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  Crise en Catalogne

  26 Débats

En contrepartie de son soutien à la reconduite d'un gouvernement socialiste en Espagne, Carles Puigdemont, chef de file du parti catalan Junts, réclame une amnistie pour les séparatistes poursuivis en justice. Puigdemont est lui-même sous le coup d'une procédure pour avoir organisé un référendum d'indépendance lorsqu'il était président de la région de Catalogne. Il revendique la reconnaissance des aspirations séparatistes par la politique.

D'après les recherches du laboratoire Citizen Lab de l'université de Toronto, les téléphones portables de plus de 60 personnes liées au mouvement indépendantiste catalan ont été surveillés entre 2017 et 2020. Selon les informations du magazine The New Yorker, le logiciel espion israélien Pegasus aurait été utilisé. Le parti Unidas Podemos, membre de la coalition gouvernementale, demande au PSOE, au pouvoir depuis 2018, la mise en place une commission d'enquête. Qui est responsable ?

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a rencontré mercredi Pere Aragonès, nouveau président de la Généralité de Catalogne, pour renouer le dialogue, en suspens depuis un an et demi, sur le statut de la région. Unique résultat : la volonté de poursuivre les discussions, en dépit de positions opposées. Junts, le plus radical des partenaires de coalition formant le gouvernement catalan séparatiste, a boycotté la rencontre.

Le gouvernement espagnol a mis son projet à exécution et gracié neuf leaders séparatistes catalans, malgré une forte opposition dans le pays. Au bout de trois ans de détention, ils bénéficieront ce mercredi d'une libération conditionnelle ; ils ne pourront pas exercer de mandat politique. Si les éditorialistes espagnols se déchirent sur la question, les médias étrangers approuvent la mesure.

Le Parlement européen a levé l'immunité de Carles Puigdemont ainsi que de deux autres eurodéputés catalans. Ils font actuellement face à une extradition vers l'Espagne et à un procès pour sédition et détournement de biens publics. Jusqu'ici, la justice belge s'était opposée à une extradition. La presse envisage différents scénarios pour la suite des événements.

Une majorité gouvernementale est en passe de se dessiner en Espagne : une coalition formée par les socialistes du PSOE et l'alliance de gauche Unidos Podemos (UP), et soutenue par la Gauche républicaine de Catalogne (ERC, séparatiste). L'ERC conditionne toutefois son assentiment à la garantie que le Parquet s'alignera sur le verdict de la CJUE sur Oriol Junqueras. Un motif de soulagement pour certains éditorialistes, une véritable trahison pour d'autres.

Des milliers de personnes manifestent chaque jour dans les rues de Barcelone et d'autres villes catalanes depuis la condamnation de leaders séparatistes catalans à des peines allant jusqu'à 13 ans de prison. Une grève générale et des blocages ont été annoncés pour ce vendredi. Le conflit s'enlise et pourrait affecter d'autres pays européens, estiment les éditorialistes.

Le procès intenté aux douze séparatistes catalans a commencé mardi devant la Cour suprême à Madrid. Le Parquet requiert des peines allant jusqu'à 25 ans de prison pour rébellion, sédition et détournement de fonds en lien avec le référendum sur l'indépendance de la Catalogne du 1er octobre 2017. Les éditorialistes évoquent le rôle de la justice et celui des médias.

Dans les négociations avec les séparatistes catalans, le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a accédé à la demande de dépêcher un rapporteur indépendant. L'opposition de droite, formée du Partido popular (PP, conservateur), Ciudadanos (libéral) et Vox (extrême droite) y voit une menace à l'unité de l'Espagne et appelle à la tenue d'une grande manifestation, dimanche, afin de réclamer des élections anticipées. Les jours du gouvernement minoritaire espagnol sont-ils comptés ?

Le leader catalan Carles Puigdemont a été remis en liberté, sous caution. Invoquant l'absence de violence dans la lutte séparatiste, les juges du tribunal régional de Schleswig n'ont pas retenu l'accusation de rébellion, et ont rejeté la demande d'extradition émise à son encontre.

Selon le Parquet général du land de Schleswig-Holstein, le mandat européen émis à l'encontre de Carles Puigdemont est fondé et les autorités allemandes doivent accéder à la demande d'extradition visant l'ex-dirigeant catalan. La justice espagnole l'accuse entre autres de sédition. Le tribunal régional doit maintenant statuer sur l'extradition. La question divise les commentateurs.

Le gouvernement minoritaire du Premier ministre Mariano Rajoy voudrait interférer dans la politique linguistique catalane. Elle en aurait théoriquement le pouvoir, de par la suspension de l'autonomie de la région liée à l'entrée en vigueur de l'article 155 de la Constitution. Madrid envisage de laisser dorénavant le choix entre une scolarisation en catalan ou en espagnol aux parents. Que penser de cette initiative ?

