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  Macron à l'Elysée

  24 Débats

Dans un discours sur la transition énergétique, Macron a réagi mardi aux revendications des gilets jaunes. Il a fait savoir que la fiscalité sur les carburants serait adaptée à l'évolution des prix du pétrole et a annoncé une phase de consultation nationale de trois mois sur les aspects sociaux de la transition énergétique. A-t-il su trouver les mots pour apaiser la colère des manifestants ?

Il a fallu attendre l'ouverture d'une enquête judiciaire pour que Macron cède à la pression de l'opinion et licencie son ex-garde du corps en condamnant un comportement "choquant et inacceptable". Alexandre Benalla et Vincent Crase, salarié de LRM, avaient violenté des manifestants lors de la manifestation parisienne du 1er mai. Saluant l'efficacité de l'Etat et du quatrième pouvoir, les journalistes pensent que Macron y laissera des plumes.

Le gouvernement français a assuré vouloir reclasser en "dette d'Etat" les 35 milliards d'euros de dettes de la SNCF et augmenter les investissements annuels de 200 millions d'euros dans la compagnie ferroviaire. Il attend en contrepartie de celle-ci qu'elle accepte les réformes. Matignon cherche visiblement à mettre fin au mouvement de grève que mènent les employés du rail depuis deux mois. Un pari risqué et inédit, selon les éditorialistes.

Un an après sa victoire aux élections présidentielles françaises, Emmanuel Macron a reçu le prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle. Dans ses motivations, la société chargée de la remise du prix le qualifie de "précurseur courageux du renouvellement du rêve européen". Mais sans l'approbation de Berlin, le rêve de Macron restera sans lendemain et la distinction ne sera qu'un lot de consolation, selon la presse.

En France, les employés de la SNCF mènent un mouvement de grève depuis une semaine. Ils entendent protester contre le projet de réforme du gouvernement, qui prévoit notamment de supprimer le statut des cheminots. D'ici fin juin, deux jours par semaine devraient être touchés par des grèves. S'agit-il d'un égoïsme anachronique ou d'un engagement pour l'intérêt général ?

Le gouvernement français entend ancrer dans la loi la responsabilité des entreprises envers la société et l'environnement. Il s'agit d'une idée formulée par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle, dans le but de réformer la nature de l'entreprise. La législation est-elle cependant le moyen idoine pour atteindre cet objectif ?

Le gouvernement français veut assainir sa compagnie nationale de chemins de fer, très déficitaire. L'ancien patron d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, qui avait été chargé de faire un rapport sur la SNCF, a présenté ses conclusions la semaine dernière. Parmi les mesures évoquées, les éditorialistes se penchent notamment sur la privatisation du secteur, la libéralisation du marché, ainsi que les conditions d'embauche des futurs employés.

La Loi allemande d'application sur les réseaux (NetzDG), qui impose aux médias sociaux de bloquer les "contenus visiblement contraires au droit", est entrée en vigueur en début d'année. Le président français Emmanuel Macron a pour sa part annoncé une loi qui devrait contraindre les plateformes médiatiques à plus de transparence quant à leurs sponsors et leurs affiliations.

Des centaines de milliers de Français ont manifesté mardi dans tout le pays pour protester contre la réforme du code du travail initiée par Emmanuel Macron. La contestation populaire est considérée comme le principal obstacle à la mise en œuvre du projet. Les éditorialistes assurent toutefois que le président français maintiendra le cap.

A l'avenir, les travailleurs détachés issus de pays tiers de l'UE devront percevoir la même rémunération que leurs collègues autochtones. C'est ce qu'ont décidé les ministres européens du Travail et des affaires sociales en adoptant l'accord sur la réforme du travail détaché. Si certains commentateurs se félicitent de ce que l'Union se soucie de la protection des travailleurs étrangers, d'autres sont plus sceptiques.

L'Elysée tire un bilan positif des 100 premiers jours de mandat d'Emmanuel Macron, soulignant que le président français a fait passer trois lois importantes et affirmé sa stature internationale. Aux yeux de la population, Macron est néanmoins moins populaire que ses prédécesseurs au même stade. Son action divise également les commentateurs.

