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  Politique migratoire en Europe

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En déplacement à Rome, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a jugé positive la politique migratoire italienne. Dans une conférence de presse avec son homologue Giorgia Meloni, il a estimé que le pays avait accompli des progrès notables en matière de coopération avec les pays de départ des migrants et de lutte contre les réseaux de passeurs. Des propos qui divisent la presse.

L'Allemagne veut introduire des contrôles à ses frontières à partir de la semaine prochaine. Sa ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, a justifié sa décision par la volonté de restreindre l'immigration irrégulière et de renforcer la protection contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Il est aussi question de rendre possibles des "refoulements conformes au droit européen". La presse européenne évoque les conséquences internationales de la décision allemande.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a conclu une tournée de trois jours en Afrique. La question migratoire a été l'un des sujets principaux des discussions menées avec les gouvernements de Mauritanie, du Sénégal et de Gambie. L'arrivée de migrants en Espagne fait l'objet d'un débat controversé, comme le montrent les commentaires de la presse du pays.

Un an après le naufrage dramatique d'un bateau de migrants au large de Pylos, en Grèce, de nombreuses questions restent en suspens. Ce que l'on sait, c'est qu'une embarcation de pêcheurs surchargée, partie de Libye et se rendant en Italie, a chaviré. Selon l'ONU, plus de 750 migrants étaient à bord - 104 ont pu être sauvés, et les corps sans vie de 82 personnes ont été repêchés. De graves soupçons pèsent sur les garde-côtes grecs. La presse fait le bilan de ce drame.

L'UE va verser à Beyrouth un milliard d'euros pour combattre l'immigration clandestine de Syriens vers l'UE, tout particulièrement celle transitant par Chypre. Cet accord est comparable à ceux déjà conclus avec l'Egypte, la Tunisie et la Mauritanie. Les commentateurs portent un regard critique sur le choix du partenaire, le moment choisi mais aussi les prévisions de l'accord.

Après un long chassé-croisé, les deux Chambres du Parlement britannique ont adopté une loi controversée du gouvernement conservateur, qui permettra l'expulsion des demandeurs d'asile au Rwanda. Cette loi, qui qualifie le Rwanda de "pays sûr", contourne une décision de la Cour suprême britannique, qui avait statué que ce n'était pas le cas. Les avions pour le Rwanda pourront décoller "d'ici dix à douze semaines", selon le Premier ministre, Rishi Sunak. Les éditorialistes se disent sceptiques.

Après de longs tiraillements, le Parlement européen a approuvé le durcissement du régime d'asile européen commun (RAEC). Les dix législations proposées ont été adoptées à une courte majorité. Elles prévoient l'enregistrement des demandes d'asile aux frontières extérieures de l'UE, l'accélération des procédures d'expulsion et l'adoption d'un mécanisme de solidarité pour aider les pays de première entrée.

En Espagne, un demi-million d'immigrés sans titre de séjour pourraient obtenir des droits comparables à ceux des citoyens espagnols. L'examen d'une initiative législative populaire en ce sens a été acceptée à une écrasante majorité par la chambre basse du Parlement, mardi. Si le Sénat valide la décision, les immigrés entrés sur le territoire avant le 1er novembre 2021 bénéficieront d'un droit de séjour et de travail, ainsi que de l'accès aux prestations sociales. Les commentateurs saluent un consensus transcendant les clivages politiques.

L'Union européenne a conclu un nouvel accord avec l'Egypte. Le pays devrait recevoir jusqu'à 6,8 milliards d'euros d'ici 2027 sous la forme de prêts et d'investissements, notamment pour le développement économique et la numérisation. S'y ajoutent 600 millions d'euros de subventions directes, dont 200 pour endiguer l'immigration illégale.

De l'accord controversé entre le Royaume-Uni et le Rwanda au projet de réforme de la politique migratoire de l'UE, en passant par les vidéos de pushbacks et les drames récurrents en Méditerranée, la question des réfugiés et des migrants est à nouveau un des grands débats qui préoccupent l'Europe. Les commentateurs font le bilan.

Le Parlement hellénique a adopté mardi un amendement qui doit permettre aux sans-papiers d'obtenir un titre de séjour et un permis de travail pour une durée de trois ans s'ils ont un emploi. A l'origine de cet amendement, la pénurie de main-d'œuvre, notamment dans l'agriculture. Pour être éligible, il faut avoir vécu au moins trois ans dans le pays et avoir un casier judiciaire vierge. Près de 30 000 immigrés seraient concernés.

L'Assemblée générale française a adopté une loi durcissant les règles relatives à l'immigration. Pour obtenir la majorité nécessaire, le gouvernement a dû faire des concessions majeures aux exigences des députés de droite. Cela a divisé le camp présidentiel, dont certains députés ont voté contre le projet. En signe de protestation, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a même démissionné. La presse européenne se dit préoccupée.

Après de longs débats, les institutions de l'UE se sont entendues sur une réforme du système d'asile, qui sera globalement durci. Les migrants dont la demande d'asile est peu susceptible d'être acceptée seront enregistrés par le biais d'une procédure simplifiée aux frontières extérieures de l'UE et rapidement expulsés en cas de rejet. Les principaux pays d'arrivée, notamment l'Italie et la Grèce, seront soulagés par le biais d'un mécanisme de solidarité obligatoire. La presse est divisée.

L'Assemblée nationale française a rejeté la semaine passée le projet de loi immigration, par lequel le gouvernement entendait lutter contre l'immigration irrégulière et améliorer l'intégration. Le projet est actuellement examiné en commission mixte paritaire. Le camp macroniste courtise les voix des députés LR, mais ceux-ci exigent en contrepartie des restrictions sur les aides sociales aux étrangers.

Le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, a annoncé la fermeture de sept des huit postes-frontières le long de la frontière du pays avec la Russie. Le chancelier adjoint à la Justice, Mikko Puumalainen, s'était opposé avec succès à une fermeture totale. Au cours du seul mois de novembre, plusieurs centaines de migrants, provenant principalement du Proche-Orient, d'Afrique, d'Irak et du Yémen, ont franchi la frontière russe en direction de la Finlande sans documents les y autorisant.

La Cour suprême britannique a jugé illégal, mercredi, le projet de Londres visant à expulser les migrants au Rwanda avant que leurs demandes d'asile ne soient traitées. Les juges ont estimé qu'il existe un risque réel que des demandeurs d'asile soient refoulés ensuite vers leurs pays d'origine sans procédure équitable. Le Premier ministre, Rishi Sunak, cherche maintenant à faire qualifier le Rwanda de pays tiers sûr, par le biais d'un mécanisme législatif d'urgence pour imposer malgré tout le projet. Les avis des médias sont partagés.

Depuis le mois d'août, un nombre croissant de voyageurs non munis de visas arrivent à la frontière finlandaise, phénomène déjà observé par le passé. A ce jour, il ne s'agit que d'une centaine de personnes, mais jusqu'à présent, la Russie avait refoulé cette catégorie de voyageurs dès ses propres postes de contrôle. Pour les commentateurs finlandais, ces arrivées n'ont rien de fortuit, ils s'y attendaient d'ailleurs déjà l'année dernière.

