Pandémie : la Roumanie ravagée par la quatrième vague

Mardi, la Roumanie a enregistré plus de 11 000 nouvelles infections au SARS-Cov-2, soit un chiffre jamais atteint depuis le début de la pandémie. Avec la Bulgarie, le pays est la lanterne rouge en Europe en matière de vaccination : un tiers de la population seulement a reçu deux doses de vaccin. La presse nationale désigne le responsable : le gouvernement et sa gestion de la pandémie.

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G4Media.ro (RO) /

Un attentisme calamiteux

Le gouvernement roumain a présenté un projet de loi sur l'obligation vaccinale des personnels médicaux. Il s'y prend bien trop tard, estime G4.media :

«L'Italie ou encore la France avaient pris ces mesures avant la quatrième vague, à titre préventif. La Roumanie en revanche conçoit son rôle comme celui de pompier et n'intervient qu'une fois que le feu s'est déclaré. ... Le gouvernement et le président n'ont pas repoussé cette décision par bêtise ou par négligence, mais par un piteux calcul politique. ... La crise politique actuelle est elle aussi un acte d'irresponsabilité politique dont nous payons tous le prix aujourd'hui : dans un moment si difficile pour le pays, nous nous retrouvons avec un gouvernement quasiment paralysé.»

Krónika (RO) /

Le parti au pouvoir se tire une balle dans le pied

Pour Krónika, l'erreur du gouvernement est moins le retard pris dans l'adoption de mesures sanitaire que le mépris flagrant de ces dernières :

«Alors que la quatrième vague prend de l'ampleur, que de plus en plus de quartiers doivent se mettre en quarantaine et que les rassemblements de plus de 100 personnes en extérieur sont pratiquement interdits, voici que le PNL, premier parti de la coalition, organise un immense congrès faisant intervenir 5 000 participants, au palais des congrès de Bucarest. ... Le PNL prête ainsi le flanc aux opposants au vaccin et à ceux qui hésitent encore, en garantissant la ‘sécurité absolue’ de cette réunion où plusieurs milliers de personnes seront probablement serrées comme des sardines. Ils se moquent ainsi de leur propre gouvernement et de leurs propres mesures.»