En désaccord sur la vente des chantiers navals de Saint-Nazaire à Nantes, Paris et Rome veulent trouver un terrain d'entente d'ici fin septembre. Le président français avait provisoirement nationalisé le chantier naval la semaine passée pour empêcher que des entreprises italiennes n'obtiennent une participation majoritaire. Entre-temps, il semblerait que Paris ait mis de l'eau dans son vin. Les commentateurs regrettent les dégâts diplomatiques causés.

La cote de popularité du président français continue de chuter dans les sondages. Dans une enquête de YouGov publiée jeudi, Macron ne recueille plus que 36 pour cent d'avis favorables, tandis que 49 pour cent des personnes interrogées jugent son action négative. En juillet déjà, un sondage de l'institut d'opinion IFOP avait produit de premiers résultats négatifs. Le président doit-il changer de cap ?

Dans le litige des coupes budgétaires annoncées par Macron dans l'armée, le chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers, a démissionné. Il a jugé la sécurité du pays menacée et a vivement critiqué les coupes de 850 millions d'euros envisagées dans le budget de la défense. Dans un discours prononcé devant des militaires de haut rang, Macron a ensuite exigé "conscience du devoir et réserve". La presse y voit un bras-de-fer édifiant.

S'adressant aux deux chambres du Parlement à la tribune du Congrès à Versailles, le président français Emmanuel Macron a revendiqué une "voie radicalement nouvelle" en politique. Il veut notamment proposer une dose de proportionnelle aux législatives, réduire le nombre de députés et lever l'état d'urgence proclamé en 2015. Tant la mise en scène que les contenus de son discours d'orientation ont suscité des commentaires contrastés dans la presse.

Le nouveau gouvernement français s'attelle à l'un des projets phare du président : la réforme du code du travail. Il veut notamment flexibiliser les contrats de travail et renforcer la primauté des accords d'entreprise. L'initiative de Macron va-t-elle dans le bon sens ?

En moins de 24 heures, quatre ministres ont quitté le gouvernement français. Trois d'entre eux appartiennent au MoDem, parti soupçonné d'emplois fictifs au Parlement européen. Le LREM Richard Ferrand, proche de Macron, est pour sa part accusé de népotisme. Leurs successeurs ont été annoncés mercredi. Il est contre-productif de procéder à des condamnations prématurées et de pointer un index accusateur, commente la presse.

Le parti du président Emmanuel Macron dispose d'une assise confortable : La République en Marche et son partenaire, le MoDem, disposent de 350 sièges sur 577 à l'Assemblée nationale. Les éditorialistes s'interrogent sur les risques inhérents à cette situation hégémonique et se demandent qui pourra assurer l'opposition au nouveau gouvernement français.

LREM aborde le second tour des législatives en soulignant qu’elle compte profiter de sa majorité au parlement pour mener les réformes pour lesquelles le parti a été élu. Mathématiquement, le parti social-libéral du président Macron est quasiment sûr d'obtenir la majorité absolue au second tour. Les éditorialistes analysent les grands changements qui vont s'opérer en France et établissent de premiers parallèles historiques.

Après la nette victoire d'Emmanuel Macron sur Marine Le Pen, un sentiment de soulagement prédomine au sein de la presse européenne, mâtiné de doutes quant aux défis colossaux qui attendent le nouveau président français. Macron sera-t-il à la hauteur des attentes suscitées ? Saura-t-il mener à bien les réformes qu'il annonce ?

Macron voudrait une Europe plus proche des citoyens mais aussi une zone euro plus forte, dotée d'un ministre de l'Economie et introduisant les 'eurobonds'. Si les commentateurs sont nombreux à croire que Macron est capable d'engager une réforme fondamentale de l'Union, d'autres, plus sceptiques, soulignent que l'Allemagne se met déjà en travers du chemin.

Réformer l'Union pour la préserver de l'effondrement : telles sont les attentes élevées placées en Angela Merkel et Emmanuel Macron, à lire les commentaires de la presse à l'issue du sommet d'été de l'UE. Après la visite de Macron à Berlin, les deux dirigeants avaient déjà formulé cet espoir. La volonté affichée par les deux leaders de travailler main dans la main à Bruxelles nourrit un peu plus cet espoir.

Le nouveau président français Emmanuel Macron a nommé lundi Edouard Philippe au poste de Premier ministre. Maire LR du Havre, encore peu connu du grand public, il sort comme Macron des rangs de l'ENA et serait proche du président au plan intellectuel. Que pensent les éditorialistes européens du nouveau locataire de Matignon ?