A Berlin, le gouvernement et les länder ont trouvé un accord sur une réforme du droit d'asile, dans le but de réduire le nombre des candidats à l'immigration en Allemagne. Cet accord prévoit d'accélérer les procédures et les expulsions, de verser les prestations financières sur une carte de paiement et non plus sous forme liquide et de prolonger la durée du taux réduit de prestations sociales. La possibilité de délocaliser vers des Etats tiers les procédures d'asile est en outre à l'étude. Un autre grand tournant pour le pays ?

La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, et son homologue albanais, Edi Rama, ont conclu un accord visant à réduire le nombre de demandeurs d'asile arrivant sur le territoire italien. Celui-ci prévoit l'ouverture en Albanie de deux centres gérés par l'Italie, pouvant accueillir jusqu'à 3 000 migrants secourus en mer. En revanche, ceux arrivés par voie de terre n'y seront pas envoyés. La presse évoque les raisons de cet accord.

Les Etats membres de l'UE délibèrent depuis des semaines en vue d'une réforme du système d'asile, qui doit faire l'objet de durcissements. Les vingt-sept viennent à présent de trouver une réponse commune concernant les propositions de 'règlement de crise' de la Commission européenne. Le texte prévoit notamment la possibilité de retenir les migrants plus longtemps aux frontières et dans des conditions proches de la détention en cas d'afflux massif. Pour la presse européenne, les intérêtes nationaux sont au cœur de la question.

Lorsque l'Allemagne a abandonné ses réserves, la réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne jeudi dernier semblait proche d'un accord sur une réglementation européenne pour la gestion de crise en matière d'asile. Celle-ci prévoyait qu'en cas de forte pression migratoire, les réfugiés puissent être détenus plus longtemps aux frontières extérieures. Mais à la dernière minute, l'Italie a exprimé des objections, soucieuse de revoir le traitement accordé aux navires de sauvetage privés en mer. Les commentateurs y voient là le signe d'une Europe profondément divisée.

La semaine dernière, l'île italienne de Lampedusa a de nouveau été le théâtre de l'arrivée de plus de 10 000 migrants en l'espace de trois jours. Lors de sa visite, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen y avait présenté une feuille de route en 10 points, proposant de mieux répartir les arrivants au sein de l'UE et d'intensifier le contrôle des frontières extérieures. Les commentateurs débattent des différentes mesures et de leur efficacité.

Depuis fin août, l'Allemagne n'accepte plus de réfugiés provenant d'Italie. Berlin invoque le refus de Rome de réadmettre des migrants entrés en Europe par l'Italie et ayant par la suite poursuivi leur route. Le droit européen oblige l'Italie à les reprendre, ce à quoi Rome répond qu'elle est déjà saturée par la prise en charge des réfugiés se trouvant dans le pays. En deux jours, mardi et mercredi, plus de 7 000 personnes ont débarqué à Lampedusa. Une affaire qui inquiète les commentateurs à bien des égards.

La secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Nicole de Moor, a annoncé qu'en Belgique, les hommes seuls ne seraient plus acceptés dans les centres d'hébergement pour demandeurs d'asile, afin de réserver les places aux familles et aux enfants. Ils devront se trouver un logement eux-mêmes ou recourir aux structures d'accueil pour les sans-abri. La presse du pays fait part de son indignation.

L'UE a conclu un accord avec la Tunisie visant à endiguer la migration méditerranéenne. En l'échange d'aides financières allant jusqu'à 900 millions d'euros, la Tunisie doit durcir sa lutte contre les passeurs et les traversées illégales en direction de l'Europe. Les éditorialistes s'interrogent sur la pertinence d'un tel accord avec un président autoritaire et sur ses impacts en matière de droits de l'homme.

Les différends sur la politique migratoire européenne continuent d'alimenter le Parlement. Vendredi, la Pologne et la Hongrie ont ainsi refusé de signer une déclaration finale préparée lors du sommet de l'UE, lequel s'est soldé par une impasse. Les deux pays considèrent l'obligation d'accueillir des réfugiés et les pénalités prévues à l'encontre des Etats s'y opposant comme une atteinte à leur souveraineté. Ils ne peuvent toutefois pas empêcher l'application de la nouvelle réglementation adoptée début juin.

La Grande-Bretagne ne pourra finalement pas confier au Rwanda la sous-traitance des procédures d'asile, comme elle l'avait décidé en 2022. La Cour d'appel britannique a rendu un jugement dans lequel elle fait valoir que le Rwanda ne peut pas être considéré comme un pays tiers sûr, car des lacunes dans la procédure d'asile pourraient conduire à ce que des personnes ayant effectivement droit à l'asile soient renvoyées dans leur pays d'origine. La décision peut encore faire l'objet d'un appel devant la Cour suprême britannique.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) il y a eu 19 millions de réfugiés en plus en 2022 qu'en 2021, parmi lesquels 11,6 millions d'Ukrainiens. L'UE vient de durcir le droit d'asile, tandis que l'opinion publique débat du récent naufrage d'un navire en Méditerranée, qui a probablement coûté la vie à des centaines de migrants. Les chroniqueurs s'interrogent sur les termes mêmes du débat.

Après le terrible naufrage survenu en Grèce dans la mer Ionienne, avec des victimes qui se comptent par centaines, de vives critiques fusent à l'encontre des garde-côtes grecs. Les survivants ont déclaré dans les médias que le navire aurait fait naufrage après une tentative de push back vers l'Italie. Côté grec, on dément en expliquant que le navire a refusé l'aide proposée. Les commentateurs font part de leur effroi.

La réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE, ce jeudi, pourrait déboucher sur l'ébauche d'une réforme du dispositif européen en matière d'asile. Les propositions avancées font néanmoins débat : elles prévoient une règlementation plus stricte pour les migrants dont la demande de séjour permanent est susceptible d'être rejetée. L'autre axe prévu est une solidarité imposée avec les Etats très sollicités situés aux frontières extérieures de l'UE, soit en accueillant des réfugiés, soit en payant une compensation financière.

Le quotidien américain New York Times a publié une vidéo montrant un refoulement illégal (pushback) de migrants par les garde-côtes grecs. Dans ces images fournies par un militant, on voit des demandeurs d'asile - parmi lesquels des femmes et des enfants - être acheminés en camionnette vers un navire des garde-côtes grecs, puis abandonnés en mer sur un radeau pneumatique. Quelle sera la réponse de la Grèce et de l'Europe ?

Invoquant la hausse des arrivées de migrants, l'Italie a déclaré l'état d'urgence pour une durée de six mois. Pendant cette période, le gouvernement de Giorgia Meloni pourra recourir à des mesures sans les soumettre au Parlement, comme par exemple la possibilité d'augmenter le nombre et la capacité des centres de rétention et d'expulsion. Rome réclame également un plus grand soutien de l'UE. La presse s'interroge sur la suite des évènements.

La Grèce consolidera son dispositif défensif le long de sa frontière avec la Turquie, a affirmé le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, la semaine dernière. La clôture frontalière longeant le fleuve Evros sur 37,5 km devrait être prolongée de 35 km. Bruxelles n'a pas donné suite à la demande réitérée d'Athènes de débloquer des fonds à cette fin. L'opposition reproche à Mitsotakis de courtiser les voix de l'extrême droite.

