Slovaquie : la chute du gouvernement, et après ?

Suite à la motion de censure votée jeudi 15 décembre à l'encontre du gouvernement centriste minoritaire d'Eduard Heger, le cabinet ne reste aux commandes du pays que par intérim. Les éditorialistes s'inquiètent pour l'avenir du pays et le sort de la population.

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Aktuality.sk (SK) /

Un comeback de Fico serait fatal

Le renversement du gouvernement est certes une bonne nouvelle, mais n'oublions pas que de nouvelles élections pourraient avoir lieu et se solder par le retour de l'ex-Premier ministre Robert Fico, met en garde Aktuality.sk :

«Autrefois, Fico se donnait des airs d'homme politique pro-européen enclin à faire du pays l'un des noyaux durs de l'UE, et qui savait combien notre participation à l'OTAN était importante. ... Aujourd'hui, il est le leader politique de la cinquième colonne russe en Slovaquie. Si Fico devait revenir à ce moment même où l'Ukraine a besoin d'une Europe unie et de l'OTAN, cela poserait de sérieux problèmes. Fico n'est plus le fer de lance d'une ligne pro-occidentale en matière de politique étrangère, et il devient même une menace pour la sécurité de la Slovaquie.»

Új Szó (SK) /

La gestion de crise est prioritaire

La mise en place d'un plan budgétaire bien ficelé doit primer sur les querelles intestines, estime Új Szó :

«Pour éviter la débandade, les forces parlementaires devraient mettre leurs intérêts en sourdine, du moins quelque temps, et trouver au plus vite une solution pour nous sortir de l'impasse dans laquelle elles nous ont conduits. Au lieu de se perdre dans des discussions sans fin dans le but de définir la date des élections législatives anticipées, elles feraient mieux de réfléchir aux moyens de boucler le budget pour l'année prochaine. Et bien sûr, trouver le moyen de soulager citoyens, communes, entreprises, écoles et hôpitaux, qui font face à des dépenses énergétiques élevées.»

Lidové noviny (CZ) /

Un revirement n'est pas exclu

Lidové noviny nourrit l'espoir que les anciens adversaires de la coalition réussissent à se réconcilier :

«Certains conjecturent l'émergence d'une nouvelle majorité au Parlement, qui pourrait assurer la survie du Premier ministre Eduard Heger, évincé il y a une semaine. Idéalement, pour assurer l'intérim jusqu'aux prochaines élections, qui devraient avoir lieu au plus tard en février 2024. Au vu de ce qui s'est passé il y a sept jours en Slovaquie, cela peut relever du fantasme. Mais les derniers développements ont montré qu'on peut s'attendre à tout dans le pays. »