Aux élections anticipées en Catalogne, les trois partis séparatistes ont préservé leur majorité. Ensemble, ils occuperont 70 des 135 sièges au Parlement. Avec 37 sièges, le parti libéral Ciudadanos, qui s'oppose catégoriquement à l'indépendance, est arrivé en tête du scrutin mais ne dispose pas de potentiels partenaires de coalition. Si cette élection n'a pas résolu le conflit, elle a du moins permis de préciser certaines positions, de l'avis des éditorialistes européens.

Avant les élections régionales de jeudi en Catalogne, les sondages ne donnent favoris ni les séparatistes ni les unionistes. Carles Puigdemont, le président de région destitué et le candidat le plus en vue, est toujours à Bruxelles. Ce vote peut-il régler la question catalane ?

L'ex-président régional de Catalogne Carles Puigdemont, qui s'était présenté ce week-end à la justice belge, a été libéré sous conditions. D'autres membres de son gouvernement séparatiste sont actuellement en détention préventive en Espagne. Etait-il judicieux de la part de Puigdemont d'amener la justice belge à se mêler de l'affaire ? Les commentateurs ont des avis divergents.

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à Barcelone en faveur de l'unité de l'Espagne. Le gouvernement central venait de placer la Catalogne sécessionniste sous tutelle et d'annoncer la tenue d'élections régionales anticipées pour le 21 décembre. Rajoy devra maintenant convaincre les électeurs afin d'empêcher une victoire des séparatistes, soulignent certains commentateurs. D'autres jugent qu'à plusieurs égards, l'Espagne est déjà revenue à la normale.

Le Sénat espagnol va fort probablement avaliser ce vendredi les mesures coercitives proposées par le gouvernement central de Madrid contre la Catalogne. Jeudi, le président de la région de Catalogne Carles Puigdemont avait rejeté l'option d'élections anticipées tout en maintenant son projet de sécession. Un accord pacifique est-il encore possible ?

Pour empêcher que le gouvernement de Catalogne ne procède à une sécession illégale, le gouvernement central de Madrid entend suspendre le statut d'autonomie de cette région aux velléités indépendantistes. La situation n'a jamais été aussi explosive, craignent les commentateurs qui mettent en doute l'habileté politique des principaux protagonistes.

Le chef du gouvernement de Catalogne, Carles Puigdemont, a signé mais aussitôt suspendu la déclaration d'indépendance de la région. Dans son discours devant le Parlement régional, il a indiqué vouloir donner le temps de mener un dialogue avec Madrid. Certains éditorialistes y voient une approche réconciliatrice, d'autres, une provocation.

Les séparatistes catalans surfent sur le sentiment national tout en se déclarant pro-européens - une posture que plusieurs observateurs jugent contradictoire. Au-delà de l'actualité quotidienne, la presse européenne s'interroge sur les raisons du séparatisme catalan.

A Barcelone, le compte à rebours a commencé : tout le monde attend avec impatience de voir si le chef du gouvernement catalan, Carles Puigdemont, proclamera l'indépendance de la région ce mardi après-midi. La presse, pour sa part, continue de chercher une issue au conflit.

Après la déclaration de l'indépendance catalane, l'UE a décidé de s'en tenir à son principe de non-intervention dans les affaires intérieures de l'Espagne. Si les commentateurs comprennent que Bruxelles ne se range pas du côté des séparatistes, ils jugent toutefois cette posture insuffisante.

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté mardi contre les violences policières qui avaient émaillé dimanche le déroulement du référendum sur l'indépendance, et au cours desquelles plus de 800 personnes avaient été blessées. L'action du gouvernement central contre ce référendum illégal était justifiée, affirment certains éditorialistes. D'autres réclament pour leur part la démission du Premier ministre espagnol.

A l'approche imminente de la date du référendum en Catalogne, la tenue du scrutin dimanche est plus hypothétique que jamais. La police a pour mission de verrouiller tous les locaux susceptibles de faire office de bureaux de vote et des milliers de renforts de police ont été envoyés dans la région. De son côté, le gouvernement régional maintient le rendez-vous électoral. Si les commentateurs ont des interprétations divergentes des aspirations indépendantistes des séparatistes, ils craignent tous que la situation dégénère.

En Espagne, le gouvernement central espagnol hausse le ton contre les séparatistes catalans. Ce mercredi, la police militaire a arrêté douze hauts-fonctionnaires du gouvernement régional. Les politiques catalans sont de plus en plus nombreux à plaider la cause du référendum sur l'indépendance du 1er octobre. Dans d'autres régions d'Espagne, il y a eu des manifestations de soutien. Faut-il abandonner tout espoir de trouver un terrain d'entente ?

Le Tribunal constitutionnel espagnol a mis entre parenthèses le référendum d'indépendance dont la région autonome de Catalogne prévoyait prochainement la tenue. La veille, les parlementaires avaient adopté au Parlement régional une loi censée ouvrir la voie à un référendum, dont la date avait été arrêtée au 1er octobre. Les commentateurs se demandent si les indépendantistes poursuivent une cause juste, mais en choisissant la mauvaise stratégie.