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  Vaccins contre le Covid-19

  61 Débats

Pour tenter de faire changer d'avis ceux qui refusent de se faire vacciner, le ministère tchèque de la Santé a fait le choix de miser sur le choc des photos. Une des photos de la campagne donne à voir un patient décédé en réanimation en train d'être placé dans un sac mortuaire, accompagnée de la légende : Il trouvait toujours un prétexte. Une autre photo représente un cercueil avec le commentaire : Elle remettait toujours la vaccination à plus tard. Les Tchèques vont-ils se laisser convaincre ?

Environ 65 pour cent des citoyens européens présentent un schéma vaccinal complet contre le coronavirus. Pourtant, la répartition est extrêmement inégale, et même les pays avec un taux vaccinal relativement élevé n'atteignent pas le niveau requis pour endiguer le variant Delta. La presse évoque les origines des réticences et du refus et propose des stratégies de défense.

Ce mercredi, Youtube a bloqué les chaînes du radiodiffuseur public russe RT Deutsch pour avoir diffusé des informations mensongères. Le géant technologique a également annoncé que les vidéos s'opposant aux vaccins approuvés officiellement seraient systématiquement supprimées. Les commentateurs estiment que la filiale de Google prend trop de raccourcis.

Malgré les critiques sur la lenteur des campagnes vaccinales dans l'UE, l'objectif fixé par la Commission, une couverture vaccinale de 70 pour cent des adultes d'ici la fin de l'été, a été atteint. On note toutefois d'importantes disparités d'un Etat membre à l'autre : ce taux est de 27 pour cent en Roumanie, et même de 17 pour cent en Bulgarie. Les éditorialistes constatent une ambiance générale plutôt morose.

Si l'Europe dispose désormais de suffisamment de doses de vaccins contre le Covid, de moins en moins de personnes sont désireuses de se faire vacciner. Ainsi, plusieurs Etats augmentent la pression sur les non-vaccinés. Bien que les vaccinés peuvent eux aussi transmettre le virus, ils sont presque entièrement dispensés de tests. Les non-vaccinés en revanche doivent débourser des sommes importantes dans certains pays pour se tester - ne serait-ce que pour faire le plein, comme en Slovénie par exemple.

La rentrée scolaire qui commence pour certains petits Européens sera placée sous le signe de la pandémie. Les sociétés européennes débattent de la meilleure façon de prévenir une nouvelle vague d'infection. Plusieurs solutions font débat, notamment l'obligation vaccinale pour les enseignants ou la vaccination des adolescents. Les chroniqueurs sont unanimes sur un point : les enfants n'ont pas à pâtir des choix de leurs parents.

Selon un rapport du Financial Times, la société américaine Moderna, mais aussi Pfizer, qui produit le vaccin contre le Covid Comirnaty de Biontech, ont augmenté le prix de leurs vaccins à ARN messager dans le cadre des négociations avec l'UE. Une dose de Comirnaty coûterait ainsi désormais 19,50 euros au lieu de 15,50 euros, et le Spikevax de Moderna 21,50 euros au lieu de 19 euros. Une évolution funeste, de tous points de vue, selon les commentateurs.

Malgré une importante mobilisation contre le pass sanitaire, le gouvernement français maintient son dispositif. Depuis la semaine dernière, il est indispensable pour aller au restaurant, entrer dans certains centres commerciaux ou prendre l'avion ou un train de grande ligne. Si certains pays, comme l'Italie, avaient devancé la France, d'autres hésitent encore à franchir le pas. Des réticences partagées par les médias, qui ne sont pas tous convaincus de son bien fondé.

Des privilèges pour les vaccinés, voire une obligation vaccinale : la politique sanitaire de quelques pays européens a déjà franchi le pas, suscitant par endroits un grand mécontentement. La presse se demande dans quelle mesure une vaccination obligatoire peut être juste et avance des alternatives innovantes donnant lieu à des débats controversés.

Les pays européens peuvent se targuer des taux de vaccination les plus élevés au monde. Pourtant, le rythme des injections a baissé : les rendez-vous ne sont pas pris, les beaux jours et la baisse du nombre d'infections démotivent les plus hésitants, quand ceux-ci ne sont pas hostiles aux vaccins. Les politiques tentent d'y remédier par des mesures parfois draconiennes, ce qui ne manque pas de susciter applaudissements ou commentaires indignés.

