Brexit : un nouveau revers pour May
Une majorité de ministres britanniques ont rejeté le projet de partenariat douanier présenté par Theresa May et fait savoir à la Première ministre de ne pas soumettre de nouveau projet avant d'avoir une meilleure idée. L'objectif de May était surtout d'éviter le retour d'une frontière entre les deux Irlande. L'échéance du Brexit approchant à grand pas, les commentateurs perdent patience.
Difficile de faire plus embarrassant
Pour Süddeutsche Zeitung, il s'agit d'un nouvel épisode consternant dans le feuilleton du Brexit :
«Deux ans après le référendum sur le Brexit et un an après le début des négociations de sortie de l'UE, il n'y a toujours pas de feuille de route claire quant à la nature des futures relations commerciales avec l'UE. Ou quant aux projets susceptibles de remplacer l'union douanière et le marché unique. ... La question irlandaise reste ainsi en suspens. Le gouvernement britannique reste désemparé et divisé ; il continue d'avancer à tâtons vers un Brexit dont la forme et l'exécution restent incertaines - ce qui étonne, une fois de plus, les Britanniques. ... Les seuls qui reprennent espoir aujourd'hui, ce sont les plus fervents opposants au Brexit. Ils espèrent que le processus finira par capoter en raison des divisions et de l'incompétence de leurs dirigeants.»
Rejeter la tutelle européenne
Ni un partenariat douanier ni un maintien dans l'union douanière ne sont dans l'intérêt de la Grande-Bretagne, estime The Daily Telegraph :
«Le prérequis de toute relation future avec l'UE, c'est la nécessité de garantir à la Grande-Bretagne le droit de suivre une politique commerciale indépendante. Ni un partenariat douanier ni un maintien au sein de l'union douanière n'apportent une telle garantie, le gouvernement devra se mobiliser contre ces deux options. Mais il devra également expliquer son raisonnement, et retourner l'argumentaire des partisans du maintien dans l'Union contre eux. Que veulent-ils ? Enchaîner éternellement la Grande-Bretagne à l'UE ? Renverser le résultat du référendum ? Aucune de ces options ne trouverait grâce aux yeux des électeurs. »