Le gouvernement britannique prévoit de restreindre drastiquement le droit d'asile afin de dissuader les personnes qui tentent de traverser la Manche en bateau. Selon ce projet, les personnes entrées clandestinement sur le territoire seront expulsées sans avoir droit à une procédure judiciaire, vers leur pays d'origine ou un pays tiers. La loi étant contraire au droit international en matière d'asile, cette initiative semble peu réaliste et fait beaucoup de vagues dans la presse.

La mort de 67 migrants au large de la Calabre le week-end dernier continue à hanter l'Italie. Selon les autorités portuaires, les naufragés auraient pu être secourus. La presse italienne s'en prend aux autorités compétentes, mais aussi au gouvernement de Meloni, ciblant en premier chef le ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi et le ministre en charge des Infrastructures Matteo Salvini. La presse européenne déplore un échec à mettre sur le compte de l'Europe tout entière.

La Haute Cour de Londres a approuvé lundi le projet d'expulsions de migrants vers le Rwanda porté par le gouvernement britannique. La Cour a toutefois précisé que chaque cas de figure serait scrupuleusement examiné. La ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, a déclaré que le gouvernement ferait désormais tout son possible pour mettre rapidement en œuvre sa politique d'asile. Réactions mitigées dans la presse.

Suite à de nouvelles enquêtes menées sur les évènements survenus 24 juin dans l'enclave de Melilla, à la frontière entre le Maroc et l'Espagne, le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, est de plus en plus sous pression. Ce jour-là, 23 migrants avaient perdu la vie lors d'une tentative collective de franchir la clôture - des dizaines d'autres sont toujours portés disparus. Le ministre de l'intérieur avait assuré que la police espagnole s'était conformée aux droits et aux lois en vigueur.

Les gouvernements français et britannique ont conclu un accord censé endiguer les traversées de réfugiés par la Manche. Le Royaume-Uni entend augmenter l'enveloppe annuelle qu'il verse à la France de 55 à 63 millions de livres (soit près de 72 millions d'euros), afin d'augmenter le nombre d'officiers patrouillant sur les plages françaises de 200 à 300. Les commentateurs critiquent le projet.

Après des atermoiements, la France a décidé d'autoriser le navire de sauvetage Ocean Viking à débarquer à Toulon. Paris a reproché à Rome de bafouer le droit maritime, en vertu duquel l'Italie aurait dû laisser les réfugiés accoster, et a également suspendu la promesse de relocaliser d'ici l'été 3 500 migrants actuellement en Italie. Malgré ces tensions, l'Italie s'est obstinée à refuser d'ouvrir ses ports au navire.

Le nombre de migrants transitant par la Serbie et la Hongrie en direction d'Europe centrale est en hausse par rapport à la période de la pandémie. Aussi l'Autriche et la Tchéquie procèdent-elles à des contrôles d'identité à leurs frontières avec la Slovaquie, sachant que c'est un itinéraire privilégié par les bandes de passeurs. Les commentaires des médias se font l'écho des désaccords sur la question.

L'agence néerlandaise d'aide aux réfugiés VluchtelingenWerk a déposé une plainte contre les Pays-Bas pour dénoncer les conditions d'attente inhumaines devant les centres d'enregistrement de demandes d'asile. Depuis des semaines, des centaines de personnes dorment dehors parce que le centre de Ter Apel est débordé. Pour la première fois, le gouvernement a décidé d'ouvrir un centre d'urgence, au grand dam des communes concernées. Les partis conservateurs et d'extrême droite, de leur côté, préconisent un arrêt de l'accueil des demandeurs.

Huit ans après le naufrage d'un bateau de migrants, la Cour européenne des droits de l'homme a condamné le pays pour non-assistance à personne en danger. En janvier 2014, un chalutier transportant des migrants avait chaviré au large de l'île de Farmakonisi. Onze personnes avaient péri dans le naufrage. La presse grecque salue le jugement du tribunal.

La Cour européenne des droits de l'homme a annulé in extremis le premier vol qui devait expulser vers le Rwanda des personnes demandant l'asile au Royaume-Uni. La ministre britannique des Affaires étrangères, Priti Patel, s'est dit déçue mardi soir par la décision de la Cour, affirmant qu'elle poursuivrait sa politique vis-à-vis des réfugiés. Force est de constater que dans la pratique, on ressent bien peu l'esprit du verdict de la CEDH.

L'agence de surveillance des frontières extérieures de l'UE et celui qui a été son directeur pendant des années, Fabrice Leggeri, sont sous le feu des critiques. Il leur est notamment reproché d'avoir procédé à des refoulements illégaux de migrants (pushbacks). Leggeri a démissionné il y a deux semaines en raison de l'enquête de l'office antifraude de l'UE (OLAF). Les éditorialistes reviennent sur ces dysfonctionnements.

La Turquie accueille actuellement presque quatre millions de réfugiés, majoritairement originaires de Syrie et d'Afghanistan. Faute de politique d'intégration cohérente, ils vivent souvent dans la précarité. Dans le contexte de l'inflation et de la crise, leur présence est de plus en plus critiquée dans le débat public. Les commentateurs condamnent l'émergence d'une certaine xénophobie.

La situation ne cesse de se détériorer dans le camp de réfugiés de Pournara, à Chypre. Le président de Chypre, Nikos Anastassiadis, a fait état lundi de "conditions tragiques". Initialement conçu pour recevoir 1 000 personnes, le camp en contient le double aujourd'hui. En signe de protestation, 36 réfugiés mineurs avaient dormi dans les rues de Nicosie la semaine dernière. La presse du pays fait part de son indignation.

Selon les estimations de l'ONU, jusqu'à quatre millions de personnes pourraient fuir l'Ukraine. Environ trois millions de réfugiés ont déjà atteint les frontières des pays voisins : Pologne, Roumanie, Moldavie, Slovaquie et Hongrie. Les éditorialistes appellent à se préparer à cet afflux et à accueillir aussi les demandeurs d'asile russes.

Les ministres de l'Intérieur des pays de l'UE se sont entendus sur l'accueil et l'octroi d'une protection aux réfugiés ukrainiens. Ce statut, valable un an et susceptible d'être prolongé jusqu'à trois ans, doit encore être validé par le Conseil européen. Les chroniqueurs constatent une évolution de la politique européenne vis-à-vis des réfugiés, et s'interrogent sur le statut des citoyens non-ukrainiens fuyant le conflit.

Les représentants de plus de 20 pays européens se sont réunis à Vienne pour discuter de l'immigration. Oliver Varhelyi, commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage, a annoncé une aide de 355 millions d'euros destinée à aider les Etats des Balkans occidentaux à gérer les migrants bloqués aux portes de l'UE. Une approche insuffisante, selon les éditorialistes.

Le pape François s'est rendu à Chypre et en Grèce, se rendant notamment à Lesbos pour la deuxième fois de son pontificat. Il a vivement critiqué le traitement que l'Europe réserve aux réfugiés, le qualifiant de "naufrage de civilisation". A Nicosie, il a qualifié les camps de réfugiés de lieux de torture et d'esclavage. Le pape s'est par ailleurs engagé à faire venir 50 réfugiés de Chypre en Italie.

