Duel télévisé David Cameron-Nigel Farage

Avant le référendum sur le Brexit, le Premier ministre britannique, David Cameron, et le leader du parti europhobe UKIP, Nigel Farage, ont répondu aux questions des citoyens dans le cadre d’un débat télévisé. Farage a une nouvelle fois affiché ses limites tandis que Cameron a été mis en difficulté sur la question de l’immigration - tel est le verdict des commentateurs.

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The Daily Telegraph (GB) /

Cameron n'a pas su convaincre

Sur la question de l’immigration notamment, le Premier ministre britannique montre qu’il n’a pas de réponse aux questions les plus pressantes de ses concitoyens, selon The Daily Telegraph :

«Dans l’ensemble, Cameron n'a pas parlé avec l'aisance et la fraicheur affichées lors de ses dernières prises de parole. Il a été mis en difficulté à de nombreuses reprises sur l’immigration, la thématique dans laquelle il est le moins à l’aise. Il a été incapable d'expliquer comment, dans le cadre de l’UE, il comptait contrôler le nombre de migrants intracommunautaires désireux de s’installer en Grande-Bretagne, pour la bonne raison qu’il n’existe pas de réponse à cette question. Sa stratégie - ramener constamment le débat au marché unique et à l’emploi - n’a pas fonctionné. S’il est parvenu à reprendre le dessus à la fin, en critiquant 'la petite Angleterre' de Nigel Farage [par opposition à sa 'Grande-Bretagne'], cela s’est avéré insuffisant et tardif.»

New Statesman (GB) /

Pour Farage, une occasion manquée

Nigel Farage, leader du parti europhobe UKIP, n’a pas su convaincre les téléspectateurs qu’un Brexit n’aurait pas de conséquences négatives pour la Grande-Bretagne, relève l’hebdomadaire New Statesman :

«Il n’y a pas eu de gaffes irrécupérables de la part de Farage cette fois-ci, mais sa prise de parole a confirmé toutes ses limites. S'il a su jouer sur la corde populiste en critiquant les 'riches devenant de plus en plus riches' et attaquant Jean-Claude Juncker ('Nous ne laisserons personne nous intimider, surtout pas des individus non élus'), il n’est pas parvenu à rassurer les électeurs qui craignent le Brexit. 'L’absence d’accord est préférable à l’accord vicié qui existe actuellement' a-t-il déclaré sur la question de l’économie - une formule qui risque précisément d’effaroucher les votants hostiles aux risques. … Farage a montré une nouvelle fois pourquoi il était un homme politique à 15 pour cent, et non un dirigeant à 50 pour cent.»