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Brexit : « Il reste maintenant à éviter le pire : une sortie des Britanniques sans aucun accord »

Jouer la montre, comme le font les Britanniques et les Européens, est une tactique traditionnelle de négociations. Mais cela n’est-il pas trop risqué alors que l’essentiel est joué ?

Publié le 20 octobre 2020 à 05h30, modifié le 06 décembre 2020 à 14h30 Temps de Lecture 3 min.

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Chronique. Franchement, qui s’intéresse encore au Brexit, hormis quelques diplomates, lobbyistes et journalistes ? Une pandémie est en cours, les morts se comptent en centaines de milliers, une crise économique historique fait des millions de chômeurs… Et pendant ce temps-là, que font Londres et Bruxelles ? Ils mettent puérilement en scène des désaccords sur leurs futures relations commerciales.

Vendredi 16 octobre, après un sommet européen qui n’a rien changé, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a fait semblant de mettre fin aux négociations. Sauf que Michel Barnier et David Frost, les deux négociateurs, se sont parlé par téléphone et que la réalité est que les pourparlers continuent. En temps normal, ce genre de petit jeu politique serait sans doute de bonne guerre. A l’heure actuelle, on frise l’indécence.

C’est d’autant plus vrai que les positions des deux camps sont en fait très proches. Un petit effort des Européens sur la pêche, un geste des Britanniques sur la question des aides d’Etat, et on devrait pouvoir trouver un terrain d’accord.

Eviter le pire

Le Brexit est bien entendu un sujet majeur, historique même. Mais les jeux sont aujourd’hui pratiquement faits. Depuis le 1er février, le Royaume-Uni est sorti politiquement de l’Union européenne. Reste à déterminer les futures relations commerciales entre les deux camps, qui entreront en vigueur au 1er janvier 2021. Voilà bien longtemps qu’il n’est plus question de « Brexit doux » ou de « Brexit dur ». Il ne reste plus que la seconde option, Boris Johnson ayant décidé qu’il souhaitait avoir sa propre politique commerciale, ce qui oblige à rétablir les contrôles des marchandises à la frontière.

D’un point de vue économique, c’est regrettable, surtout pour le Royaume-Uni, mais c’est ainsi. On ne peut plus revenir en arrière. Quoi qu’il se passe, début 2021, les entreprises qui commercent des deux côtés de la frontière devront remplir des déclarations d’importation, d’exportation, obtenir, le cas échéant, des certificats sanitaires ou phytosanitaires, les camions passant par le Kent devront avoir un permis d’accès… Cette paperasserie représente une large partie du coût économique à venir.

Il reste maintenant à éviter le pire : une sortie des Britanniques sans aucun accord. Un tel scénario ajouterait au coût administratif des droits de douane, en moyenne de 4 % à 6 %, mais qui peuvent dépasser 100 % pour certains produits alimentaires. Le coût serait aussi diplomatique : si Londres et Bruxelles se quittent sans parvenir au moindre accord, recoller les morceaux sera douloureux. Pourtant, il faudra bien continuer à se parler. Le Royaume-Uni restera la deuxième économie d’Europe et aura toujours l’une des deux armées européennes qui comptent, avec la France.

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