Edito : l’EI ne veut pas mourir seul

Un édito d'Hubert Leclercq. Bien sûr, l’enquête de la police allemande doit encore être menée. Bien sûr, la justice devra déterminer les responsabilités. Mais le modus operandi et les images d’un camion fou qui fend la foule rappellent tant ces horribles souvenirs du 14 juillet dernier sur la promenade des Anglais, à Nice, que la filiation paraît inéluctable. Peu de doute, ce nouvel attentat, ces nouvelles vies humaines fauchées par la violence aveugle, est signée par l’Etat islamique.

Hubert Leclercq

Un édito d'Hubert Leclercq.

Bien sûr, l’enquête de la police allemande doit encore être menée. Bien sûr, la justice devra déterminer les responsabilités. Mais le modus operandi et les images d’un camion fou qui fend la foule rappellent tant ces horribles souvenirs du 14 juillet dernier sur la promenade des Anglais, à Nice, que la filiation paraît inéluctable. Peu de doute, ce nouvel attentat, et ces nouvelles vies humaines fauchées par la violence aveugle, est signé par l’Etat islamique. L’organisation terroriste est en déroute sur le terrain militaire. Elle a perdu un à un ses bastions en Irak et en Syrie et, avec eux, ses assises financières et ses rêves de gloire et de Califat. Le mouvement est à l’agonie et ce ne sont pas quelques rebuffades sur le sol syrien qui pourront changer la donne. Face à l’armada internationale, l’Etat islamique vit ses dernières heures, du moins sur le terrain purement militaire. Son pouvoir de nuisance, lui, demeure réel. Perdu pour perdu, il cherchera à porter le plus de coups mortels. Les responsables de ce mouvement ne sont que des terroristes criminels. Des personnes sans foi ni loi qui n’ont rien à espérer d’une éventuelle reddition, d’un quelconque repentir.

Tant qu’elle n’aura pas été complètement décapitée, cette organisation sera un danger pour le monde entier. Car ses zélotes sont actifs aux quatre coins du monde. Il n’y a pas que "l’Occident satanique et américanisé" qui soit au cœur de leur viseur. Mais pour parvenir à éradiquer ce mal profond, il faudra du temps, il faudra encore supporter des actes aussi fous et cruels que ceux de Berlin, Nice, Paris, Tunis ou Bruxelles. Il faudra surtout œuvrer pour que la défaite annoncée de l’Etat islamique ne soit pas une humiliation de plus pour un monde désœuvré qui pourrait y puiser de nouvelles forces. La période des fêtes est un moment idéal pour ces terroristes. Qu’importe la coloration de cette célébration, le 14 juillet républicain ou la fête de la Nativité, tous les prétextes sont bons pour ces fanatiques frustrés qui ne cherchent qu’à tuer. Il n’y a aucun autre projet que la désolation et le meurtre d’innocents, le plus d’innocents possible, le plus longtemps possible.

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