Les Pays-Bas toujours sans gouvernement

Trois mois se sont écoulés depuis les élections législatives aux Pays-Bas. Et pour la deuxième fois, les tentatives visant à former une coalition gouvernementale ont échoué. Le parti libéral de droite VVD, le parti social-libéral D66, les chrétiens-démocrates du CDA et le parti écologiste de gauche Groenlinks étaient réunis à la table des négociations. C'est la question des réfugiés qui a été la principale pomme de discorde. Les éditorialistes néerlandais déplorent le manque de coopération des partis.

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NRC Handelsblad (NL) /

Les partis flirtent avec les populistes

Les partis impliqués sont responsables de l'échec des négociations de coalition, juge NRC Handelsblad :

«La Haye ne peut pas simplement relever le pont-levis de la forteresse néerlandaise, comme le voudrait [le populiste de droite] Geert Wilders. Pourtant, VVD et CDA, pour des raisons électoralistes, flirtent avec ce type de revendications. Mais une collaboration de ces partis avec les Verts constituerait aussi un suicide électoral. ... Trois mois se sont écoulés depuis les législatives. L'Europe se transforme à vitesse grand V au gré des scrutins en Grande-Bretagne, en France et bientôt en Allemagne. ... L'excuse avancée, à savoir que les négociations gouvernementales forment une part importante de notre culture parlementaire, n'est plus soutenable. [Le Premier ministre] Mark Rutte a raison : l'intérêt national doit maintenant primer sur celui des partis.»

De Volkskrant (NL) /

L'heure est venue d'agir

De Volkskrant déplore également le manque de pragmatisme des partis :

«Avec une véritable volonté politique, il aurait pu être possible de trouver un compromis sur la question de l'immigration. ... VVD, CDA et D66 auraient dû savoir que la poursuite d'un accueil contrôlé des réfugiés aux Pays-Bas était l'une des revendications des Verts. Or la volonté de collaboration n'était visiblement pas assez marquée. ... Il est temps d'envisager les choses avec pragmatisme. ... C'est le moins que l'on puisse faire pour les électeurs, qui attendent depuis maintenant 90 jours.»