Troisième plan d'aide en Allemagne

Le gouvernement allemand a adopté un troisième train de mesures pour venir en aide aux citoyens et à l'économie face à la crise et à la flambée des prix de l'énergie. Plafonnement du prix de l'électricité, versement d'une prime unique, chèque chauffage et revalorisation de l'aide sociale : le plan d'aides se chiffre à plus de 65 milliards d'euros.

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Handelsblatt (DE) /

Des réserves limitées

Handelsblatt appelle la coalition à expliquer comment elle compte financer son plan d'aides :

«On passe sous silence depuis longtemps le remboursement de la dette publique, qui s'élève à 2 400 milliards d'euros. Nous laissons à nos enfants et à nos petits-enfants le soin de s'en dépêtrer. Aujourd'hui, les trophées que remportent chacun pour leur propre électorat SPD, Verts et FDP à chaque plan d'aides laissent songeurs. Car ils font fi d'une différence de taille : l'économie ne tourne plus à plein régime. Les caisses de l'Etat se vident déjà toutes seules du simple fait de la hausse des taux d'intérêt. Une augmentation d'un pour cent des intérêts signifie une charge de 14 milliards d'euros par an pour l'Etat. Contrairement à ce que le chancelier veut bien nous faire croire, il n'y a pas 'amplement d'argent pour tout le monde'.»

Der Standard (AT) /

Une démonstration de force de la coalition au pouvoir

Ce plan d'aide a une double valeur symbolique, fait valoir Der Standard :

«De toute évidence, il importait à Scholz et à son équipe de ficeler un paquet qui apaise la peur. Premier message : nous avons plus d'un tour dans notre sac, l'Etat viendra à la rescousse de ceux qui n'y arrivent plus. Or il est un autre message qu'il importait à Scholz de faire passer : nous ne sommes pas impuissants. En effet, ces dernières semaines, nombreux sont ceux qui doutaient de la capacité de la coalition dite 'feu tricolore' [SPD-Verts-FDP] à tenir face à la pression que la guerre en Ukraine fait peser sur elle depuis des mois. ... Car il aurait été désastreux qu'à l'issue de ce week-end, le chancelier allemand n'ait rien présenté de suffisamment convaincant.»