Sept ans après son discours de la Sorbonne en 2017 et cinq ans après sa tribune pour une renaissance européenne publiée à l'occasion des élections européennes de 2019, Emmanuel Macron s'est à nouveau exprimé jeudi dans l'université parisienne. Selon lui, l'Europe est menacée de mort si elle ne prend pas de décisions en matière de sécurité et de politique économique. Analyses et critique des commentateurs.

Du 6 au 9 juin, les citoyennes et les citoyens de l'UE se rendront aux urnes pour renouveler le Parlement européen. "Seule assemblée transnationale élue directement au monde", comme l'indiquent les informations officielles sur les élections, elle "prend des décisions qui influencent tous les aspects de la vie dans l'ensemble de l'UE". La presse européenne prend la mesure de l'importance de ce scrutin.

Les services consulaires de l'Ukraine à l'étranger ne délivreront plus de passeports aux hommes en âge de combattre, entre 18 et 60 ans. Une décision visant à faire rentrer au pays des centaines de milliers d'hommes, qui ne pourront ainsi plus échapper à la conscription. Les commentateurs ukrainiens débattent de l'utilité de cette mesure.

Dans une interview accordée à Fakt, le président polonais Andrzej Duda s'est déclaré prêt à accueillir sur son sol des armes nucléaires de partenaires de l'OTAN afin de renforcer le flanc Est de l'alliance de défense face à la Russie. L'initiative a apparemment été prise sans concertation préalable avec le gouvernement, mais le Premier ministre Tusk s'est montré prêt à en discuter avec Duda. Les commentaires de la presse polonaise sont plutôt critiques.

La colère suscitée par la guerre à Gaza a entraîné une mobilisation accrue dans plusieurs universités américaines, où des incidents antisémites ont également été constatés. La police a notamment arrêté une centaine de personnes sur le campus de la prestigieuse Columbia University, à New York. Pour le moment, l'enseignement n'y est assuré qu'en distanciel. La presse se penche sur les motifs de cette contestation et dresse des parallèles historiques.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a annoncé mercredi suspendre temporairement ses activités publiques. Dans une lettre publiée sur le réseau social X, il a indiqué s'accorder un temps de réflexion avant d'annoncer sa décision, lundi, quant à une potentielle démission. Cela fait suite à une plainte déposée par l'association d'extrême droite Manos Limpias contre Begoña Gómez, l'épouse de Sánchez, et l'ouverture d'une enquête pour "des délits présumés de trafic d’influence et de corruption".

A Moscou, le vice-ministre de la Défense, chargé de grands chantiers de construction pour l'armée, Timour Ivanov, a été placé en détention provisoire. Proche collaborateur du ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, le haut fonctionnaire qui menait un train de vie luxueux est accusé d'avoir accepté des pots-de-vin à grande échelle. Les commentateurs tentent de comprendre les dessous de l'affaire.

A l'approche des élections européennes, l'immixtion de Moscou dans le scrutin inquiète. Elle s'exerce sur les électeurs par le biais des réseaux, mais aussi, plus directement, sur des politiques et des partis sympathisant avec le Kremlin. Les éditorialistes tâchent de définir les dangers.

Après un long chassé-croisé, les deux Chambres du Parlement britannique ont adopté une loi controversée du gouvernement conservateur, qui permettra l'expulsion des demandeurs d'asile au Rwanda. Cette loi, qui qualifie le Rwanda de "pays sûr", contourne une décision de la Cour suprême britannique, qui avait statué que ce n'était pas le cas. Les avions pour le Rwanda pourront décoller "d'ici dix à douze semaines", selon le Premier ministre, Rishi Sunak. Les éditorialistes se disent sceptiques.

Le Portugal commémore ce jeudi la chute de la dictature de Salazar, en 1974. La révolution des œillets avait ouvert la voie à la démocratie, à l'intégration européenne et à l'indépendance pour les anciennes colonies portugaises. La presse mène une réflexion sur l'état du pays, suite notamment au récent scrutin législatif, lors duquel Chega, proche idéologiquement du régime de Salazar, est devenu le troisième parti politique.

Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, est le premier haut représentant allemand à se rendre en Turquie depuis la défaite d'Erdoğan aux municipales du 31 mars. La visite marque le centenaire des relations diplomatiques entre l'Allemagne et l'Etat turc moderne. Les priorités de Steinmeier au cours de cette visite font couler beaucoup d'encre.

Sept semaines avant les élections européennes du 9 juin prochain, les sondages prédisent une forte poussée des partis d'extrême droite et populistes affiliés au groupe Identité et démocratie (ID) : avec le groupe Conservateurs et réformistes européens (CRE), auquel appartient également Fratelli d'Italia, ils pourraient décrocher 20 pour cent des sièges. Les chroniqueurs évoquent les possibles conséquences.

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