En France, un nouveau confinement est-il inéluctable ?

En France, le taux d'incidence sur sept jours est de 252,5 pour 100 000 habitants (au 17 mars 2021). Et pourtant, les dirigeants ne prévoient pas de nouveau confinement strict : les écoles et les commerces restent ouverts. Contrôle plus stricts du port du masque, couvre-feux et dépistage sont les options privilégiées d'ici à ce qu'une majorité de la population soit vaccinée. Une approche validée par les chroniqueurs.

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Les Echos (FR) /

L'effet de sidération ne se répètera pas

Le journal Les Echos ne croit pas que l'instauration d'un nouveau confinement soit justifiée :

«Si les restrictions restent l'arme la plus efficace, plus grand monde ne miserait sur un effet radical du resserrement envisagé des règles sanitaires. Pour plusieurs raisons. D'abord, le pays est déjà en grande partie confiné (couvre-feu, secteurs fermés). On ne va donc pas passer du jour à la nuit. Ensuite, le respect d'un nouveau confinement risque d'être très relatif, et c'est une des raisons qui auront fait tant hésiter le pouvoir. L'épisode de sidération engendré par le premier confinement et la peur d'un virus alors inconnu, ne se répétera pas. Les Français ont montré à l'automne qu'ils avaient appris à manier avec habileté les attestations.»

Le Soir (BE) /

Les lieux de convivialité sont irremplaçables

Le Soir souligne l'importance des cafés, bars et restaurants dans le quotidien des citoyens :

«Les zincs, comptoirs, salles et terrasses font partie de notre vie. C'est là qu'on papote, qu'on s'amuse, qu'on travaille, qu'on observe, qu'on écoute, qu'on s'hydrate. Des lieux essentiels, que ces caberdouches, estaminets, bistrots, bruine kroegen, bars, cafés. … Les Bruxellois(es) y tiennent, à leurs enseignes, la preuve, ils y ont allés de leur poche, pour tenter de les soutenir. Ce matin, [la campagne de crowfunding bruxelloise] Zuur (amère, comme le goût des cafés fermés) a dépassé les 500 000 euros de fonds récoltés. ... Pour l'instant que voit-on ? Une énorme pression sur les parcs et les places, où les gens se rassemblent, avec de l'alcool. ... Des regroupements spontanés difficiles à gérer, alors que la terrasse d'un établissement permet (en principe) plus facilement de contrôler l'affluence, les horaires, la consommation, surtout dans le cadre d'un protocole covid.»