Italie : Elly Schlein élue nouvelle présidente du PD

Elly Schlein est la première femme à être élue à la tête du Partito Democratico, la formation sociale-démocrate italienne. Tous les sympathisants du parti - membres ou non - avaient été invités à participer au vote, dimanche. Les médias européens se réjouissent de l'élection de Schlein.

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La Repubblica (IT) /

La fin du Moyen-Age

Il est réjouissant que le PD choisisse lui-aussi d'élire une femme à sa tête, se réjouit La Repubblica :

«Cela signifie que notre pays rejoint - certes tardivement - le cercle des démocraties ou les différences de genre ne sont plus un frein à la participation à la vie publique. La conséquence de tout ceci, à droite comme à gauche, c'est que l'on disposera de davantage de ressources humaines et de diversité dans la concurrence pour diriger le pays. Il s'agit d'une évolution indéniablement positive dans l'histoire républicaine italienne, car avoir plus de femmes dirigeantes en politique, cela revient à s'émanciper d'une idée moyenâgeuse de la responsabilité gouvernementale.»

The Guardian (GB) /

Faire preuve de pragmatisme

Schlein doit désormais prouver qu'elle est à même de tendre la main aux autres partis, fait valoir The Guardian :

«La nouvelle présidente du PD a désormais toute latitude pour faire valoir sa radicalité, mais si elle veut réussir, elle devra également se montrer suffisamment pragmatique pour échafauder une coalition gagnante. Les querelles chroniques - entre le PD et le M5S, mais aussi des partis centristes plus petits - sont des cadeaux offerts à Meloni. ... Le charisme, la clarté et l'énergie de Schlein sont de bon augure. Mais sa capacité à bâtir des alliances plus larges sera tout aussi cruciale dans la bataille contre Meloni.»

Mediapart (FR) /

Une lueur d'espoir pour la gauche italienne

Elly Schlein sera confrontée à de nombreux défis, écrit le journaliste et réalisateur Hugues Le Paige sur son blog hébergé par Mediapart :

«L'instauration d'un véritable débat interne débouchant sur une clarification politique, la composition de la direction du parti, la question des alliances et la construction d'une opposition dure et crédible au gouvernement d'extrême droite. Mais il faut le dire : une lueur éclaire la nuit de la gauche italienne. La première depuis de longues années. Pour que l'embellie devienne enchantement, il faudra la conjonction de bien des combats victorieux. Elly Schlein a des atouts pour les mener et tenter d'éviter les pièges qu''amis' et ennemis vont dès à présent lui tendre.»