Berlin (Allemagne), de notre correspondant.– « L’effet Schulz » va-t-il bientôt laisser la place à un « effet AKK » ? Après sa victoire sans bavures aux élections régionales du petit Land de Sarre, dimanche soir, la ministre-présidente conservatrice Annegret Kramp-Karrenbauer est en tout cas en passe de devenir la nouvelle coqueluche des conservateurs allemands (CDU). Son triomphe est parfait. Car non contente de mettre fin à une longue série de reculs électoraux conservateurs, « AKK » se paye le luxe de progresser de 5,5 points (40,7 %) par rapport à son score de 2012, tout en distançant son adversaire sociale-démocrate Anke Rehlinger de plus de onze points (29,6 %). Par ailleurs, Die Linke recule de 3 points (12,9 %), tandis que les écologistes et le parti libéral sont éjectés hors du Parlement. Enfin, la progression du parti d’extrême droite AfD est endiguée : alors qu’il attendait un résultat à deux chiffres, il devra se contenter de 6,2 % et de trois députés (voir ici les résultats détaillés).
Gauche(s) Analyse
Dans la Sarre, l’union de la gauche allemande manque son premier rendez-vous électoral
La dynamique médiatique du social-démocrate Martin Schulz en vue des législatives de septembre a connu un coup d’arrêt ce dimanche, dès son premier test électoral, et la victoire dans la région de la Sarre d’une proche d’Angela Merkel. Au point de remettre en cause les espoirs à gauche de voir la fin de la « grande coalition » au profit d’une alliance « R2G » (avec la gauche de Die Linke et les écologistes) ?
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