Chronique 

Pourquoi le nouveau duel Macron-Le Pen est bien plus qu’un match retour

Daniel Cohen

Daniel Cohen

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle révèlent une révolution fondamentale de la vie politique française, que l’affiche du second tour, opposant une nouvelle fois Emmanuel Macron à Marine Le Pen, ne doit pas masquer.

La photo semble la même : un second tour identique au précédent, Mélenchon tout juste derrière… C’est pourtant une révolution fondamentale de la vie politique française qui s’est jouée. D’abord ce constat sans appel : les partis politiques traditionnels ne jouent plus aucun rôle en France. Macron, Le Pen, Mélenchon et Zemmour ont en commun de ne s’être soumis à aucun processus véritable de désignation. Tous ont créé un parti à leur image (sauf Le Pen qui en a hérité), dont ils ont été à ce jour les seuls candidats (avec Jean-Marie Le Pen). Cette transmutation traduit la rencontre entre une opinion qui ne supporte plus les corps constitués et une dégénérescence de la Ve République où tout se résume à l’élection d’un homme ou d’une femme.

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Il est d’ailleurs piquant de noter que les cartes pourraient être entièrement rebattues en 2027 : tous les candidats en tête de ce scrutin devraient s’être retirés, à l’exception potentielle de Zemmour. Et à condition évidemment que Marine Le Pen soit battue, question centrale qui se pose, elle aussi, en des termes totalement différents.

Marine Le Pen ne disposait en 2017 d’aucune réserve naturelle de voix. Aujourd’hui, elle peut compter sur les …

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