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  Conflit en Libye

  8 Débats

En lien avec le conflit en Libye, le président français, Emmanuel Macron, a formulé de lourdes accusations à l'encontre de la Turquie, membre de l'OTAN. Le pays, "qui rapatrie massivement des djihadistes de Syrie pour les redéployer en Libye", violerait selon lui les accords de la conférence de Berlin. Ankara soutient le gouvernement d'union nationale (GNA), sis à Tripoli. Sur quoi débouchera ce litige ?

Les Etats-Unis reprochent à la Russie d'avoir déployé des mercenaires et des avions de chasse en Libye pour soutenir le maréchal Haftar, opposé au gouvernement d'union nationale libyen (GNA), reconnu par l'ONU. Des images récentes d'une base aérienne montreraient des avions russes au sol ; le Kremlin dément. Les chroniqueurs rappellent que la Russie n'est pas seule à être coupable d'ingérences en Libye.

Le ministre de l'intérieur Fathi Bashagha du gouvernement libyen, placé sous l'égide de l'ONU, a donné une interview dans laquelle il critique la mission militaire IRINI mise en place par l'UE pour contrôler l'embargo sur les armes : alors que les livraisons d'armes destinées à Tripoli seraient freinées, les armes continueraient de parvenir aux mains des troupes du général Haftar par les frontières à l'Est. Les commentateurs débattent de la situation.

Les représentants des belligérants, des Etats-Unis, de la Russie et de la Turquie, seront réunis dimanche à Berlin pour discuter d'une résolution de la crise libyenne. La conclusion d'un accord de cessez-le-feu sous le patronage de Moscou et d'Ankara a toutefois échoué lundi. Dans les échos de la presse européenne, les avis divergent quant aux chances du sommet de faire vraiment bouger les lignes.

Le Parlement turc a avancé la décision d'une opération militaire en Libye, la plaçant à l'ordre du jour de ce jeudi. Erdoğan entend ainsi voler au secours du gouvernement de Fayez el-Sarraj, reconnu par l'ONU. Il heurte ce faisant la Russie, l'Egypte et l'Arabie-Saoudite, qui soutiennent le général Haftar, lequel marche sur Tripolis avec ses troupes. Que cette escalade nous réserve-t-elle ?

Depuis plus d'une semaine, des milices rivales se livrent de violents affrontements autour de Tripoli. Le gouvernement d'union autour du Premier ministre Fayez al-Sarraj a déclaré l'Etat d'urgence, mais n'a pas été en mesure de faire revenir le calme dans la capitale libyenne. Les commentateurs reprochent à la France et à l'Italie de compliquer la résolution du conflit.

En Libye, les milices du général Khalifa Haftar, qui contrôlent de larges pans du pays, tentent de prendre le contrôle de la capitale, Tripoli, siège du gouvernement du Premier ministre Faïez Sarraj, reconnu par la communauté internationale. Une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'arrêt de l'offensive, a été bloquée par la Russie. Quel tour les évènements pourraient-ils prendre en Libye ?