Quand l’Europe est en mal de projet populaire
L’éditorial de Jurek Kuczkiewicz.
La rentrée européenne annonce une année que la concomitance de crises à surmonter rend plus périlleuse que jamais. (Pour rappel : Brexit, politique migratoire, crise transatlantique, activisme hostile russe, élections européennes où l'on redoute l’émergence d’un front populiste plus fort que jamais...) Tout cela dans une Union secouée par des gouvernements « disruptifs » en Hongrie, Pologne, Italie, voire Autriche, et à l’ombre d’une économie hésitant éternellement entre croissance molle et stagnation.
À l’aune de cette « polycrise », la décision de la Commission européenne de proposer prochainement la suppression du changement d’heure, prise et annoncée dans une certaine précipitation lors de sa retraite annuelle à Genval, peut paraître quelque peu dérisoire.
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Le terrorisme islamiste a massacré des centaines de personnes aux 4 coins de l'Europe mais pour notre analyste le problème c'est"l'activisme hostile russe". Si hostilité il y a, elle vient clairement d'une certaine élite économique et intellectuelle qui nous dirige et dont l'Europe de maintenant est clairement l'instrument.
L'"activisme hostile russe" est cité par le journaliste mais aucunement le terrorisme islamiste. On voit très clairement que pour lui l'Europe n'est qu'un outil au service de l'Otan.
Quel projet populaire? Est-ce que l'UE ne souffre pas surtout d'un interventionisme bureaucratique dans la vie des états, des communautés et des personnes? Un marché commun était une bonne idée, fructueuse en générant de la croissance économique, du bien être et - la paix entre états qui de façon récurrente se déclaraient en guerre. C'est établi. Le reste est une énorme dérive coûteuse et génératrice de frustrations et de résurgence de partis nationalistes.
Une institution qui nous coûte des milliards va prendre trois ans pour décider du changement de l'heure?