Des centres de rétention pour prendre en charge provisoirement les migrants à la frontière entre la Pologne et le Bélarus : c'est ce que propose la Commission européenne. Elle entend par ailleurs donner la possibilité à la Pologne, la Lettonie et la Lituanie de prolonger les procédures d'asile et de faciliter les expulsions. Que penser de cette suggestion ?

La France et le Royaume-Uni ne trouvent toujours pas de terrain d'entente pour tâcher d'empêcher d'autres noyades de migrants dans la Manche. Emmanuel Macron a déprogrammé une rencontre des ministres de l'Intérieur des deux pays suite à l'injonction de Boris Johnson sur Twitter, qui appelait la France à accepter le retour des migrants sur son territoire. Il y a une semaine, les corps de 27 migrants avaient été retrouvés sur le rivage et dans la Manche, au large de Calais.

En Grèce, un procès intenté contre 24 travailleurs humanitaires d'une ONG a été suspendu juste après l'ouverture de l'audience. Ils sont notamment accusés de trafic d'êtres humains, de blanchiment d'argent et d'espionnage. D'autres militants des droits des réfugiés, comme le sauveteur en mer Iasonas Apostolopoulos, sont également menacés.

La situation dramatique à la frontière entre le Bélarus et la Pologne semble se détendre quelque peu. Le Bélarus a pris en charge dans des hangars une partie des migrants menacés par la faim et le froid. Il est difficile de dire si les appels téléphoniques entre la chancelière Angela Merkel et Alexandre Loukachenko d'une part, et le président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine d'autre part, ont influé sur la situation. La presse a des avis divergents sur ces interventions.

Dans le land autrichien du Burgenland, la police a intercepté une camionnette dans laquelle étaient entassés une trentaine de migrants, parmi lesquels deux Syriens retrouvés sans vie. Ce drame réveille en Autriche le triste souvenir de la tragédie de Parndorf, en 2015, où 71 réfugiés transportés dans un camion réfrigérant avaient trouvé la mort. Les commentateurs constatent que l'Autriche et l'Europe n'ont toujours pas trouvé le moyen idoine de gérer l'immigration.

Après que douze Etats ont demandé davantage de "barrières physiques" aux frontières extérieures de l'UE, le Parlement polonais a approuvé une enveloppe de 366 millions d'euros pour "consolider" sa frontière avec le Bélarus. Le président Alexandre Loukachenko est en effet accusé de laisser passer délibérément les migrants à la frontière orientale de l'Union. Les éditorialistes discutent des implications d'un tel projet pour la région et l'ensemble de l'UE.

Une équipe internationale de reporters a filmé des unités munies d'équipements de la police croate en train de refouler à coups de matraques des migrants tentant de franchir la frontière entre la Bosnie et la Croatie pour pénétrer dans l'UE. Cette pratique étant illégale, l'UE a annoncé lancer une enquête. L'indignation est à son comble dans les médias.

La présidente grecque, Katerina Sakellaropoulou, avait officiellement décidé de décorer de l'ordre du mérite le sauveteur en mer et militant des droits des réfugiés, Iassonas Apostolopoulos, à l'occasion de la journée du rétablissement de la démocratie en Grèce, le 24 juillet. Son nom a finalement disparu de la liste des futurs récipiendaires du prix. Que s'est-il passé ?

La Grande-Bretagne entend durcir les règles liées au droit d'asile. La ministre de l'Intérieur, Priti Patel, parle des "changements les plus radicaux depuis des décennies". Sont prévus des peines de prison à vie pour les passeurs, l'interception des navires de migrants en mer et l'établissement de centres de rétention dans des pays tiers. Toute personne entrée clandestinement sur le territoire se verrait par ailleurs refuser d'emblée la possibilité de demander l'asile. Le projet suscite une véritable levée de boucliers.

Le gouvernement grec vient de requalifier la Turquie "pays tiers sûr". En vertu de cette décision, elle renverra sans examiner leurs demandes les personnes originaires d'Afghanistan, de Somalie, du Pakistan et du Bangladesh arrivées en Grèce après avoir traversé la frontière turque, comme cela était déjà le cas pour les migrants syriens. Levée de boucliers des ONG, qui dénoncent une décision qui revient à priver du droit d'asile presque tous les migrants arrivant en Grèce, indépendamment de ce qu'ils ont dû endurer dans leurs pays d'origine.

L'agence Frontex, chargée de la surveillance des frontières de l'UE, a été la cible de critiques ces derniers mois, en raison de son implication dans des "pushbacks", des refoulements illégaux de migrants. Aujourd'hui, la Cour des comptes européenne accuse Frontex de mener une action inefficace et incomplète, et remet en cause l'existence même de l'agence. Les chroniqueurs sont divisés sur la question.

Le Parlement danois a donné son feu vert à un projet de loi du gouvernement social-démocrate/vert. Celui-ci prévoit de transférer les demandeurs d'asile vers un pays hors de l'UE, sans qu'une procédure ne soit nécessaire. Cet Etat tiers est censé les accueillir dans des centres et traiter leur demande d'asile. Selon les médias, des négociations ont déjà été engagées avec le Rwanda. Ce projet suscite une forte indignation, au Danemark et au-delà.

Michel Barnier, ancien négociateur en chef de l'UE pour le Brexit et ministre à plusieurs reprises en France, a suscité la controverse après sa prise de position sur la politique migratoire. Il a plaidé en faveur d'un moratoire de plusieurs années sur l'immigration venant des pays extracommunautaires, y compris sur les regroupements familiaux. Si certains éditorialistes jugent la proposition impudente, d'autres saluent son audace.

Le nombre de personnes cherchant à rallier l’Europe depuis l’Afrique pour échapper à l'instabilité politique et à la misère augmente avec le printemps et une météo plus clémente. Ainsi, plus de 2 000 personnes ont rejoint le port de l'île italienne de Lampedusa, mardi. Mais nombreux sont celles qui ne survivent pas à la traversée. Les médias européens critiquent l'UE, qu’ils accusent de ne pas avoir trouvé de solutions à un problème qui perdure depuis des années.

Un groupe d'experts de l'université de Nimègue, mandaté par l'Etat, a sévèrement critiqué le système d'asile néerlandais. Selon eux, des personnes sont injustement qualifiées de fraudeuses et se retrouvent privées de titre de séjour. Ils estiment que les lois adoptées ces dernières années ont graduellement affaibli la situation des demandeurs d'asile. Les éditorialistes cherchent la parade.

Du nord de la Syrie à la Bosnie en passant par la Turquie et les îles grecques de la mer Egée, des millions de réfugiés passent l'hiver, en pleine pandémie, dans des conditions catastrophiques, dans des camps ou sans abris. Les journalistes lancent de lourdes accusations contre l'UE et appellent les lecteurs à faire preuve de solidarité.

Il y a déjà plusieurs semaines de cela, les médias avaient révélé que l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) avait dissimulé des refoulements illégaux de migrants (pushbacks) par les garde-frontaliers grecs, et que de surcroît, elle participait elle-même activement à cette pratique. Les eurodéputés appellent à la démission du directeur de l'agence, Fabrice Leggeri. Pour les éditorialistes, il en va des valeurs fondamentales de l'UE.

