Danemark : convocation d'élections anticipées

En difficulté, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a convoqué des élections anticipées qui se tiendront le 1er novembre. La sociale-démocrate a créé la surprise en annonçant pouvoir envisager une coalition avec des partis conservateurs. Conservateurs et libéraux ont toutefois rejeté la proposition. La tactique permettra-t-elle à Frederiksen de se maintenir en poste, et serait-ce souhaitable pour le pays ?

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Politiken (DK) /

Espérer l'émergence d'une coalition solide

Politiken appelle de ses vœux un gouvernement qui puisse s'appuyer sur l'assise parlementaire la plus stable possible :

«Nous avons besoin d'une majorité qui ait le courage, la volonté et les capacités de penser autrement, pour que notre nation puisse naviguer du mieux possible au travers de ces temps difficiles et pour que l'Etat-providence puisse être réformé pour le bien des générations futures. Mais nous avons aussi besoin d'une majorité qui reconnaisse la nature profonde des crises : nous ne pouvons pas les résoudre nous-mêmes. Elles peuvent s'aggraver à l'échelle du pays, mais leur résolution passe par des efforts internationaux. Nous souhaitons à tous les candidats en lice une belle campagne !»

Göteborgs-Posten (SE) /

La tactique suédoise peut-elle porter ses fruits au Danemark ?

Rappelant la désunion des partis conservateurs danois, Göteborgs-Posten se demande si la stratégie sociale-démocrate de division de la droite réussira au Danemark là où elle a échoué en Suède :

«Un parti social-démocrate qui risque de perdre le pouvoir tend la main au centre-droit, où deux partis se disputent le haut du pavé. La Première-ministre sociale-démocrate essaie de capitaliser sur la crise économique et sur la guerre en Ukraine. La recette est connue. En Suède, les sociaux-démocrates n'ont pas réussi à rester au pouvoir. Mais peut-être la stratégie suédoise sauvera-t-elle Mette Frederiksen.»

Berlingske (DK) /

Il faut de nouvelles solutions

Pour Berlingske, Mette Frederiksen doit faire place nette :

«La crise montre que le gouvernement ne sait pas où il va. La crise économique appelle des réformes fondamentales, mais le gouvernement n'a pas de réponse. La politique doit placer les citoyens au coeur de son action au lieu de les envisager comme une ressource que l'on peut transmuter à l'envi. ... Cela doit aller de pair avec le maintien et le durcissement d'une politique de restriction de l'immigration. Il y a beaucoup de raisons de ne pas prolonger le mandat de Mette Frederiksen.»