Des manifestants, le 20 août, place de l'Indépendance, à Minsk. (© picture-alliance/dpa)

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Trois ans se sont écoulés depuis la grande mobilisation anti-régime consécutive à la présidentielle au Bélarus en août 2020, qui avait été violemment réprimée par l'inamovible dirigeant Alexandre Loukachenko. La presse européenne établit un parallèle avec la guerre de la Russie contre l'Ukraine et nourrit l'espoir d'un changement.

Suite à l'avortement de la marche sur Moscou, les mercenaires de Wagner peuvent désormais choisir, à l'instar de leur chef Evguéni Prigojine, de se rendre au Bélarus pour bénéficier de l'impunité, s'ils ne souhaitent pas rejoindre les troupes régulières russes. L'insurrection aurait pris fin grâce notamment à la médiation du président bélarusse Loukachenko. Les commentateurs s'interrogent sur les conséquences de cette potentielle délocalisation de Wagner.

L'état de santé du dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko fait l'objet de spéculations ces derniers jours. Visiblement mal en point lors des célébrations du 9-Mai à Moscou, il a ensuite disparu des radars pendant près d'une semaine et n'est réapparu que lundi pour s'adresser à la défense aérienne, la voix chevrotante et la mine blafarde. Les éditorialistes se demandent ce qu'il adviendrait si Loukachenko venait à trépasser.

Placé en détention provisoire depuis mars 2021, le journaliste bélarusse Andrzej Poczobut, issu de la minorité polonaise du pays, a été condamné ce mercredi à huit ans de 'détention sévère en colonie pénitentiaire'. De l'avis du tribunal, le correspondant de Gazeta Wyborcza aurait porté atteinte à la sécurité nationale par ses articles critiques envers le gouvernement. Consternation au sein de la presse polonaise.

Le ministre bélarusse des Affaires étrangères, Vladimir Makeï, est mort samedi 'de façon subite', selon l'agence de presse d'Etat Belta. Makeï était en poste depuis 2012 dans l'administration Loukachenko. Compte tenu des circonstances obscures qui entourent ce décès, la presse se demande à qui la mort de Makeï pourrait profiter.

En août 2020, le dirigeant de longue date Loukachenko se proclamait vainqueur des élections présidentielles au Bélarus, alors que pour l'opposition et les observateurs internationaux, la victoire revenait probablement à Svetlana Tikhanovskaïa. Les manifestations de masse en réaction à cet événement avaient été violemment réprimées et Loukachenko est toujours au pouvoir. La presse européenne dresse un bilan.

Le blogueur bélarusse Sergueï Tikhanovski, mari de la chef de file de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa, a été condamné à 18 ans de prison. Agé de 43 ans, il sera envoyé dans un camp pénitentiaire pour avoir 'préparé et organisé les émeutes de masse' avant les présidentielles de 2020. Un signe de plus, pour les commentateurs, de la dérive antidémocratique du Bélarus sous Loukachenko.

Après des années de négociations, Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko ont publié 28 programmes censés renforcer le processus d'intégration entre les deux pays, dans les domaines économique et financier. Les chroniqueurs appellent à ne pas accorder trop d'importance à ce rapprochement.

Le 9 août 2020, le dirigeant de longue date Alexandre Loukachenko se proclamait vainqueur des présidentielles bélarusses. Selon l'opposition et les observateurs internationaux toutefois, c'est sa rivale Svetlana Tikhanovkaïa qui aurait dû l'emporter. S'est ensuivie une vague de contestation sans précédent, que Loukachenko a réprimée dans la violence. Un an plus tard, la presse européenne se demande si la donne peut encore être changée, et si oui, par quels moyens.

Porté disparu, l'activiste bélarusse Vitali Chychov a été retrouvé mort, mardi à Kiev, pendu à un arbre dans un parc non loin de son domicile. La police a déclaré qu'elle enquêtait également sur l'éventualité d'un meurtre déguisé en suicide. Vitali Chychov dirigeait l'organisation 'Belarusian House in Ukraine' et soutenait les opposants au président bélarusse Alexandre Loukachenko réfugiés en Ukraine.

Ce mercredi, à Minsk, s'est ouvert à huis clos le procès de Maria Kolesnikova, l'une des trois figures politiques de l'opposition bélarusse. Elle avait été arrêtée à l'automne dernier après avoir déchiré son passeport, en signe de résistance à son expulsion vers l'Ukraine. Son avocat Maxim Znak et elle-même encourent jusqu'à douze ans de prison.

