Grèce : les ONG aidant les réfugiés sont sous pression

En Grèce, un procès intenté contre 24 travailleurs humanitaires d'une ONG a été suspendu juste après l'ouverture de l'audience. Ils sont notamment accusés de trafic d'êtres humains, de blanchiment d'argent et d'espionnage. D'autres militants des droits des réfugiés, comme le sauveteur en mer Iasonas Apostolopoulos, sont également menacés.

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In.gr (GR) /

La rhétorique d'extrême droite a normalisé la violence

Les demandeurs d'asile sont des êtres humains et non un problème sécuritaire, rappelle le portail In :

«Nous savons tous que l''entrée illégale', qui s'accompagne souvent de risques considérables pour la vie des migrants, constitue depuis longtemps la condition nécessaire pour pouvoir solliciter le droit à l'asile et à la protection humanitaire. ... L'arrivée de réfugiés et de migrants n'est toutefois pas traité comme un problème humanitaire international, mais comme une sorte de 'menace hybride' et une question sécuritaire. ... Ce qui risque de renforcer et de normaliser la brutalité aux frontières de la forteresse Europe, tandis que l'on criminalise de plus en plus la solidarité - confortant ce faisant la rhétorique d'extrême droite.»

Capital (GR) /

Les sauveteurs en mer sont un danger pour la Grèce

Le portail Capital publie un commentaire agressif du spécialiste en biologie moléculaire Theodoros Giannaros :

«L'invasion de la Grèce par des milliers d'immigrés ne résout ni notre problème démographique ni leur problème à eux, qui est avant tout un problème économique et existentiel. ... Mais certains membres grotesques d'ONG abjectes, bien nourris et grassement rémunérés, veulent visiblement nous le cacher, nous faire verser des larmes de crocodile et nous donner leur propre version du 'droit maritime' made in Turkey. Ils vont jusqu'à affirmer que l'obligation de sauver des personnes qui entrent de manière illégale et délibérée dans notre pays prend le pas sur le droit à la surveillance de nos frontières.»