A l'instar d'autres îles situées aux frontières extérieures de l'UE, les Canaries sont aux avants-postes de l'émigration vers l'UE : les candidats à l'asile affluent depuis les côtés africaines et les autorités espagnoles sont débordées. Les commentateurs appellent la classe politique à ne pas limiter le débat à la question des frontières, mais à prendre en compte la diplomatie et l'intégration.

Près de deux semaines après l'incendie qui a dévasté le camp de réfugiés de Moria, en Grèce, la Commission a proposé mercredi une nouvelle approche en matière de politique migratoire. L'UE pourrait renoncer aux quotas de répartition des migrants entre les Etats membres, qui pourraient se contenter de prendre en charge les expulsions de demandeurs d'asile déboutés. De l'avis de la plupart des éditorialistes, ce n'est pas une solution viable.

Après l'incendie qui a ravagé le camp de Moria, sur l'île de Lesbos, le gouvernement grec ne cherche pas à évacuer de l'île les réfugiés devenus sans-abris - à l'exception de 400 mineurs non accompagnés -, préférant ériger un camp provisoire. L'Allemagne s'est déclarée prête à accueillir plus de 1 600 réfugiés en provenance de Grèce, la France plusieurs centaines.

Le gouvernement britannique veut faire cesser les traversées de migrants dans la Manche. Près de 4 000 migrants auraient déjà rallié les côtés britanniques cette année, soit deux fois plus qu'à la même date l'année dernière. La ministre de l'Intérieur, Priti Patel, a critiqué la France, jugeant son action insuffisante contre les traversées. Elle entend recourir à la Royal Navy pour contraindre ces embarcations à faire demi-tour. La presse du pays est divisée.

Sur demande de la Cour de justice européenne, la Hongrie a fermé ses zones de transit et a relogé les demandeurs d'asile qui s'y trouvaient. La semaine dernière, la CJCE avait déclaré que les camps clôturés déployés le long de la frontière avec la Serbie pour retenir les demandeurs d'asile enfreignaient le droit européen. Les journalistes n'y voient cependant pas le signe d'un changement de cap de la politique migratoire hongroise.

Les premiers réfugiés mineurs non accompagnés retenus dans des camps grecs ont été accueillis en Allemagne et au Luxembourg : 47 enfants sont arrivés à Hanovre, douze à Luxembourg. Sept autres pays de l'UE entendent leur emboîter le pas. La Commission européenne prévoit l'accueil de 1 600 jeunes au total. La presse germanophone réserve un accueil mitigé à ce premier pas.

La Cour de justice de l'UE a estimé que la Pologne, la Hongrie et la République tchèque n'ont pas respecté le droit de l'UE lorsqu'elles avaient refusé d'accueillir en 2015, au plus fort de la crise migratoire, des demandeurs d'asile relocalisés depuis l'Italie ou la Grèce. Les ministres de l'Intérieur des pays de l'UE avaient alors décidé de répartir les réfugiés entre les Etats membres en fonction de quotas, afin de soulager les pays d'arrivée. Quelle sera la portée de ce verdict aujourd'hui, cinq ans après les faits ?

Depuis plus d'une semaine, la police et l'armée grecques, épaulées de groupes paramilitaires, repoussent à coup de gaz lacrymogène et de canon à eau les réfugiés à la frontière gréco-turque. Depuis l'ouverture des frontières par la Turquie, ils sont des milliers à espérer rallier l'UE. Les éditorialistes appellent l'UE et ses Etats membres à développer des stratégies spécifiques.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné la Finlande pour avoir expulsé un Irakien tué par balle peu après son retour dans son pays d'origine en 2017. Une indemnité de 20 000 euros devra être versée à la famille de la victime. Suite à cette décision, les expulsions vers l'Irak ont été temporairement suspendues. Les commentateurs finlandais saluent le verdict du tribunal.

Le gouvernement français entend imprimer une nouvelle inflexion à sa politique migratoire. Il prévoit notamment d'adopter des quotas d'immigration pour attirer une main d'œuvre qualifiée, mais aussi de faciliter les expulsions des déboutés du droit d'asile et de restreindre l'accès à l'aide médicale d'Etat (AME). Si les critiques fusent, des éditorialistes louent toutefois certaines des réformes proposées.

Le ministre de l'Intérieur allemand Horst Seehofer a évoqué ce week-end la perspective de mouvements migratoires plus importants encore que ceux de 2015. En visite à Ankara et à Athènes accompagné du commissaire européen en charge de l'immigration Dimitris Avramopoulos, il s'est engagé à les appuyer dans la gestion des réfugiés et la protection des frontières. Les commentateurs soulignent l'urgente nécessité de trouver de nouvelles solutions dans la politique migratoire.

Lors de leur rencontre à Malte en début de semaine, les ministres de l'Intérieur français, allemand, italien et maltais se sont mis d'accord sur un mécanisme provisoire de répartition des migrants secourus en Méditerranée. Les éditorialistes se demandent si l'on peut y voir l'espoir d'une coopération européenne en matière de politique migratoire.

Après presque trois semaines d'impasse, le navire de secours Open Arms a pu accoster sur l'île de Lampedusa, en Italie. Le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, s'y était opposé jusque-là, bien que six Etats de l'UE se soient déclarés prêts à accueillir les migrants. Mardi, le procureur d'Agrigente, en Sicile, a finalement ordonné que les réfugiés soient débarqués. Les médias européens se penchent sur cette nouvelle passe d'armes.

L'été dernier, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez fraîchement élu faisait la une des journaux en permettant à l'Aquarius et aux centaines de réfugiés à son bord d'accoster dans un port espagnol. Actuellement, le bateau de sauvetage Open Arms erre depuis des jours à la recherche d'un port où jeter l'encre et offrir la sécurité aux 121 migrants qu'il transporte - mais silence radio de la part de Sánchez. Une attitude qui suscite des commentaires divergents en Espagne.

Les personnes participant à des opérations non autorisées de sauvetage en mer pour secourir des migrants dans les eaux territoriales italiennes s'exposent dorénavant à des amendes pouvant atteindre un million d'euros et à une confiscation de leur navire. Le Sénat italien a adopté un 'décret sécurité' en ce sens. Les éditorialistes tirent deux grands enseignements de cette dernière réussite en date du chef de la Ligue, Matteo Salvini.

Les négociations sur la politique migratoire européenne semblent s'être débloquées : 14 Etats membres de l'UE se disent favorables à un compromis franco-allemand pour la répartition des migrants sauvés en Méditerranée - huit d'entre eux se sont même engagés à y participer activement. Or l'Italie a annoncé son rejet de la proposition - un rejet lourd de conséquences, aux yeux des commentateurs.

Carola Rackete, la capitaine du Sea-Watch 3, est à nouveau libre. Elle avait été arrêtée par la police italienne pour avoir accosté dans le port de Lampedusa avec 40 migrants à bord de son navire de sauvetage en dépit de l'interdiction des autorités italiennes. Rome s'était attirée les foudres de personnalités de la classe politique et de la vie publique. Pour les médias, cet épisode est révélateur de la division de l'Europe et de l'échec de sa politique migratoire.

