Votre navigateur est obsolète. Veuillez le mettre à jour avec la dernière version ou passer à un autre navigateur comme ChromeSafariFirefox ou Edge pour éviter les failles de sécurité et garantir les meilleures performances possibles.

Passer au contenu principal

Trump au 14 juillet, pari gagnant pour Macron

Qu'on le veuille ou non, Donald Trump est le président de la première puissance mondiale. Lors du G20, chaque chef d'Etat de la planète a d'ailleurs sollicité une entrevue avec lui en tête-à-tête. Mais tous n'ont pas eu ce privilège.

Pour le centenaire de l'entrée en guerre des Etats-Unis en 1917, lors du premier conflit mondial, il était naturel d'inviter le président américain à Paris. C'était d'ailleurs prévu avant l'élection du milliardaire new-yorkais. En faisant de Donald Trump son invité d'honneur au défilé militaire du 14 juillet, le jeune président français réactive une alliance militaire et diplomatique historique entre les deux pays. Mais il dit aussi qu'il ne sert à rien de faire du président états-unien, un paria.

En profitant d'une «alchimie personnelle qui fonctionne bien entre les deux hommes», comme l'a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche, Emmanuel Macron fait un pari audacieux. Celui d'être le meilleur diplomate européen auprès de Washington. La chancelière allemande, Angela Merkel et les autres dirigeants de l'UE ont fraîchement accueilli le nouveau président des Etats-Unis. Même la «relation spéciale» avec le Royaume-Uni s'est affaiblie.

A Paris, Trump va assister à une imposante revue militaire. Et il adore ça. Il dînait jeudi soir au restaurant de la tour Eiffel, le summum du romantisme pour les Américains. L'Elysée a multiplié les symboles et les fastes pour que cette visite reste marquante dans l'esprit du président Trump. Emmanuel Macron ne parviendra sans doute pas pour autant à le faire changer d'avis sur la nécessité de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais les images du «Bastille Day» sur toutes les chaînes de la planète assoient sa jeune autorité parmi les grands de ce monde.

Dans les négociations sur la Syrie, la France sait qu'en se rapprochant de Washington, elle peut regagner sa place autour de la table. Sur le terrain de la lutte antiterroriste, elle a besoin du soutien financier américain pour renforcer le G5 Sahel, construit avec quatre pays africains.

Après les ors de Versailles pour le Russe Vladimir Poutine, il fallait faire plus fort avec l'allié américain. Mission accomplie aujourd'hui sur les Champs-Elysées.