Nicolas Baverez - Le dilemme de Munich

L'élection de Trump et le Brexit obligent l'Europe à redéfinir sa politique de sécurité et à se réarmer, et la France à se doter d'une stratégie globale.

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La France a vocation à prendre le leadership de cette Europe de la sécurité.
La France a vocation à prendre le leadership de cette Europe de la sécurité. © Eric Cabanis/AFP

Temps de lecture : 5 min

Les surprises stratégiques s'enchaînent. À Davos, Xi Jinping a défendu le libre-échange et la mondialisation au moment où Donald Trump déchire les traités commerciaux et fustige les institutions multilatérales. À Munich, le « Davos de la sécurité », qui a rassemblé plus de 500 ministres et parlementaires du 16 au 19 février, la France a plaidé pour l'Otan, que Donald Trump déclare obsolète, tandis que Carl Bildt, ancien Premier ministre de Suède, se consacrait à démentir l'existence de l'attentat qui aurait frappé son pays, au dire du nouveau président des États-Unis.

Le vice-président américain, Mike Pence, qui devait rassurer les Européens, a renforcé leurs inquiétudes. Dans la forme, il est resté enfermé dans ses discours sans accepter aucun débat, soulignant son absen...

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Commentaires (17)

  • padua

    Comme d'habitude, vos sarcasmes sont dans la droite ligne de votre cécité idéologique. Si le Pacte de Varsovie n'existe plus, faut-il vous rappeler qu'entre-temps l'URSS a implosé et qu'aucun des ex-satellites de l'URSS ne souhaitait maintenir une alliance militaire avec ses anciens colonisateurs. Faut-il vous le rappeler aussi, que les pays membres de l'Otan le sont en toute liberté et, s'ils le désirent, ils peuvent sortir de cette alliance librement. Ce n'est pas l'Otan qui excite, comme vous le dites les Pays Baltes, mais ces mêmes pays et leurs populations unanimes qui demandent instamment les moyens militaires de l'Otan pour protéger leurs frontières. Quant aux manoeuvres militaires en Mer Noire, je vous rappelle que devant la communauté internationale, la Crimée fait toujours partie de l'Ukraine. Et oser prétendre comme le fait la propagande de Poutine que l'Otan a soutenu le "coup d'Etat" en Ukraine, fait partie de ces "fakes news" dont se nourrissent quotidiennement et avec délectation, entre autres, les patriotes de Marine le Pen.

  • Illitch

    À ces heures, Padua se fait stratège. Un fin stratège. Voyez plutôt. Ainsi l'OTAN ne serait pas une menace pour la Russie ! Fort bien. Alors pourquoi l'OTAN a soutenu le coup d'Etat en Ukraine ? Pourquoi l'OTAN "excite" les petits États baltes ? Pourquoi l'OTAN organise des manœuvres navales en mer Noire ? Tout simplement, pourquoi l'OTAN existe toujours alors que la Russie a dissous le pacte de Varsovie ? J'espère que @padua aura les réponses à mes simples questions de béotien en géopolitique...

  • padua

    Permettez-moi en toute modestie de vous rappeler, que les pays que j'ai cité, en oubliant la Norvège qui est membre de l'Otan, et l'Ukraine, sont des Etats indépendants et souverains. En d'autres termes, ils sont entièrement libre du choix de leurs alliances économiques et militaires. Il faut que la Russie comprenne, comme l'a rappelé récemment en Suisse le secrétaire général de l'Otan, le Norvégien Stoltenberg, que le retour des sphères d'influence est inacceptable, et n'est plus toléré par les pays et les populations concernés. Prétendre comme le fait Poutine que l'Otan est une menace pour la Russie, ne correspond à aucune réalité objective. En effet, depuis la chute de l'URSS, les budgets de défense n'ont cessé de diminuer en Europe, et pour cause. L'Europe pensait que la Russie allait progressivement adopter les valeurs démocratiques des Etats européens, et que les problèmes éventuels entre nations seraient réglés par la diplomatie, et non par la force armée. Or depuis l'invasion de l'Ukraine et de la Géorgie via l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud par l'armée russe, Poutine a notamment foulé aux pieds les Accords d'Helsinki dont la Russie était signataire. Elle a entrepris unilatéralement une nouvelle course aux armements qui oblige aujourd'hui l'Europe à augmenter ses moyens de défense face à la politique impérialiste de Poutine. La Suède, pays pacifiste s'il en est, a réintroduit le service militaire obligatoire, avec l'approbation de tous les partis politiques. Cette unanimité résulte simplement du fait que les Suédois en ont plus que marre de voir régulièrement l'armée de Poutine violer son espace aérien et ses eaux territoriales. Quand à M. Deat qui ne voulait pas mourir pour Dantzig, faut-il rappeler son admiration béate pour l'Allemagne nazie, et sa collaboration plus qu'active durant toute l'Occupation. Aujourd'hui d'autres Deat ont repris la relève en Europe. Leur préférence n'est plus l'Allemagne démocratique, mais la Russie autocratique de Poutine.