A l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin, les Nations unies ont présenté un rapport alarmant. Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a fait état d'un nombre record de plus de 70 millions de réfugiés en 2018. Certains observateurs critiquent la tendance de l'UE à verrouiller de plus en plus ses frontières. Les éditorialistes présentent des idées pour avancer dans le débat sur les migrants.

Le vice-Premier ministre italien, Luigi Di Maio, a accusé la France de mener une "politique coloniale" en Afrique et d'être ainsi responsable de "l'exode massif" de la population vers l'Europe. Des propos suites auxquels Paris a convoqué l'ambassadrice d'Italie en France. Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a toutefois enfoncé le clou, estimant que Macron 'parle beaucoup mais ne fait rien'.

170 migrants ont perdu la vie en Méditerranée suite au naufrage de deux embarcations. Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, reste toutefois inflexible ; il a réaffirmé que son pays n'ouvrirait pas ses ports aux navires de sauvetage avec des migrants à bord, et il a imputé la responsabilité de la tragédie aux humanitaires, estimant que les bateaux affrétés par les ONG "stimulaient" l'immigration. Une thèse que fustigent les éditorialistes.

Environ 230 réfugiés ont tenté en décembre de traverser la Manche entre la France et le Royaume-Uni, selon des données officielles. Rien que le 25 décembre, 40 migrants embarqués sur un bateau pneumatique ont été sauvés des flots. Le ministre de l'Intérieur britannique Sajid Javid a déployé un nombre supplémentaire de navires des garde-côtes. Les commentateurs estiment cependant que la vie des personnes n'est pas la priorité du gouvernement.

Les 10 et 11 décembre prochains, la communauté des Etats se réunira à Marrakech pour signer le pacte de l'ONU sur les migrations. Or presque quotidiennement, de nouveaux pays annoncent qu'ils ne le ratifieront pas. C'est le cas de plusieurs pays d'Europe de l'Est membres de l'UE, mais aussi de l'Autriche et plus récemment de l'Italie. L'accord non contraignant vise à promouvoir une migration ordonnée et régulée. Comment expliquer ce rejet ?

La question migratoire a été après le Brexit le second grand dossier du sommet de Salzbourg. Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a proposé la piste d'une coopération avec Le Caire sur le modèle de l'accord avec Ankara. Les participants ont été unanimes sur la nécessité d'augmenter les effectifs de Frontex. Si certains commentateurs estiment que l'UE est sur la bonne voie, d'autres croient savoir que les détails seront la source de nouveaux conflits.

Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, et le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orbán, veulent s'engager davantage dans la "protection de l'Europe" contre le flux de réfugiés. Lors de leur rencontre à Milan, ils ont annoncé leur intention de forger une alliance des pays hostiles à l'immigration. Les éditorialistes s'inquiètent pour l'avenir de l'Europe et explorent les raisons de la progression du souverainisme en Europe.

Un navire des garde-côtes italiens avec à son bord 177 migrants rescapés a obtenu au bout d'une semaine l'autorisation d'accoster en Sicile. Le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini avait auparavant menacé de renvoyer les réfugiés vers la Libye si les autres Etats européens ne les accueillaient pas. Les éditorialistes déplorent sa manière de faire sordide, même s'ils estiment sa requête recevable sur le fond.

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez se sont entendus sur une collaboration plus étroite sur la question des migrants venus du Maghreb. Des fonds supplémentaires devraient être alloués au Maroc pour l'aider à contrôler ses frontières et Madrid acceptera les migrants expulsés d'Allemagne qui étaient entrés dans l'UE via son territoire. Berlin et Madrid peuvent-elles amorcer une nouvelle politique migratoire ?

Cela fait douze ans que l'Espagne n'avait pas accueilli autant de migrants. Pour la première fois, le pays en a même accueilli davantage que l'Italie. Dans ce contexte, le nouveau leader des conservateurs espagnols (PP), Pablo Casado, reproche au Premier ministre socialiste Pedro Sánchez et à sa politique jugée 'angéliste' d'attirer des millions de réfugiés africains dans le pays. Les éditorialistes le recadrent.

La Commission européenne augmente la pression sur le gouvernement d'extrême-droite hongrois en raison de sa politique en matière de droit d'asile. La Commission entend traduire Budapest devant la Cour de justice de l'Union européenne, comme dernière mesure d'une procédure en cours pour violation des traités. Elle a par ailleurs ouvert une nouvelle procédure contre la loi dite Stop Soros qui criminalise les personnes venant en aide aux réfugiés. Echos de la presse européenne.

Une équipe de sauveteurs a découvert mardi, au large des côtes de la Libye, une femme qui s'agrippait aux restes d'un canot pneumatique, à côtés de deux corps sans vie. Les organisations humanitaires accusent les garde-côtes libyens de non-assistance à personne en danger et d'abandonner les migrants en Méditerranée. Comment l'UE peut-elle envisager de coopérer avec un Etat failli comme la Libye ?

Après l'intervention du président italien Sergio Mattarella, 67 migrants recueillis par un navire des garde-côtes ont pu fouler le sol italien jeudi soir. Le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, avait dans un premier temps empêché le navire d'accoster en Sicile, puis interdit que les hommes ne débarquent. Quel est l'objectif de Salvini ?

Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de reconduction de migrants à la frontière allemande, le ministre de l'Intérieur allemand Horst Seehofer (CSU) a rendu visite au chancelier autrichien Sebastian Kurz. Celui-ci rejette toutefois la proposition d'expulsion vers l'Autriche de demandeurs d'asile en vertu des accords de Dublin. La presse allemande et autrichienne réserve des commentaires sardoniques à une politique des égoïsmes nationaux qui se heurte à ses limites.

En Allemagne, le ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer (CSU), et la chancelière, Angela Merkel (CDU), ont mis fin à leur bras de fer sur la question migratoire. L'Allemagne envisage l'instauration de "centres de transit" à sa frontière avec l'Autriche afin d'empêcher l'entrée sur le territoire de demandeurs d'asile déjà enregistrés dans d'autres pays de l'UE et de les renvoyer vers ces pays. Malgré l'accord obtenu, la casse est énorme, juge la presse européenne.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont décidé de renforcer l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex et de mettre en place, au sein de l'UE, des centres de rétention pour les réfugiés arrivés par bateaux. L'accord conclu prévoit qu'ils soient ensuite répartis dans les pays européens disposés à les accueillir. Les chroniqueurs de gauche attirent l'attention sur le sort des réfugiés victimes de la politique d'isolement.

En Hongrie, les militants qui aident par exemple des réfugiés non persécutés à déposer une demande d'asile se rendront désormais coupables "d'aide à l'immigration illégale" et seront passibles de peines de prison. Une révision constitutionnelle prévoyant par ailleurs l'interdiction de s'installer en Hongrie à toute "population étrangère" a été adoptée au Parlement, avec cinq voix contre seulement. Consternation dans la presse européenne, y compris en Hongrie.

Avant le sommet européen du week-end prochain, et après le mini-sommet organisé par Angela Merkel, difficile de dire si les Etats de l'UE s'entendront sur une politique migratoire commune, ni de savoir qui des pro-solidarité ou des anti-immigration s'imposeront. Les journalistes mettent en garde les responsables politiques.

