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Édito

Nouvelle Europe 

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En acceptant le principe d'une dette commune aux pays européens, l'Allemagne scelle un accord historique avec la France. Il signe la naissance d'une nouvelle union solidaire - essentielle pour prétendre au titre de super-puissance.

Lucie Robequain
Lucie Robequain (Dessin Kim Roselier pour « Les Echos »)

Par Lucie Robequain

Publié le 18 mai 2020 à 18:29Mis à jour le 18 mai 2020 à 18:40
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De l'Europe, on retient souvent qu'elle se construit à grand peine. On pointe ses divisions. On raille sa faiblesse, son manque de leadership… Raison de plus pour saluer l'événement lorsqu'elle se dote d'une colonne vertébrale. En acceptant le principe d'une dette mutualisée au sein de l'Union, Emmanuel Macron et Angela Merkel marquent une étape décisive dans la construction européenne. Ils lui donnent une dimension qu'elle n'avait jamais eue jusqu'alors : celle d'une union solidaire, capable de dépasser les intérêts particuliers de chacun. Celle d'une union qui tient son rang face aux deux superpuissances que sont la Chine et les Etats-Unis. Bref, celle d'une union porteuse d'un projet politique qui s'affirme en réponse à la déflagration mondiale que constitue la crise du Covid.

On pensait la résistance hollandaise trop forte pour voir naître cette union budgétaire. Mais le poids immense du couple franco-allemand ne laisse guère de doute quant à leur capacité à faire plier La Haye. Déjà essentiels au bon fonctionnement de l'Union, les transferts financiers entre riches et pauvres, méridionaux et septentrionaux, vont ainsi prendre une ampleur que l'on pensait inimaginable ces dernières semaines - à hauteur de 500 milliards d'euros supplémentaires.

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