Merkel a présenté sa vision d'une politique commune en matière de sécurité et d'immigration, mais aussi de stabilisation de la zone euro. Ce fut la première réaction de la chancelière allemande aux propositions avancées par Emmanuel Macron en vue d'une refonte de l'Europe. Les commentateurs se demandent si le duo peut faire cause commune pour l'Europe, ou bien si leurs dissensions sont trop importantes.

Dans un appel publié par le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, 154 économistes allemands se déclarent défavorables au projet de réforme de la zone euro tel qu'il a été formulé par Macron, Juncker et le contrat de coalition gouvernementale allemande. Ils critiquent notamment la volonté de créer deux fonds, l'un pour les investissements et l'autre pour les réformes structurelles, et craignent 'des transferts financiers vers des pays qui ont été incapables de mettre en œuvre les réformes nécessaires'. Que penser de cette prise de position ?

Jeudi, le président français Emmanuel Macron s'est rendu à Berlin pour soumettre ses projets de réforme à la chancelière allemande Angela Merkel. En dépit de divergences ouvertes, celle-ci s'est engagée à élaborer un compromis d'ici fin juin. Les journalistes s'interrogent sur les réticences de la chancelière.

Le débat sur la politique migratoire a à nouveau soulevé la question de la capacité de l'Europe à parler d'une même voix sur les dossiers décisifs pour l'avenir de l'Europe. Les experts de l'Europe se penchent sur la question.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont débuté leurs discussions relatives au budget européen pour la période 2021/2027. Lors du sommet de ce week-end, la chancelière allemande Angela Merkel a proposé de conditionner l’octroi des fonds européens à certaines exigences, comme l’accueil des réfugiés et le respect des principes d’Etat de droit. Une requête jugée absurde par certains commentateurs. D'autres évoquent la perspective de négociations budgétaires délicates.

Le Parlement européen s'est penchée lundi sur la nomination controversée de Martin Selmayr au poste de secrétaire général de la Commission européenne. Auparavant chef de cabinet de Jean-Claude Juncker, Selmayr occupe désormais le poste le plus élevé au sein de l'administration de l'institution. Les modalités de cette nomination nuisent un peu plus à l'image de l'UE, déplorent les commentateurs.

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, veut resserrer les liens entre l'Union et ses citoyens. A cette fin, il a présenté mercredi ses projets de réforme : un système à deux chambres - le Parlement et le Conseil de l'UE - ainsi que l'élection directe du président de la Commission et éventuellement du président du Conseil européen. A long terme, une fusion des deux fonctions est envisageable. Les journalistes évaluent ses propositions.

Réaction de repli sur soi face à l’afflux de réfugiés, chômage élevé, surendettement et essor des partis et des mouvements d’extrême droite : l'intégration européenne donne des signes d'essoufflement. Des élections à l'issue difficile dans plusieurs pays européens sont un poids supplémentaire. Assiste-t-on à l'échec d'un grand projet ?

Le président français Emmanuel Macron défend la cause d'une réforme de l'Union européenne avec une véhémence inégalée entre les autres chefs d'Etat européens. Parmi ses propositions figurent la création d'un budget commun aux Etats membres de la zone euro, une plus forte harmonisation de la politique fiscale et une instance européenne commune pour les demandeurs d'asile. Si certains jugent son approche courageuse, voire osée, d'autres la trouvent trop timorée.

"L'Europe n'est pas un supermarché, l'Europe est un destin commun" : cette déclaration du président français Emmanuel Macron n'a pas manqué d'irriter certains participants du sommet de l'UE. Sa remarque visait la réticence des PECO à participer à la répartition des réfugiés en Europe. La rencontre de Macron avec les représentants du groupe de Viségrad a été infructueuse. Est-ce une confrontation saine ou le début de nouvelles divisions ?

"Une solution et non un problème" - c'est ainsi, selon le président du Conseil européen Donald Tusk, que l'UE est à nouveau perçue aujourd'hui. Lors du sommet européen estival à Bruxelles, les participants ont fait preuve d'unité et ont décidé de coopérer davantage en matière de lutte antiterroriste et de défense. Certains commentateurs sont sceptiques quant à la forme que pourrait prendre ce projet de coopération.

Macron voudrait une Europe plus proche des citoyens mais aussi une zone euro plus forte, dotée d'un ministre de l'Economie et introduisant les 'eurobonds'. Si les commentateurs sont nombreux à croire que Macron est capable d'engager une réforme fondamentale de l'Union, d'autres, plus sceptiques, soulignent que l'Allemagne se met déjà en travers du chemin.

Emmanuel Macron et Angela Merkel tablent sur une réforme de l'UE et sur une intégration accrue de la zone euro. Des projets vus d'un œil critique par les PECO, qui craignent de se retrouver exclus du noyau dur européen. Quel positionnement pour la région ? L'adoption de l'euro est-il le seul moyen pour ces pays d'éviter d'être marginalisés en Europe ?

La Commission européenne a fait des propositions visant à réformer la zone euro. Les mécanismes d'urgence créés au cours de la crise financière devraient ainsi être réglementés et systématisés. Afin d'éviter les disputes, Bruxelles entend laisser de côté pour l'instant le débat relatif à la création d'un ministre des Finances et d'un budget propres à la zone euro. Elle propose dès maintenant la création de "titres de créance européens", au rôle encore incertain. La Commission se fixe-t-elle les bonnes priorités ?

Où en est l'Union européenne ? Doit-elle se transformer ou a-t-elle déjà assuré sa propre survie ? A l'occasion de la Journée de l'Europe, le 9 mai, les commentateurs replacent l'UE dans son contexte historique. Ils tentent de décrire où en serait leur pays sans l'UE et les raisons qu'il y aurait à célébrer cette journée.

En présentant cinq scénarios possibles pour l’avenir de l’UE, le président de la Commission Jean-Claude Juncker veut lancer un débat sur les moyens de sortir l'Europe de la crise. Les commentateurs européens discutent en détail de son "Livre blanc". La plupart d'entre eux sont toutefois sceptiques et craignent que son initiative n'ait l'effet inverse à celui escompté.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker entend présenter ce mercredi ses idées sur l’avenir de l’Europe en vue du sommet européen prévu fin mars. La semaine passée déjà, il avait appuyé la proposition d’une Europe à plusieurs vitesses avancée par la chancelière allemande Angela Merkel. Une initiative à laquelle les observateurs réservent un accueil plutôt négatif.

Dans le discours sur l'état de l'Union qu'il a prononcé mercredi, le chef de la Commission Jean-Claude Juncker a reproché aux Etats membres un manque de solidarité. Après le vote du Brexit, l'UE traverse une 'crise existentielle' a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg. Si certains journalistes imputent aux Etats membres la responsabilité de la déconfiture de l'Europe, d'autres reprochent à Juncker de ne pas reconnaître ses propres erreurs.