Merkel affaiblie après les élections en Basse-Saxe ?

Aux élections régionales anticipées de dimanche en Basse-Saxe, la CDU a enregistré son résultat le plus mauvais dans ce land depuis presque 60 ans. Trois semaines après les législatives, les commentateurs analysent la portée de ce scrutin, qui fait office de baromètre pour la chancelière Merkel.

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Die Welt (DE) /

La CDU perd le nord

La perplexité de la CDU face aux populistes de droite lui a valu sa défaite en Basse-Saxe, lit-on dans Die Welt :

«La CDU est la perdante de la soirée. En dépit du scandale Volkswagen, des turpitudes de Schröder en Russie et des turbulences dans les rangs des Verts, l'Union chrétienne-démocrate n'a pas réussi à mobiliser suffisamment les milieux bourgeois et conservateurs, pourtant très représentés en Basse-Saxe, pour amener un changement de gouvernement. En août, les choses se présentaient bien différemment, ce qui soulève une question : qu'est-ce qui est allé de travers ? Les bisbilles au sein de la CDU/CSU au niveau national (et en Bavière) n'ont sûrement pas fait avancer les choses, pas plus que l'indifférence intellectuelle et l'inertie en termes de programme, au lendemain du triomphe de l'extrême droite.»

Tages-Anzeiger (CH) /

Un revers que la chancelière esquive de justesse

Un hasard de calendrier empêche que la défaite de la CDU à Hanovre n'entame l'autorité de Merkel, écrit Tages-Anzeiger :

«Heureusement pour elle, plus personne ne parlera de Basse-Saxe bientôt. Cette semaine, les négociations vont enfin commencer à Berlin en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Former une alliance centriste hétéroclite, dite jamaïcaine, ménageant sa place à chacun des quatre partis CDU, CSU, FDP et Verts sera le tour de force que Merkel devra réussir. Pour relever le défi, elle devra rassembler au sein de négociations des partis extrêmement différents et les faire apparaître comme des vainqueurs. Ce sera très difficile. Mais c'est le prix que Merkel devra payer si elle veut rester chancelière quelques temps encore.»