Il y a 50 ans, on marchait sur la Lune

Il y a un demi-siècle, Neil Armstrong et Buzz Aldrin étaient les premiers hommes à marcher sur la Lune. De 1969 à 1972, douze autres astronautes leur ont emboîté le pas. Si plus personne n'a foulé le sol du satellite de la Terre depuis, les missions lunaires se remettent à exercer une certaine fascination – en raison notamment des succès enregistrés par la Chine dans ce domaine. Qu'est-ce qui pousse les humains à aller dans l'espace ?

Ouvrir/fermer tous les articles
El Periódico de Catalunya (ES) /

Une course patriotique

Le patriotisme reste le moteur principal des missions lunaires, estime El Periódico de Catalunya :

«On veut retourner vers la lune aujourd'hui, voire aller encore plus loin. Et aujourd'hui comme hier, la fierté nationale et la volonté de démontrer sa supériorité industrielle sont au cœur de cette course à l'espace. ... La Chine est le premier pays a avoir réussi un alunissage sur la face cachée de la Lune, et à vouloir y construire une station permanente. Donald Trump a annoncé qu'avec le programme 'Artemisa', les Etats-Unis seraient le premier pays à envoyer une femme sur la Lune en 2024, et il existe un projet qui consisterait à faire du satellite de la Terre une sorte de station intermédiaire en route vers des vols habités vers Mars. Une nouvelle course spatiale aux résultats incertains, et dans laquelle, comme il y a 50 ans, il est surtout question de déterminer qui a la suprématie sur Terre.»

Die Presse (AT) /

La privatisation de l'avenir

Les conquêtes spatiales obéissent aujourd'hui à une logique économique liée à des intérêts privés, ce qui n'était pas le cas il y a 50 ans, fait observer Die Presse :

«Les géants du numérique d'aujourd'hui rêvaient, enfants, de marcher dans les pas d'Armstrong et d'Aldrin. Aujourd'hui, la fortune qu'ils ont accumulée leur permet de réaliser ce rêve à leur manière. Difficile de prévoir ce que nous vaudra cette privatisation de l'avenir. Si un jour, un vaisseau spatial appartenant à Amazon, Google ou Tesla envoyait des collaborateurs sur Mars, il y a fort à parier qu'ils ne brandiront pas un drapeau, mais qu'ils se feront accompagner d'un avocat spécialisé dans le droit des brevets, pour s'arroger le monopole exclusif sur le rouge caractéristique de la Planète rouge.»