La Pologne privée de subventions pour discrimation LGBT

En Pologne, plusieurs municipalités, comtés et districts ont adapté des résolutions se déclarant « zones affranchies de l'idéologie LGBT ». Le Parlement européen ayant déjà condamné ces déclarations en décembre 2019, pour la première fois, la Commission européenne a refusé d'allouer des subventions communales aux communes concernées. Bruxelles réussira-t-elle ainsi à mettre un frein aux discriminations?

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Gazeta Wyborcza (PL) /

L'UE remet enfin les pendules à l'heure

Gazeta Wyborcza se réjouit de la critique prononcée par Bruxelles :

«L'UE commence à sanctionner ses membres qui violent des droits fondamentaux. Pour l'instant, peu d'argent est en jeu. Le programme 'Europe pour les citoyens' permet à deux villes jumelées de recevoir jusqu'à 25 000 euros pour des rencontres transfrontalières, des discussions sur l'avenir de l'Europe ou la lutte contre les stéréotypes. Mais si la Commission européenne a décidé que la simple mise en place par des autorités communales polonaises de 'zones sans LGBT' suffisait à couper le robinet de subventions, pourquoi ne ferait-elle pas la même chose pour des demandes présentées par des communes polonaises visant à financer des investissements et programmes plus importants ?»

wPolityce.pl (PL) /

Le jeu n'en vaut pas la chandelle

Les valeurs traditionnelles polonaises sont plus importantes que quelques euros versés par Bruxelles, estime wPolityce.pl :

«On verra bien si les conseils municipaux céderont à la pression des fonctionnaires européens et des médias libéraux. Les faibles subventions destinées principalement à financer des visites de fonctionnaires locaux dans des villes jumelées, des rencontres communes ou des échanges culturels et sportifs méritent-elles réellement qu'on abandonne des valeurs d'une tradition nationale et étatique ? ... Il serait temps que les élus locaux soient soutenus par le gouvernement national. Non seulement sous forme de déclarations, d'interpellations adressées à la Commission européenne et d'exclamations d'indignation au sujet de la décision du commissaire européen, mais peut-être aussi sous forme de financements (à condition que cela soit formellement possible) versés pour promouvoir justement ces valeurs.»