La Suède prévoit de traquer des demandeurs d'asile

Selon la volonté de la coalition socialiste-écologique au pouvoir, les services de police en Suède devront dorénavant traquer les demandeurs d'asile déboutés et en situation irrégulière en procédant à des rafles sur des lieux de travail. Cette mesure permettra de renforcer la confiance dans le système juridique, estiment certains commentateurs. D'autres critiquent une déshumanisation de la ligne politique des Verts.

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Göteborgs-Posten (SE) /

Conforter la confiance dans l'Etat de droit

Les actions prévues par le gouvernement suédois sont justes et nécessaires pour maintenir le respect de l'Etat de droit, rappelle Göteborgs-Posten :

«Les services de police recherchent actuellement 12.350 demandeurs d'asile dont la demande a été déboutée. ... Si l'on veut que l'immigration en Suède reste maîtrisée, les réfugiés doivent remplir certaines conditions pour pouvoir rester. Ceux qui ne les remplissent pas doivent partir, soit de leur propre gré, soit sous la contrainte. ... La confiance dans le système juridique dépend du respect de ses règles. ... Ne sous-estimons pas la valeur symbolique des mesures, notamment celle qui émane de tous ceux qui acceptent les décisions prises par les administrations et tribunaux en Suède.»

Upsala Nya Tidning (SE) /

Un revirement inhumain chez les Verts

Même les Verts tournent le dos à leurs positions humanistes, ce qui laisse sans voix Upsala Nya Tidning :

«Les projets témoignent une fois de plus d'un tournant dramatique dans la politique suédoise, un tournant qui se remarque le plus chez les Verts. Il y a trois ans, ce même parti critiquait vivement le projet dit Reva par lequel les services de police et l'autorité chargée de l'immigration recherchaient activement des demandeurs d'asile déboutés vivant dans la clandestinité. A l'époque, ils critiquaient surtout le fait que toutes les personnes de peau foncée étaient subitement suspectes. Maintenant que les Verts endossent des responsabilités au gouvernement, ils initient des rafles au sein des entreprises. ... Une telle chasse à l'homme est inhumaine. Les Verts devraient le comprendre.»