Présidentielles françaises : Macron refuse un débat

Le premier tour des présidentielles françaises a lieu dans un mois. Le président sortant, Emmanuel Macron, qui vient d'annoncer sa candidature, est en tête dans les sondages. Il refuse de participer à un débat avec ses rivaux avant le premier tour, ce que déplorent les éditorialistes du pays.

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Le Figaro (FR) /

Un manque de respect

Macron méprise le système démocratique et ses processus, critique le juriste Guillaume Drago dans Le Figaro :

«[L]'élection à la présidence de la République est le point focal de notre vie politique, celui qui engage notre avenir commun. Or, il est essentiel que les candidats, tous les candidats, débattent publiquement de l'avenir qu'ils proposent au pays. Leur fonction démocratique est de se présenter tels qu'ils sont, en vérité, et de dire la vérité aux Français sur l'état de notre nation, ses difficultés et de porter un projet qui puisse susciter l'adhésion d'une large majorité de nos concitoyens. Il y va de la légitimité de cette élection et du chef de l'Etat qui en sortira nécessairement.»

L'Opinion (FR) /

Multiplier les duels

Macron devrait débattre séparément avec ses principaux rivaux, fait valoir L'Opinion :

«Par exemple ceux dont l'absence à cette élection présidentielle aurait été un grave problème politique. Ainsi, de Marine Le Pen à Valérie Pécresse, d'Eric Zemmour à Jean-Luc Mélenchon, de Yannick Jadot à Fabien Roussel et Anne Hidalgo, les grands courants politiques structurant la vie publique française auraient l'occasion de confronter leur programme au bilan et aux promesses du Président sortant. Pas de risque de charivari, pas de menace sur la démocratie, mais la garantie d'intéresser des millions de Français et de motiver ceux d'entre eux que la tiédeur de la campagne inciterait plutôt à s'abstenir. Exit, donc, le débat. Mais vive les débats.»