Dans les dissensions au sein du gouvernement allemand sur la question migratoire, aucun compromis ne se profile. Le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer (CSU) campe sur sa position : tout demandeur d'asile ayant déjà été enregistré dans un autre pays de l'UE ne sera pas admis sur le sol allemand. La chancelière Angela Merkel (CDU), de son côté, aspire à une solution européenne. Les commentateurs évoquent les conséquences qu'aurait un triomphe de Seehofer et les raisons de la faiblesse de Merkel.

Le nouveau ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska a annoncé dans une interview vouloir faire tout son possible pour retirer les barbelés à lames des clôtures érigées aux frontières nationales à Melilla et Ceuta. Les médias espagnols débattent de l'utilisation des lames de rasoir pour sécuriser la frontière.

Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, et le ministre de l'Intérieur allemand, Horst Seehofer, ont annoncé leur volonté d'intensifier leur coopération en matière de politique migratoire. Ils ont annoncé la création d'un "axe de pays volontaires" reliant Rome, Berlin et Vienne. Un intitulé qui choque les commentateurs.

Le nouveau gouvernement espagnol a accepté que le bateau de sauvetage Aquarius et les 629 réfugiés se trouvant à son bord accoste dans le port de Valence. La traversée de la Méditerranée reste néanmoins délicate, en raison notamment du manque de vivres. Pendant plusieurs jours, Malte et l'Italie avaient toutes deux refusé l'accostage du bâtiment. Pour les commentateurs, le drame de l'Aquarius illustre l'échec cuisant de la politique migratoire européenne.

Le Danemark envisage d'héberger ses reboutés du droit d'asile dans des 'lieux peu attrayants' situés hors du territoire national. Le Premier ministre Lars Lökke Rasmussen a annoncé cette idée de camp de rétention, indiquant qu'elle a mûri en concertation avec d'autres pays, dont l'Autriche. Si certains commentateurs approuvent l'initiative, d'autres font le constat amer de l'orientation claire prise par la politique migratoire européenne.

Lors du sommet européen, les chefs d'Etat et de gouvernement n'ont pas réussi à s'entendre sur une répartition équitable des réfugiés basée sur des quotas fixes. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, ainsi que plusieurs Etats d'Europe de l'Est préconisent une suppression des quotas. Des pays d'accueil comme l’Allemagne et les Pays-Bas ont pour leur part souligné le besoin de solidarité européenne. Les commentaires reflètent un durcissement des positions en Europe.

L'ONU a épinglé l'UE, qui coopère avec les garde-côtes libyens pour intercepter les réfugiés en Méditerranée. Zeid Ra'ad al-Hussein, haut-commissaire de l'ONU pour les droits humains, a indiqué que ces pratiques avait entraîné une hausse du nombre des candidats à l'émigration, qui subissent d'atroces conditions de vie dans les centres de détention en Libye. Si des commentateurs lui donnent raison, d'autres félicitent l'Italie pour son rôle de médiateur.

La Cour de justice de l'UE a rejeté les recours hongrois et slovaque contre les quotas d'accueil décidés en 2015 par les Etats européens. Si Bratislava a indiqué qu'elle accepterait l'arrêt, Budapest le conteste déjà. Quel impact ce verdict aura-t-il sur la politique migratoire et sur les relations avec la Hongrie ?

Des chefs d'Etat et de gouvernement d'Europe et d'Afrique se sont réunis à Paris pour évoquer les moyens de réduire les flux migratoires en Méditerranée. Les demandes d'asile des candidats à l'exil pourraient à l'avenir être examinées directement dans les Etats africains. Certains éditorialistes saluent cette initiative, tout en s'interrogeant sur la viabilité du projet. D'autres font part de leur indignation, fustigeant ce qu'ils qualifient de "sommet de la honte".

Les garde-côtes libyens ont renforcé leurs contrôles en Méditerranée et interdisent l'accès de leurs eaux territoriales aux ONG. L'Italie et l'UE leur apportent un soutien technique et logistique. Si le nombre de migrants ralliant l'Italie a connu une baisse drastique, ONG et politiques de gauche critiquent fortement cette politique. Que doit faire l'Europe ?

Dans l’imbroglio relatif aux opérations de sauvetage des réfugiés en Méditerranée, la police italienne a mis sous sequestre le navire Iuventa, affrété par l’ONG Jugend rettet. Elle accuse les membres de l’organisation à bord d’avoir favorisé les activités des passeurs. L’organisation allemande, à l’instar de la plupart des ONG concernées, ont refusé de signer le "code de conduite" censé encadrer les opérations de secours. Les médias italiens font part de leur indignation.

La fermeture de la route des Balkans n'a pas résolu la question des réfugiés : cette année, plus de 90.000 migrants sont arrivés en Italie et plus de 2.000 sont morts noyés en Méditerranée. Rome voit d'un œil de plus en plus critique les navires de sauvetage en mer et le ministère italien de l'Intérieur et les ONG se disputent actuellement sur un "code de conduite" censé encadrer les interventions. Il incombe à l'UE et aux ONG d'agir, soulignent les commentateurs.

Face au nombre croissant de réfugiés en Italie, Vienne menace de renforcer les contrôles à ses frontières et de faire intervenir l'armée au col du Brenner. Le ministre des Affaires étrangères Sebastian Kurz a fait savoir que l'Autriche était prête à "protéger" sa frontière, s'il le fallait. Ces propos s'inscrivent-ils dans la logique électorale ou sont-ils la conséquence logique de l'échec de l'UE dans sa gestion de la crise des réfugiés ?

Paris et Berlin ont assuré à Rome qu'ils seraient solidaires à ses côtés dans la crise des réfugiés. Ils veulent s'efforcer de respecter leurs promesses en matière d'accueil de réfugiés, a déclaré le ministère de l'Intérieur français suite à un sommet tripartite qui s'est tenu dimanche. Ils ont en outre élaboré un "code de bonnes pratiques" à l'attention des organisations humanitaires. Pour la presse européenne, ces décisions ne sont que du vent.

"Les décisions prises constituent le droit applicable, y compris pour ceux qui ont voté contre". C'est en ces termes que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a défendu l'ouverture d'une procédure d'infraction contre la Pologne, la Hongrie et la République tchèque. Ces trois Etats refusent la répartition des réfugiés entre les pays de l'UE adoptée en 2015. Des sanctions sont-elles justifiées ? Quelles doivent être les prochaines mesures de Bruxelles ?

Le gouvernement hongrois a durci un peu plus les lois régissant le droit d'asile. Le Parlement a approuvé la mise en place de "zones de transit" dans les régions frontalières du pays, dans lesquelles doivent être détenus les migrants arrivant dans le pays, tout comme les demandeurs d'asile s'y trouvant déjà. Le Premier ministre Viktor Orbán jette à nouveau le discrédit sur son pays, critiquent les uns. La Hongrie est enfin "sûre", affirment les autres.

Dans un arrêt rendu mardi, la Cour de justice de l’UE a estimé que les Etats membres ne sont pas obligés de délivrer des visas humanitaires aux réfugiés par le biais de leurs ambassades à l’étranger, afin que ceux-ci puissent se rendre dans le pays sollicité et déposer une demande d’asile. Selon le verdict, toute décision doit être prise en vertu du droit national. Plusieurs gouvernements ont fait part de leur soulagement quant à cette décision. La presse européenne, elle, se montre plus partagée.

