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  Euthanasie

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Le Portugal va dépénaliser l'euthanasie pour les malades incurables. Depuis des années, la majorité parlementaire de centre-gauche cherche à faire passer une loi dans ce sens. Le président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, pourfendeur de l'euthanasie, avait déjà rejeté trois projets de loi et saisi par deux fois la Cour constitutionnelle. Après le dernier vote du Parlement, il ne peut plus faire usage de son droit de veto.

La dépénalisation de l'euthanasie active est portée par une majorité parlementaire depuis des années au Portugal. Cela n'a pas empêché toutefois le président et la Cour constitutionnelle de rejeter par deux fois déjà deux projets de lois avalisés par les députés. Les médias nationaux ont des avis divergents sur les chances d'aboutir d'une troisième tentative du Parlement en ce sens.

La Cour constitutionnelle allemande a déclaré inconstitutionnelle l'interdiction du suicide organisé, au motif qu'il privait les patients du droit de choisir leur mort. La loi adoptée en 2015 exempte de poursuites les proches assistant au suicide un malade en fin de vie ; les membres d'association d'aide au suicide et les médecins, en revanche, s'exposaient à des peines de prison. La presse réserve un accueil positif à la décision des juges.

Le Parlement portugais débattra jeudi de cinq projets de loi sur la fin de vie et l'euthanasie. A l'issue des débats parlementaires, les citoyens seront appelés à se prononcer sur la légalisation de l'euthanasie, dans le cadre d'un référendum. Les médias portugais relaient les arguments pour et contre.

Le cas d'une femme atteinte de la maladie de Charcot, une pathologie incurable, et qui souhaiterait procéder à une euthanasie en Suisse, a généré un débat en Estonie. Les éditorialistes discutent de la complexité de la question et appellent la classe politique à être à la hauteur de la tâche.

En Espagne, le Congrès a décidé de définir un cadre législatif au droit individuel à l'euthanasie. Actuellement, le suicide assisté et l'euthanasie active sont passibles de peines de prison pouvant aller jusqu'à six ans. Les réactions de la presse espagnole.

En Italie, le choix des conditions de sa propre fin de vie est de nouveau au cœur du débat suite au recours à l’euthanasie par Fabio Antoniani, connu sous le nom de DJ Fabo, dans une clinique suisse. Depuis un accident de la route survenu en 2014, le quadragénaire était tétraplégique et aveugle. Jusqu’à la fin, il avait exhorté la politique italienne à accorder le droit à des personnes comme lui de décider elles-mêmes du moment de mourir. Les médias italiens sont à l'image d'un débat controversé dans l'opinion.

Selon un verdict de la Cour Suprême britannique, les médecins auront dorénavant le droit, avec l'accord des parents, de mettre fin à l'alimentation artificielle des patients se trouvant en état végétatif. Jusqu'à présent, ceci n'était possible qu'à l'issue d'un procès. Si certains journalistes saluent la sentence, d'autres estiment qu'une ligne morale a été franchie.

Le gouvernement néerlandais veut rendre possible l'euthanasie pour les personnes âgées même lorsque celles-ci ne sont pas gravement malades. Un communiqué des ministères de la Santé et de la Justice fait valoir que la solitude ou la perte d'autonomie sont des motifs de souffrances qui légitimeraient cet acte. Jusqu'où l'autodétermination peut-elle aller, s'interrogent les commentateurs ?