Violences policières contre des réfugiés à Paris

La police a démantelé un campement de migrants lundi soir, place de la République à Paris. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des agents intervenir brutalement contre les réfugiés. Les policiers s'en sont également pris à des journalistes et ont empêché des élus municipaux de se rendre sur place. Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est dit choqué par les images. Que devrait-il faire ?

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L'Obs (FR) /

Le bien-fondé des vidéos de surveillance confirmé

Après les propos tenus par le ministre de l'Intérieur, L'Obs espère que le projet de loi sur la "sécurité globale" ne sera pas mis à exécution :

«Dommage, l'indigne article 24 de la loi sur la 'sécurité globale', qui rendra beaucoup plus compliquée la diffusion d'images de policiers lors de manifestations, a déjà été voté, vendredi dernier. Dommage, parce qu'un formidable avocat est intervenu ce lundi soir pour lui asséner un brillant coup de pioche, net et sans bavure. Le nom de cet avocat ? Gérald Darmanin. ... Les images qui ont choqué Darmanin feront-elles enfin comprendre au gouvernement que la France file un mauvais coton ? ... On peut espérer que du chaos de la place de la République ce lundi 23 novembre sortira une prise de conscience.»

taz, die tageszeitung (DE) /

En finir avec les traitements inhumains

Pour Christine Longin, correspondante de taz à Paris, les traitements indignes infligés aux réfugiés en France doivent être combattus au plus haut niveau :

«Il ne suffit pas que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, connu pour avoir la main lourde, se dise choqué par les images qu'on a pu voir. Il doit mettre le holà aux violences envers les migrants pratiquées depuis des années. Et le gouvernement doit enfin mettre logements, soins médicaux et suffisamment de nourriture à la disposition des migrantes et des migrants. Récemment encore, en juillet dernier, la Cour européenne des droits de l'homme avait épinglé la France pour les conditions de vie inhumaines et dégradantes qu'elle tolérait pour les demandeurs d'asile en France. Ce n'était pas la première fois que des organisations internationales critiquaient la situation des migrants dans le pays. Il est grand temps que le gouvernement réagisse enfin.»