Macron, un espoir pour la Grèce ?

En visite à Athènes, le président français Emmanuel Macron a préconisé une transformation en profondeur de l'UE et un renforcement de la démocratisation. Macron et le Premier ministre grec Alexis Tsipras appellent de leurs vœux une réforme de la politique financière de l'UE et un contrôle parlementaire de la zone euro. Les commentateurs s'interrogent avec passion sur l'opportunité d'un allègement de la dette grecque.

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Protagon.gr (GR) /

Davantage que de beaux discours

Les belles paroles de Macron devraient être suivies d'actes, notamment en matière d'allégement de la dette grecque, réclame le portail en ligne Protagon :

«Son prédécesseur François Hollande a rendu un service inestimable à la Grèce (et son Premier ministre Tsipras) : il a ouvert les yeux au bon moment. Cette prise de conscience a permis à la Grèce de rester dans la zone euro et d'éviter une aventure aux conséquences inconnues. Qu'est-ce que Macron peut offrir de plus ? Presque rien, sauf en ce qui concerne nos dettes. S'il pouvait convaincre Angela Merkel d'accepter une solution généreuse au problème de la dette grecque, il rendrait un énorme service à la Grèce (et à Tsipras, à condition que celui-ci garde son poste). C'est la seule chose qui permettrait de donner un sens aux belles paroles de Macron.»

Il Sole 24 Ore (IT) /

Non à la mutualisation des dettes

Une mutualisation des dettes serait une erreur, met en garde pour sa part l'économiste Christoph M. Schmidt dans Il Sole 24 Ore :

«Les élections présidentielles et législatives françaises de cette année ont fait naître un nouvel espoir autour du projet d'intégration européenne, … Certaines formes de coopération, telles qu'un éventuel mécanisme de partage des responsabilités, constitueraient néanmoins une erreur. … Les partisans de cette proposition considèrent qu'une responsabilité davantage partagée pourrait poser les bases d'une responsabilité individuelle. Cela n'est qu'illusion. Une fois mis en place, un mécanisme de partage des responsabilités réduirait toute motivation en direction de réformes structurelles. Et du côté des électeurs allemands, rien ne pourrait davantage mettre à mal l'envie de soutenir le projet européen qu'une nouvelle vague de promesses rompues.»