Où va la Moldavie après les législatives ?
Des élections législatives auront lieu le 28 septembre en Moldavie. Ces quatre dernières années, dans ce pays de 2,6 millions d'habitants situé à l'est de l'Europe, c'est le parti PAS de la présidente Maia Sandu qui a tenu la barre. Durant la campagne, Sandu et son parti ont répété à plusieurs reprises que la Russie tenterait d'influencer le scrutin. Les commentateurs parlent d'un choix crucial entre l'Europe et la tutelle de Moscou.
Halte aux pseudo-Européens !
Selon le blog moldave agora.md, les électeurs sont confrontés à la mission difficile de faire le tri entre les candidats réellement pro-européens dans leur pays et la publicité mensongère :
«L'impact des pseudo-Européens sur les élections législatives prévues le 28 septembre est énorme. S'ils étaient élus, le parcours européen de la République de Moldavie pourrait être gravement compromis. Ils risquent de détruire les relations avec l'UE et de semer la confusion parmi les électeurs pro-européens. ... A cela s'ajoute le danger d'une instrumentalisation des pseudo-Européens par des acteurs hostiles, notamment russes, pour miner la voie vers l'Europe de l'intérieur sous couvert d'une légitimité pro-européenne.»
Moscou tire les ficelles
Le blog de G4Media.ro souligne que le Kremlin cherche à manipuler l'élection :
«Une partie du plan russe consiste à donner l'impression d'un scrutin irréprochable tout en affaiblissant le soutien à la présidente. Sur Telegram, TikTok et Facebook, une campagne intensive vise la cheffe d'Etat Maia Sandu, accusée d'être une 'marionnette de l'Occident' et de mener le pays vers la misère et la guerre. … Le plan prévoit en outre des manifestations violentes le jour du scrutin et les suivants, afin de contester le résultat et d'exiger la démission de Maia Sandu. … Tout cela annonce une période de grandes tensions dans le pays, avec des répercussions potentiellement graves sur la sécurité de l'ensemble de la région.»
La capacité d'action de l'Europe à l'épreuve
L'eurodéputé Liudas Mažylis met Bruxelles face à ses responsabilités dans Delfi :
«Le devoir de l'Europe est de soutenir la Moldavie non pas par de vaines promesses, mais par un appui structurel, un calendrier d'adhésion clair et une action résolue contre les menaces hybrides. Le 28 septembre peut marquer un tournant : l'Europe saura-t-elle résister à l'influence de Moscou dans son voisinage immédiat ? Ou bien va-t-il se créer une nouvelle 'zone grise' où la démocratie n'est qu'une façade ? La Moldavie ne met pas seulement à l'épreuve son espoir d'un avenir pro-européen, elle teste également la capacité d'action de l'Europe face à un adversaire impitoyable et cynique.»