La fin de l'UKIP ?

Le parti britannique UKIP pourrait limoger son président : la direction du parti a retiré sa confiance à Henry Bolton, après que sa conjointe a posté sur Facebook des commentaires racistes sur la fiancée du prince Harry. Suite aux récentes déconvenues électorales et à cet imbroglio, les médias britanniques annoncent d'ores et déjà la fin de l'UKIP, tout en redoutant une nouvelle menace.

Ouvrir/fermer tous les articles
Financial Times (GB) /

Le parti a imprimé sa marque au pays

Le vote sur le Brexit et le virage à droite des Tories ont rendu l'UKIP obsolète, juge Financial Times :

«Le parti, jugé perdu à plusieurs reprises, avait su redresser la barre ; il est cependant difficile de l'imaginer rebondir aujourd'hui. Pour ses partisans les plus farouches, cela n'a pas d'importance. S'ils ont perdu de nombreuses guerres, ils ont remporté l'unique bataille chère à leurs yeux. La mise en œuvre du Brexit paraît bien plus probable que son annulation, tandis que le Parti conservateur a largement renoncé au projet de 'modernisation' amorcé par l'ex-Premier ministre David Cameron et adopté la quasi intégralité de l'agenda national de l'UKIP. Bien que les déboires du parti suscitent force hilarité, on a tendance à oublier un peu trop facilement l'influence qu'il a exercée sur les destinées du pays - pour le meilleur ou pour le pire.»

The Independent (GB) /

La naissance d'un mouvement encore plus radical ?

The Independent craint l'émergence d'un nouveau parti encore plus marqué à l'extrême droite :

«Le risque, c'est l'après. On peut redouter un parti ouvertement populiste, bien financé, de tendance trumpesque et dirigé par Nigel Farage. En dépit de l'opprobre dont on le couvre, Farage a le don de savoir exploiter la moindre doléance qui affecte l'opinion publique. ... L'UKIP est peut-être voué à disparaître, mais les valeurs, opinions et partisans qui l'ont fait naître sont toujours là. Sa prochaine incarnation pourrait être plus menaçante et plus sournoise que la précédente.»