Déficit budgétaire : un répit pour l'Espagne ?
Pour la première fois depuis le début de la crise financière en 2008, l’Espagne a respecté en 2016 le plafond de déficit budgétaire convenu avec la Commission européenne. S’élevant à 4,54 pour cent du PIB, le déficit est juste en dessous du maximum autorisé de 4,6 pour cent. Si certains commentateurs ne tarissent pas d’éloges sur ce résultat, d’autres se montrent plus prudents.
Le mérite revient aux pouvoirs publics
Il faut saluer l’action des institutions publiques aux niveaux national et régional, écrit La Vanguardia :
«Après de longues années de dérives, l’Etat est parvenu en 2016 à respecter l’objectif fixé pour le déficit public, ce qui constitue un énorme succès. Un succès aussi important pour la conjoncture que pour la crédibilité du pays vis-à-vis des citoyens, des marchés financiers et des institutions européennes, qui doutaient que l’Espagne y parvienne. Il convient de féliciter les responsables publics qui ont rendu ce succès possible par leur bonne gestion financière, tout en les incitant à poursuivre leur action.»
Une maigre satisfaction
Il y a encore beaucoup à faire sur les plans économique et budgétaire, souligne El País :
«Le gouvernement Rajoy peut enfin se targuer d’avoir respecté le plafond budgétaire convenu avec Bruxelles. … Mais si ce succès restitue une certaine dose de crédibilité à l’Espagne, il faut impérativement intensifier la consolidation budgétaire si l’on veut que l’économie du pays soit apte à relever les grands défis de l’avenir. … Il n’y a toujours pas de structure financière qui garantirait la stabilité des recettes publiques ces prochaines années, toujours pas de réponse à l’explosion des coûts de l’assurance sociale, tandis que l’Etat reste incapable de réduire le fardeau de la dette ou de créer des emplois durables.»