L'athlète bélarusse Kristina Timanoskaïa a obtenu un visa humanitaire à l'ambassade de Pologne à Tokyo. La sprinteuse aurait été forcée de rentrer dans son pays prématurément et contre sa volonté pour avoir critiqué la délégation sportive bélarusse. A l'aéroport, elle a sollicité l'aide de la police. Pour les commentateurs européens, cet épisode met en lumière la répression et l'avenir bouché caractérisant le Bélarus.

Depuis la décision d'Alexandre Loukachenko de ne plus stopper les flux migratoires en signe de protestation contre les sanctions de l'UE, le flot de réfugiés en Lituanie a pris une telle ampleur que Vilnius a déclaré l'état d'urgence et a massivement renforcé la surveillance aux frontières. On assiste désormais à des manifestations des riverains. Les chroniqueurs soulignent la nécessité pour l'Europe et les pays voisins de la Lituanie d'avancer chacun leurs pions avec prudence et intelligence.

Suite au détournement d'un vol européen par Minsk et aux sanctions prises par l'UE, la Lituanie voit chaque jour nettement plus de 100 migrants entrer sur son territoire depuis le Bélarus. La plupart sont originaires d'Irak, de Syrie et de Russie. Le président Loukachenko a confirmé ne plus vouloir mettre un frein aux flux de migrants et de stupéfiants. La Lituanie, quant à elle, a déclaré l'état d'urgence et s'emploie à construire une clôture frontalière.

Au Bélarus, la chaîne de télévision d'Etat ONT a diffusé une longue interview avec l'opposant Roman Protassevitch, actuellement en prison. On y voit le blogueur de 26 ans reconnaître, parfois en larmes, avoir organisé des manifestations contre Loukachenko et affirmer avoir pour lui une grande admiration, en son for intérieur. Beaucoup d'observateurs, mais aussi des opposants bélarusses en exil et les parents de Protassevitch, ont la conviction que cette interview lui a été arrachée sous la menace de tortures.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko se sont retrouvés ce week-end pour évoquer la collaboration économique entre les deux pays. Hormis le versement d'une tranche de crédit d'un montant de 500 millions de dollars, aucune grande décision n'a transpiré. Dans ce contexte, les commentateurs se demandent si Minsk peut encore compter sur l'aide de Moscou.

En marge du Mondial de hockey sur glace à Riga, le maire de la ville et le ministre des Affaires étrangères ont provoqué un scandale en remplaçant, devant l'hôtel où séjourne l'équipe bélarusse, le drapeau du pays par celui de l'opposition à Loukachenko. Le Bélarus a aussitôt expulsé l'ambassadeur letton à Minsk ainsi que les diplomates lettons en poste au Bélarus. Riga a répondu en expulsant de son territoire tout le personnel de l'ambassade de Bélarus.

Suite à l'atterrissage forcé d'un vol de Ryanair à Minsk, l'UE a fermé son espace aérien aux appareils bélarusses et pris de nouvelles sanctions contre des personnalités du régime. Si officiellement, l'avion reliant Athènes à Vilnius avait dû faire escale à Minsk en raison d'une alerte à la bombe, la véritable raison en était l'arrestation de l'opposant bélarusse Roman Protassevitch, qui se trouvait à bord. La presse européenne appelle à des mesures plus sévères.

Les autorités bélarusses ont fermé le site d'information tut.by, le média en ligne préféré du pays et l'une des dernières sources d'information indépendantes. Les locaux de la rédaction et les domiciles de journalistes ont été perquisitionnés, plusieurs collaborateurs ont été arrêtés. Motif officiel avancé : fraude fiscale. Pour justifier la fermeture du site, les autorités invoquent la publication d'informations interdites.

Les procès intentés contre des opposants au régime se succèdent au Bélarus. La semaine dernière a débuté celui de l'ex-banquier Viktor Babariko, qui a probablement été le premier rival de Loukachenko par le passé. Deux reporters ont aussi été arrêtées pour avoir diffusé un live sur Internet. En début de semaine, ce sont de jeunes manifestants qui ont été condamnés à purger des peines de plusieurs années en camp de travail ou en prison.

Deux journalistes de la chaîne Belsat, basée en Pologne, ont été condamnées à deux ans de prison par un Tribunal de Minsk. Chef d'accusation : l'organisation du mouvement de contestation contre le chef d'Etat Loukachenko. Daria Tchultsova et Katerina Andreïeva sont accusées d'avoir couvert en direct une manifestation de l'opposition en novembre. Les commentateurs tâchent de donner plus de contexte.

