Backstop ou No Deal ? Au Parlement britannique de trancher

Après avoir rejeté l'accord que May avait négocié avec l'UE, le Parlement britannique entend soumettre au vote d'autres amendements sur le Brexit mardi soir. Les principales décisions porteront sur la suppression du backstop et sur le report de la date prévue pour la sortie, dans le souci d'écater le scénario d'un Brexit sans accord. Une situation bloquée qui exaspère les journalistes.

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Financial Times (GB) /

Les perdants ne sont pas à Westminster

Vouloir le Brexit coûte que coûte, au risque qu'il se fasse sans accord, est un jeu dangereux, estime Financial Times :

«Les pro-Brexit ultras ont peut-être raison quand ils affirment qu'en tout dernier recours, l'UE cédera sur ce backstop qu'ils honnissent, pour éviter que l'Irlande ne soit divisée par une frontière tangible en cas de non-accord. En effet, il ne sert pas à grand chose d'insister sur le backstop si celui-ci provoque cela même qu'il était censé éviter. ... Pendant que les parlementaires gesticulent et se livrent une guerre de tranchée, les vrais perdants sont bien loin de Westminster. Le public a d'autres soucis : ils font des stocks de nourriture et tremblent pour les emplois menacés par l’accélération des départ d'entreprises britanniques à l'étranger. »

Irish Independent (IE) /

Préserver la paix

The Irish Independent appelle les parlementaires à voter un amendement qui exclue l'éventualité d'un Brexit sans accord :

«Il est fâcheux que tout ce processus se trouve réduit à une partie de roulette russe, au bout de deux ans de supplice des négociations. La politique est en échec. ... Notre gouvernement n'est prêt à renégocier l'accord sur le Brexit qu'à la condition que la Grande-Bretagne reste dans l'Union douanière et accepte une mesure spéciale qui exclue l'éventualité d'une frontière dure pour le Nord. Nous n'avons pas vraiment le choix. L'accord du Vendredi saint a été un jalon pour faire revenir la paix sur ces îles. L'histoire ne pardonnerait pas à ceux qui veulent écraser ce frêle jalon par le monolithe destructeur d'un Brexit sans accord.»