Publicité
Réservé aux abonnés

Éditorial : «À la racine»

Par Paul-Henri du Limbert

L'Afrique comptera 2,5 milliards d'habitants à la moitié de ce siècle. Et l'Europe, 720 millions. Placer ces deux chiffres côte à côte permet de mesurer le défi incommensurable lancé à un Vieux Continent promis, s'il ne fait rien, à une déferlante migratoire sans équivalent dans l'histoire de l'humanité.

Ce défi, Emmanuel Macron l'a en tête et il faut s'en féliciter. Créer, comme l'a annoncé le chef de l'État, des «hot spots», c'est-à-dire des centres d'examen des demandes d'asile, en Libye, constitue un tournant stratégique possiblement majeur. Il s'agit de traiter le problème à la racine, sur le continent africain, plutôt qu'à l'intérieur de nos frontières, lorsqu'il est déjà trop tard. On peut espérer que ces «hot spots» en territoire libyen auront un effet suffisamment dissuasif sur tous ceux qui, en Afrique, souhaitent tenter la grande traversée alors qu'ils savent pertinemment qu'ils ne sont pas éligibles au droit d'asile. Depuis plusieurs mois, et on l'observe à la frontière franco-italienne…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 55% à découvrir.

Vente Flash

4,49€/mois pendant 12 mois

Déjà abonné ? Connectez-vous

Éditorial : «À la racine»

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
23 commentaires
  • CBarutciski

    le

    Les menaces d’une immigration hors contrôle sont redoutables pour l’avenir du Vieux Continent. Actuellement la population de l’Afrique n’est pas plus grande que celle de l’Europe. Elle est du même ordre de grandeur que cette dernière, mais elle augmente à un rythme plus accéléré voire impressionnant. A la moitié de ce siècle, selon certaines prévisions, elle sera quatre fois plus importante que celle de notre continent ! L’initiative du président Macron de faire la sélection des candidats à l’asile sur sol africain (en Libye, par exemple) est à saluer. Mais rien n’est moins sûr que cela marchera ? Il faudrait que les grandes puissances occidentales (et pas seulement) trouve un moyen judiciaire promu par l’ONU pour interdire les conflits entre les jeunes nations et créer les moyens de sa mise en œuvre. Autrement dit un corps armé disponible, pour garantir une paix permanente dans les pays réputés sensibles. Il restera le problème des migrants économiques, autrement plus difficile à résoudre. Il dépend des grands pays riches qui sont recruteurs d’immigration choisie. Il faudrait faire un effort pour réduire leurs miroirs aux alouettes !

  • rawâs ène miette

    le

    Ce n'est pas traiter le problème "à la racine" que d'essayer d'empêcher les migrants de franchir la Méditerranée. C'est plutôt empêcher de voir ces migrants mourir sous nos yeux. Les "filtres" apaiseront notre conscience mais qu'adviendra-t-il de tous ces gens? La politique des pays africains et notre politique africaine devrait être basée sur les responsabilités de chacun.
    Depuis des années, l'Europe est confrontée au problème des migrants économiques et nous viendrions juste d'ouvrir les yeux?

  • 3478

    le

    Cela ne changera rien au problème. Les migrants savent bien que 95% d'entre eux ne peut prétendre au droit d'asile. Donc ils prendront le bateau comme aujourd'hui hot-spot ou pas.

À lire aussi