Les mondiaux de hockey sur glace doivent se dérouler au Bélarus et en Lettonie au mois de mai. Mais en raison de la situation politique au Bélarus, ce tournoi fait polémique. De l'avis des observateurs, la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) pourrait l'annuler en invoquant la situation sanitaire. Or le président de l'IIHF, René Fasel, vient de s'afficher aux côté du président Loukachenko à Minsk, s'attirant les foudres des critiques.

Le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, peut manifestement compter sur le soutien de la Garde nationale de Russie. Le ministère de l'Intérieur a publié vendredi un accord dans ce sens, qui prévoit dans un premier temps des exercices communs et la formation de recrues. Que cet accord révèle-t-il sur la situation au Bélarus, et comment l'UE doit-elle réagir ?

A Minsk, un manifestant de 31 ans est mort des suites d'une blessure à la tête reçue lors d'une arrestation violente. Des policiers en civil avaient auparavant retiré les rubans rouges-blancs-rouges de la cour d'un immeuble, ce qui leur avait valu les protestations des habitants. L'homme n'est pas la première victime du mouvement de protestation contre le régime - une contestation qui ne faiblit pas malgré la répression.

L'ultimatum lancé au président Loukachenko par la leader d'opposition Svetlana Tikhanosvkaia est arrivé à expiration. Elle avait menacé d'appeler à la grève générale nationale si le dirigeant n'avait pas démissionné avant le 25 octobre. Si les manifestations ont en effet été particulièrement importantes - Loukachenko a même parlé de "terrorisme" -, les éditorialistes se demandent sur qui la pression pèse le plus désormais.

L'édition 2020 du prestigieux prix Sakharov pour la liberté de l'esprit a été remis par le Parlement européen à l'opposition bélarusse. Il entend ainsi récompenser l'action du Conseil de coordination, d'opposants comme Svetlana Tikhanovskaïa et de personnalités engagées telle Svetlana Alexievitch. Certains éditorialistes européens doutent que la dotation du prix, 50 000 euros, puisse réellement faire avancer la cause soutenue.

Alexandre Loukachenko a rencontré dimanche des représentants de l'opposition détenus dans les geôles bélarusses. D'après les informations d'Etat relayées par les médias, il aurait tenté de leur exposer son projet de réforme constitutionnelle. Deux des participants ont été libérés le lendemain de l'entrevue, tandis qu'une manifestation était brutalement réprimée. Faut-il voir dans cette initiative l'amorce d'un dialogue ou un simple simulacre ?

Compte tenu de la situation au Bélarus et des répressions qui visent des personnalités du secteur informatique, la Lettonie et la Lituanie flairent l'occasion d'attirer des entreprises qui craignent pour leur sécurité au Bélarus. La Lettonie se targue notamment d'une bureaucratie peu rébarbative et selon une agence spécialisée du ministère de l'Economie, elle aurait déjà obtenu des confirmations de délocalisation. La presse balte semble déjà s'en réjouir.

La question de sanctionner Minsk en raison des violations des droits humains constatées dans le pays continue de diviser l'UE. Une liste de 40 personnalités susceptibles d'être frappées d'interdiction de visa et de gel de comptes bancaires a certes été établie, mais dans le vote sur l'adoption des sanctions, qui requiert l'unanimité, Chypre fait obstacle. Les observateurs s'interrogent sur les raisons de ce veto, mais aussi sur la réaction timorée de Berlin et de Bruxelles.

Au Bélarus, Alexandre Loukachenko a prêté serment dans le cadre d'une cérémonie qui n'avait pas été annoncée. Il n'y a pas eu de retransmission en direct à la télévision, le public a été informé après coup seulement. Aveu d'impuissance d'un dictateur désavoué par son peuple, ou manœuvre perspicace pour éviter de nouvelles violences ?

Après la rencontre entre Loukachenko et Poutine à Sotchi, le sort du Bélarus continue de faire l'objet de spéculations. La presse européenne s'accorde à dire qu'il est impératif pour le pays d'entretenir de bonnes relations avec la Russie. Mais Moscou ne semble disposée à coopérer ni avec Loukachenko ni avec l'opposition.

Alors que la mobilisation ne faiblit pas en Bélarus, son inamovible président, Alexandre Loukachenko, s'est rendu lundi à Sotchi pour y rencontrer Vladimir Poutine. Celui-ci l'a reçu amicalement, lui a promis un crédit de 1,5 milliard de dollars et lui a témoigné son soutien. Mais de l'avis des éditorialistes, le chef du Kremlin n'a pas pris fait et cause pour son homologue en difficulté.

Si la Russie s'était montrée hésitante au début du mouvement de protestation au Bélarus, les observateurs estiment que le Kremlin apporte désormais un soutien croissant à Loukachenko. Compte tenu de la vaste mobilisation contre le président bélarusse, est-ce une stratégie judicieuse ? C'est la question que posent les éditorialistes, qui se penchent sur la coopération future dans la région.

