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Justice internationale : l'Afrique du Sud a tort

Par Jacques Hubert-Rodier

Publié le 2 nov. 2016 à 01:01

La Cour pénale internationale (CPI), créée en 1998 pour juger les personnes suspectées de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre, appartient-elle à ces fausses-bonnes idées d'un monde qui n'a pas les moyens de sa générosité ? Elle vient de subir une série de revers avec l'annonce par plusieurs pays africains de leur décision de quitter cette juridiction. « The Economist » proteste contre ces départs. « La décision de l'Afrique du Sud est déplorable », écrit l'hebdomadaire britannique. « Inconcevable » pour le pays de Nelson Mandela qui, pour dénoncer un soi-disant parti pris de la Cour contre les pays africains, s'est aligné sur les autocrates du continent et vient au secours de ceux qui ont commis les pires abus contre les droits de l'homme. Ainsi, le Burundi, qui est actuellement sous examen par la CPI pour la suppression dans le sang de toute opposition, et encore la Gambie ont annoncé leur départ de la CPI. Mais celui de l'Afrique du Sud est plus grave, car il pourrait être un mauvais signal. Certes, des accusations peuvent être compréhensibles, huit des neuf pays en examen à la CPI sont africains, mais elles sont fausses car il s'agit, dans presque tous les cas, de gouvernements comme celui du Rwanda, après l'horreur du génocide de 1994, qui ont saisi la juridiction internationale. La grande exception concerne le Kenya. C'est la Cour qui a inculpé le président et son vice-président pour des violences post-électorales. Certes, affirme « The Economist », la justice internationale est imparfaite mais elle vaut la peine qu'on la défende. Même si, faute de moyens, elle est encore lente. Son objectif est de défendre des victimes et non pas de laisser échapper les puissants, qu'ils viennent d'Afrique ou d'ailleurs.

J. H.-R.

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