Bulgarie : quelle évolution après le départ du gouvernement ?

Suite à des manifestations massives contre le projet de budget et la corruption, le Premier ministre bulgare, Rossen Jeliazkov, a annoncé sa démission et celle des membres de son cabinet. "Nous avons entendu les citoyens", a déclaré Jeliazkov, qui avait pris la tête d'une coalition pluripartite minoritaire en janvier. Les partis au Parlement peuvent tenter de former un nouveau gouvernement, ou organiser des élections anticipées.

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Deutsche Welle (BG) /

Un simple retrait tactique

Cette démission n'est qu'un début et la suite sera primordiale, fait valoir le service bulgare de Deutsche Welle :

«Il s'agit d'un succès indéniable pour la démocratie bulgare, car les citoyens ont été le correctif d'un exécutif qui s'est fourvoyé. … La démission du gouvernement est encore loin d'être une catharsis, et elle l'est moins encore pour ses leaders. Ceux-ci ne la considèrent que comme un retrait tactique, un repli temporaire, une esquive. … La mobilisation ne devra donc pas faiblir, mais au contraire gagner en intensité dans la phase transitoire qui doit mener vers un nouveau gouvernement, afin de pouvoir défendre ses idées et empêcher qu'elles ne soient dénaturées.»

News.bg (BG) /

Limiter le nombre d'acteurs au Parlement

Le site news.bg espère une participation élevée aux élections anticipées :

«Si elle était plus élevée, disons de l'ordre de 50 pour cent, peut-être que cinq partis franchiraient la barre des quatre pour cent, plutôt que sept ou huit. Un Parlement plus unitaire accoucherait d'une majorité plus stable. Mais si un nombre accru de partis entraient à nouveau au Parlement, on pourrait assister à une nouvelle litanie de scrutins. La formation d'une coalition composée de trois, quatre, voire de plus de partis ne saurait être suffisamment stable. Elle ne tiendrait pas bien plus longtemps que le gouvernement de Rossen Jeliazkov.»