L’UE veut renforcer sa coopération avec la Libye afin de juguler l’immigration en provenance d’Afrique du Nord. Les chefs d’Etat et de gouvernement réunis au sommet de Malte ont ainsi décidé de durcir les contrôles au large des côtes libyennes pour dissuader les migrants de traverser la Méditerranée - et les rassembler dans des centres d’accueil dans le pays. Passer un accord avec cet Etat instable n'est pas une stratégie judicieuse, soulignent les commentateurs, qui s’inquiètent d’une nouvelle immixtion de la Russie.

La Commission européenne veut qu'à compter de mars 2017, les réfugiés ayant pénétré sur le territoire de l'UE via la Grèce soient expulsés vers ce pays d'entrée. Cette prévision du règlement de Dublin de 2011 avait été suspendue au motif que les centres d'accueil grecs n'étaient pas conformes aux normes internationales. Athènes n'est toujours pas opérationnelle, rappellent certains commentateurs. D'autres ne croient pas que les annonces d'expulsion seront mises à exécution.

Un mois après le référendum sur la répartition des réfugiés dans l'UE, la question a quasiment disparu du débat public en Hongrie. Le 2 octobre, 98 pour cent des votants avaient rejeté la solution européenne de quotas. Le vote avait toutefois été invalidé en raison d'une participation inférieure à 50 pour cent. Est-ce un échec pour Viktor Orbán ?

Le 2 octobre, les Hongrois sont appelés à se prononcer par référendum sur le projet de répartition des réfugiés entre les différents Etats membres de l'UE. Le chef du gouvernement Viktor Orbán rejette cette initiative européenne. L'issue du scrutin ne fait aucun mystère, affirment certains commentateurs. D'autres font valoir qu'une trop faible participation pourrait mettre en difficulté le Premier ministre Victor Orbán.

Fermer les frontières, renforcer Frontex : lors d'un sommet dédié aux réfugiés à Vienne, onze Etats membres de l'UE ont conjointement adopté des mesures visant à mettre définitivement fin à la migration irrégulière le long de la route des Balkans. Si certains journalistes considèrent ces décisions comme un progrès, pour d'autres en revanche, le repli sur soi ressemble à une capitulation.

La Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie sont contre le système de quota. Dans le cadre du sommet de l'UE à Bratislava, ils ont proposé un principe de "solidarité flexible". Ce dernier doit permettre aux Etats membres, "de décider eux-mêmes des formes spécifiques de leur contribution, qui tiendraient compte de leurs expériences et capacités". La position anti-réfugiés des Etats de Visegrád est-elle en train de s'imposer ?

En Autriche, la coalition ÖVP-SPÖ s'est mise d'accord sur le texte d'une ordonnance dite d'urgence. Celui-ci prévoit que les réfugiés puissent être refoulés à la frontière si le nombre de migrants atteignait un certain plafond, fixé pour cette année à 37.500. Ce règlement fait l'objet d'un débat controversé dans le pays tout comme dans les médias.

La Grande-Bretagne entend ériger un mur de béton à Calais pour empêcher les réfugiés de traverser le tunnel sous la Manche. Sa construction s'inscrit dans le cadre d'un projet se chiffrant à 20 millions d'euros décidé par Londres et Paris à dessein de renforcer leurs contrôles aux frontières. Pour certains commentateurs, ce mur atteste l'impuissance de l'UE, tandis que d'autres défendent une barrière qu'ils jugent appropriée.

La révision du droit d'asile proposée par la Commission se concrétise. Un projet de loi prévoit une refonte des accords de Dublin. Les pays n'accueillant pas de réfugiés devront s'acquitter de pénalités financières tandis que ceux qui en accueilleront seront soutenus financièrement. Si certains commentateurs y voient un déblocage de la situation, d'autres restent très sceptiques.

Cédant à la pression du ministre de l’Intérieur Milan Chovanec, le gouvernement tchèque a prématurément abandonné jeudi un projet pilote visant à accueillir des chrétiens irakiens persécutés. Sur les 90 participants au programme, 25 avaient continué leur itinéraire vers l’Allemagne pour y déposer une demande d’asile. La presse tchèque réagit à la décision du ministre de l’Intérieur.

Plus de 12 000 migrants sont actuellement coincés à Idomeni, à la frontière gréco-macédonienne. Ils campent dans de simples tentes dans un terrain rendu boueux par de fortes pluies et tentent de franchir la frontière au péril de leur vie. Qui leur viendra en aide ?

Après la réunion de Vienne, les ministres de l'Intérieur des pays de l'UE se sont mis d'accord jeudi à Bruxelles pour renforcer les contrôles aux frontières extérieures. Le sommet UE-Turquie du 7 mars est censé permettre de trouver une solution au problème des réfugiés. Des attentes peu réalistes, selon les éditorialistes.

Les Etats des Balkans et l'Autriche ont décidé à Vienne de prendre des mesures communes pour réduire le nombre des réfugiés empruntant la route des Balkans. D'aucuns y voient un pas dans la bonne direction. Les Etats font cavaliers seuls et malmènent la solidarité européenne, déplorent les autres.

Avant le sommet européen sur la politique d'asile, la proposition de contingents de migrants avancée par la chancelière allemande Angela Merkel se heurte à une résistance croissante. Le refus de la France alimente les inquiétudes quant à la coopération européenne.

Donnant suite à une demande de Berlin, Athènes et Ankara, l'OTAN déploiera une mission militaire sous commandement allemand en mer Egée. Si certains commentateurs espèrent que la lutte contre les passeurs et la coopération entre la Turquie et la Grèce s'en trouveront renforcées, d'autres font valoir que la chasse aux canots pneumatiques ne résoudra en rien la crise des réfugiés.

En raison de l’afflux de centaines de milliers de réfugiés, plusieurs Etats de l’espace Schengen ont décidé de restaurer des contrôles provisoires à leurs frontières. Une fermeture durable des frontières pourrait coûter plus de 100 milliards d’euros à l’économie continentale, selon l’évaluation d’experts français. Peut-on encore sauver l’Europe sans frontières ?

Depuis lundi, la Suède contrôle les passeports de tous les voyageurs en provenance du Danemark. Copenhague lui a emboîté le pas en introduisant des contrôles à sa frontière avec l'Allemagne. Ces mesures sont pour les deux pays une tentative de réduire l'afflux de réfugiés. Le spectre de la fin de Schengen deviendra réalité en 2016, prédisent certains commentateurs. D'autres croient que l'Europe du Nord cherche seulement à exclure de l'espace Schengen les pays méridionaux par lesquels entrent les migrants.

La Commission européenne entend renforcer l'agence Frontex et la doter de compétences supplémentaires. Elle a proposé un projet dans ce sens mardi devant le Parlement européen. A l'avenir, des interventions aux frontières extérieures de l'UE pourraient être envisagées en dépit de l'opposition potentielle des Etats membres concernés. Il était temps de renforcer cette agence, estiment certains éditorialistes. Cette volonté d'isolement n'est que chimère, répliquent les autres.