Politique migratoire : L'UE attaque la Hongrie devant la CJUE

La Commission européenne augmente la pression sur le gouvernement d'extrême-droite hongrois en raison de sa politique en matière de droit d'asile. La Commission entend traduire Budapest devant la Cour de justice de l'Union européenne, comme dernière mesure d'une procédure en cours pour violation des traités. Elle a par ailleurs ouvert une nouvelle procédure contre la loi dite Stop Soros qui criminalise les personnes venant en aide aux réfugiés. Echos de la presse européenne.

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Avvenire (IT) /

Un coup porté aux démocratures

Avvenire estime qu'il y a longtemps que l'UE aurait dû sévir :

«Ces démocratures minent les certitudes qui sont les piliers de l'édifice européen que nous croyions robuste et imprenable. ... Si cela s'est produit en toute impunité sous nos yeux, c'est l'Union européenne elle-même qui en porte la plus grande responsabilité. En raison de son laisser-faire, et de ce colbertisme qui, de l'économie, a gagné la politique, comme si l'Europe des citoyens n'était qu'un marché de libre-échange et non un projet de fédération de peuples et de visions partagées. Dans les pays qui furent trop longtemps des satellites de l'Union soviétique et ne connurent l'Europe des démocraties que par ouï-dire, cela a donné lieu à des monstruosités législatives. On est en droit de douter qu'ils sachent quoi faire de la démocratie basée sur la solidarité telle que nous autres occidentaux la concevons.»

Népszava (HU) /

Les affiches anti Soros ne sont pas près de disparaître

Népszava s'attend à une procédure qui mettra longtemps à aboutir à des conséquences concrètes :

«Et si la Hongrie ne se plie pas au jugement de la CJCE ? Il y aura une amende. Et si elle ne la paie pas ? Le montant sera alors ponctionné sur les paiements de l'Union européenne à l'Etat membre en question. C'est là que le débat se corsera : quand on ne nous donnera pas 'ce qui nous revient de droit' - car c'est probablement l'argumentation que l'on entendra. ... Mais d'ici là, beaucoup d'eau sera passée sous les ponts. Et les affiches Stop Soros n'auront pas disparu des murs.»