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Hart Brexit

Le brouillard est en train de se lever. Les Britanniques commencent à voir ce qui pourrait changer en cas de « no deal ». Notamment à la City de Londres.

Fabien Clairefond pour Les Echos
Fabien Clairefond pour Les Echos

Par Guillaume Maujean

Publié le 17 sept. 2018 à 19:18Mis à jour le 18 sept. 2018 à 07:09

Depuis des mois, le Brexit ressemble à un épais brouillard. Un « fog » typiquement britannique. Les négociations entre Londres et Bruxelles s'éternisent. Personne ne sait vraiment si on aura un accord « dur », un accord « soft », ou pas du tout d'accord. Et les Anglais eux-mêmes ne semblent pas savoir s'il vaut mieux aller au bout de ce chemin de croix ou revenir en arrière, en organisant un bien hypothétique nouveau référendum. Peu à peu pourtant, le brouillard est en train de se lever. Les Britanniques commencent à voir ce qui pourrait changer dans leur vie quotidienne en cas de « no deal ». Les automobilistes découvrent que leur permis ne sera plus valable dans toute l'Union, les voyageurs se rendent compte qu'ils ne pourront plus prendre l'avion aussi facilement et qu'ils devront payer des frais d'itinérance pour leurs appels téléphoniques, les propriétaires se préparent à une forte baisse des prix de l'immobilier…

Le cas Deutsche Bank

Les entreprises sont elles aussi tenues de prendre leurs dispositions pour faire face au plus violent des scénarios. Jusque-là, le Brexit n'a pas déclenché d'exode massif ni de fuite des cerveaux. De nombreuses banques basées à Londres ont bien annoncé des plans de redéploiement de leurs activités et des transferts de personnels vers les places d'Europe continentale. Mais sans déstabiliser vraiment la City. Les régulateurs financiers pourraient les contraindre à accélérer la cadence. C'est ainsi que Deutsche Bank va rapatrier les trois quarts de ses actifs de Londres vers Francfort. Un virage majeur pour l'ex-fleuron de la finance allemande qui avait par le passé songé à installer son siège au sein même de la capitale britannique. Et le cas Deutsche Bank n'est pas isolé. L'exposition des banques européennes à la Grande-Bretagne, que ce soit en termes d'actifs ou d'engagements financiers, ne cesse de reculer. Lentement mais sûrement, le Brexit est en train de redessiner le paysage financier. Si les Britanniques devaient quitter l'Union Européenne sans accord amiable, ce serait un vrai saut dans le vide pour la City.

Guillaume Maujean

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