Après la disparition de la figure d'opposition bélarusse Maria Kolesnikova et de deux de ses compagnons de lutte mardi, des scénarios contradictoires circulent. Les autorités bélarusses déclarent qu'elle se trouverait en Ukraine, mais son entourage affirme qu'elle a été arrêtée. Quel sera l'impact de ce nouvel épisode sur l'opposition et le régime ?

Pour la première fois, lundi, Alexandre Loukachenko a ouvertement reconnu que le régime bélarusse présentait des traits autoritaires et que le pouvoir gravitait autour de la personne du président. Il a suggéré d'amorcer une réforme de la constitution devant être élaborée par des experts et des juges constitutionnels - sans mentionner la possibilité d'un dialogue avec l'opposition. Les observateurs se montrent sceptiques.

Depuis le début du soulèvement qui a suivi les élections au Bélarus, les observateurs portent leurs regards inquiets vers Moscou dans l'expectative d'une réaction. Les commentateurs s'accordent à dire que la réponse du Kremlin décidera du sort de Loukachenko, qui occupe la présidence depuis plus d'un quart de siècle.

Tous les scénarios sont envisageables au Bélarus après les présidentielles : les manifestants ne baissent pas la garde, mais le président Loukachenko ne semble pas prêt à faire de concessions à l'opposition, et encore moins à démissionner. Les médias européens se demandent à quoi pourrait ressembler l'ère post-Loukachenko.

Après des semaines de manifestations consécutives aux élections, le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, a sollicité l'aide de la Russie. Poutine a indiqué avoir créé une unité de réserve des forces de l'ordre destinée au Bélarus. Les chroniqueurs redoutent une invasion russe et appellent l'UE à œuvrer davantage en faveur de l'opposition bélarusse et contre l'influence du Kremlin.

Un sommet européen extraordinaire a lieu ce mercredi pour évoquer la situation en Biélorussie. Juste avant le début de la visioconférence, le président russe, Vladimir Poutine, a mis en garde contre toute ingérence étrangère au Bélarus. Que l'UE peut-elle faire pour apaiser les tensions ?

En Russie, la classe politique et l'opinion sont divisées quant à l'attitude à observer face aux évènements en Biélorussie, notamment parce que Loukachenko a toujours été le garant de liens étroits avec Moscou. Si de nombreux Russes se disent solidaires des manifestants, d'autres redoutent un scénario à l'ukrainienne. Les éditorialistes s'interrogent sur l'hypothèse d'une immixtion russe.

Suite à la falsification présumée des présidentielles en Biélorussie, l'UE discute de possibles sanctions contre le pays. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a estimé que le scrutin n'avait été ni libre, ni régulier. Il a également critiqué la violence des autorités et l'arrestation massive de manifestants et de journalistes. Quelle doit être l'action de Bruxelles ?

L'opposante biélorusse, Svetlana Tikhanovskaïa, s'est exilée en Lituanie mercredi. Peu de temps auparavant, elle avait été retenue pendant sept heures alors qu'elle voulait déposer un recours contre le résultat officiel auprès de la Commission électorale, à Minsk. Les éditorialistes évaluent l'impact de ce rebondissement pour le mouvement d'opposition et appellent l’Europe à prendre clairement position.

Le président sortant Loukachenko aurait remporté les élections présidentielles biélorusses avec 80,2 pour cent des suffrages. Un résultat contesté par la candidate de l'opposition Tikhanovskaya (officiellement 9,9 pour cent), qui invoque des indices de manipulations électorales. Les forces de l'ordre ont fait usage de la violence pour réprimer le mouvement de protestation. La presse européenne analyse la situation et se demande quelle doit être la réaction de la communauté internationale.

En Biélorussie, les présidentielles auront lieu dimanche, mais la victoire habituelle d'Alexandre Loukachenko, aux manettes depuis 26 ans, est plus qu'incertaine. L'opposition s'est rassemblée autour de la candidate Svetlana Tichanovskaïa, entrée dans la course récemment, à la place de son mari incarcéré. Mais tous les observateurs ne sont pas convaincus qu'elle sera capable de remporter la victoire.

En Biélorussie, les élections présidentielles ont été fixées au 9 août. Plusieurs politiques d'opposition, dont certains disposeraient d'un fort soutien populaire, ont annoncé leur candidature. Après 26 ans de domination autocratique, le président Alexandre Loukachenko pourrait cette fois-ci être confronté à un scrutin délicat. Un changement est-il envisageable ?