Elections locales en Grèce : victoire en demi-teintes du parti au pouvoir

En Grèce, le parti au pouvoir Nea Dimokratia (ND) a remporté la majorité des régions à l'issue du second tour des élections locales. ND a toutefois perdu les deux plus grandes villes du pays, Athènes et Thessalonique, qui seront désormais administrées par des maires soutenus par le Parti socialiste (PASOK). Le gouvernement ND de la région de Thessalie a également été défait. Faut-il y voir un avertissement à l'attention du gouvernement ?

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Naftemporiki (GR) /

Un premier revers pour Mitsotakis

La tactique du Premier ministre n'a pas opéré :

«Les régions et les communes reflètent la voix des citoyens, et non celle de ces candidats qui suivent les injonctions d'un gouvernement. Le Premier ministre a commis l'erreur de s'immiscer dans les élections communales. Kyriakos Mitsotakis a apporté son soutien personnel à un certain nombres de gouverneurs de région et de maires de grandes municipalités dans des régions gouvernées par Nea Demokratia. ... Résultat des courses, cela s'est soldé par la première grande défaite des deux premières municipalités du pays, Athènes et Thessalonique. Grâce au soutien de forces s'appuyant sur une assise plus large, elles ont basculé du côté du Pasok.»

TVXS (GR) /

L'esquisse d'une révolte

Dans TVXS, le journaliste et député européen du parti Syriza, Stelios Kouloglou, a livré le commentaire suivant :

«Somme toute, ce n'est qu'une petite fissure dans l'édifice hégémonique de Nea Dimokratia, puisque que le parti gouvernemental garde le contrôle de l'écrasante majorité des municipalités et des régions. Ce qui est significatif, c'est le signal envoyé par ce second tour des élections : dès que l'occasion s'est présentée, les citoyens ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de la politique gouvernementale. A la prochaine occasion, cette réaction pourrait bien être encore plus marquée.»