Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« Afin d’obtenir des changements en Afghanistan, il faut utiliser tous les leviers économiques et politiques et mettre en œuvre des sanctions dissuasives »

La communauté internationale ne doit plus se contenter de « suivre » la situation en Afghanistan, mais lutter plus activement, notamment pour le sort des femmes, affirme, dans une tribune au « Monde », Parwana Paikan, ministre conseillère à l’ambassade d’Afghanistan en France, qui ne reconnaît pas le régime en place à Kaboul.

Publié le 15 août 2023 à 06h00 Temps de Lecture 2 min. Read in English

Article réservé aux abonnés

En ce triste anniversaire, deux années après la prise de Kaboul le 15 août 2021 par les talibans, la situation des femmes afghanes est claire comme de l’eau de roche. Les édits implacables des talibans font qu’elles sont aujourd’hui les plus marginalisées du monde, sans statut, complètement effacées, méprisées en tant qu’êtres humains et citoyennes de leur propre pays.

Bien que j’exprime ma gratitude pour l’aide humanitaire et le soutien apportés par la communauté internationale au peuple afghan au cours des deux dernières années, notre principale préoccupation reste le fait que l’aide ne peut à elle seule résoudre la crise et ne peut apporter aucun changement significatif et durable dans la vie des Afghans, en particulier dans celle des femmes. La situation actuelle de l’Afghanistan exige un engagement ferme de la part de la communauté internationale, tant en paroles qu’en actes.

Les nations connues pour leur attachement aux droits humains, à l’égalité des sexes et à la démocratie doivent montrer l’exemple. La France doit continuer à exercer sa pression diplomatique, en s’engageant auprès de la communauté internationale pour défendre la mise en place d’un gouvernement légitime en Afghanistan, les droits des femmes afghanes, leur sécurité et leur implication dans la vie sociale. Les droits et la dignité des femmes afghanes doivent rester au premier plan de tous les efforts collectifs.

Responsabilité, justice, égalité

Leur voix doit être entendue dans la sphère sociopolitique. Il est impossible d’ignorer les idées, les expériences et les aspirations des Afghanes. Celles-ci devraient avoir la possibilité de s’engager activement dans les processus politiques afin de façonner le destin de leur pays. Il est essentiel de poursuivre la lutte en faveur de leurs droits à être entendues, à avoir leur mot à dire sur la manière dont sont prises les décisions qui affectent leur vie. Le monde devrait se positionner aux côtés des femmes afghanes et des mouvements pro-démocratiques au lieu de s’engager auprès d’une faction qui organise la faillite de notre nation et de ses réalisations durement acquises.

La France pourrait user de son influence, de ses ressources et de ses canaux diplomatiques pour exiger la responsabilité, la justice et l’égalité pour le peuple afghan et les femmes afghanes, et pour défendre ses propres principes fondamentaux.

Il est temps que le monde cesse de se contenter de « suivre » la situation en Afghanistan, car le contrôle du pays par les talibans constitue une grave menace à l’échelle régionale et mondiale. Il est urgent de mettre en place des sanctions économiques ciblées contre les individus et les entités responsables de violations des droits de l’homme, du terrorisme et de la suppression des libertés fondamentales. La communauté internationale doit s’engager à faire pression d’une seule voix sur les talibans pour qu’ils respectent les droits des femmes et garantissent leur participation effective à la vie publique. Afin d’obtenir des changements positifs en Afghanistan, il faut coordonner les efforts, exploiter les voies diplomatiques, utiliser tous les leviers économiques et politiques et mettre en œuvre des sanctions dissuasives.

Il vous reste 10.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.