En Grèce, une carte chargée d'un avoir de 150 euros sera remise aux jeunes après leur première injection. Il pourra être utilisé pour payer une traversée en ferry, une location ou un billet d'entrée pour un concert ou un musée. L'offre s'adresse à quelque 940 000 jeunes entre 18 et 25 ans, soit un budget total de 141 millions d'euros. Le gouvernement cherche ainsi à atteindre une couverture vaccinale de 60 pour cent.

Fin mai, l'UE a validé le premier vaccin anti-Covid pour les jeunes, le sérum Comirnaty issu des laboratoires de Biontech/Pfizer, qui pourra être administré aux plus de douze ans. Moderna a également déposé une demande d'autorisation pour son produit destiné aux jeunes sur le marché européen. Une évolution qui déclenche un nouveau débat.

La Slovaquie est devenue le deuxième pays de l'UE après la Hongrie à vacciner avec le produit russe Spoutnik V, qui n'a pas encore été certifié par l'UE. Igor Matovič, à l'époque Premier ministre, en avait commandé 200 000 doses à Moscou fin février - une initiative qui lui a finalement coûté son poste. Mais le vaccin fait moins recette que prévu auprès des Slovaques âgés de 18 à 60 ans, la tranche d'âge à laquelle il est destiné.

En Europe, les autorités se heurtent à un nouveau problème : la réticence de certains citoyens à se faire vacciner. Au Danemark, les agences de santé ont donc publié une brochure d'information élaborée avec le concours d'organisations musulmanes. En effet, les quartiers avec une part de population immigrée musulmane élevée enregistrent des taux de dépistage et de vaccination plus faibles que la moyenne. La presse réserve cependant à l'initiative un accueil peu enthousiaste.

Chypre va adopter cette semaine un Covid-pass, appelé "safepass", qui permettra aux citoyens dans les semaines à venir de fréquenter des lieux publics. L'attestation sera délivrée aux personnes ayant guéri du Covid, reçu au moins la première injection du vaccin ou effectué un rapid test négatif dans les 72 heures. Les médias du pays sont vent debout contre une mesure que l'ordre des avocats a du reste jugée anticonstitutionnelle.

Le service central des urgences de Tallinn, capitale de l'Estonie, a posé un ultimatum à son personnel : ceux qui ne se seront pas fait vacciner contre le Covid d'ici mi-mai seront mis à pied. Une des personnes concernées porte l'affaire devant la presse. Les médias discutent du bien-fondé d'une telle obligation.

Avec sa proposition de lever provisoirement la protection des brevets sur les vaccins contre le Covid, le président américain Joe Biden a déclenché un débat mondial. Si la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est dit ouverte à la discussion, elle a toutefois souligné qu'il importait davantage à ses yeux d'autoriser les exportations. Les éditorialistes européens débattent des moyens de distribuer le vaccin le plus équitablement possible.

Des évêques polonais ont émis de sérieuses objections morales concernant les vaccins anti-Covid des laboratoires Astrazeneca et Johnson & Johnson. Les catholiques devraient les refuser car leur production fait appel à des cellules de fœtus, a annoncé mercredi le président du comité de bioéthique de la Conférence épiscopale polonaise, Józef Wróbel. Consternation dans la presse du pays.

Les Etats riches ayant réservé pour leurs populations les doses âprement convoités de vaccins contre le coronavirus, certains Etats pauvres n'ont toujours pas obtenu une seule dose, en dépit du programme d'aide Covax. Tandis que la Chine et la Russie vendent, voire offrent, leurs vaccins depuis le début, l'UE refuse toujours d'en faire don aux pays en développement. Les commentateurs estiment que cela ne changerait rien aux déséquilibres de répartition dans le monde.

A l'issue de son nouvel examen du vaccin Astrazeneca, l'Agence européenne des Médicaments (EMA) en recommande l'utilisation sans restrictions. Elle confirme un lien possible avec de rarissimes thromboses du sinus veineux cérébral, mais les bénéfices du vaccin sont selon elle largement supérieurs aux risques encourus. La presse européenne doute que ce positionnement suffise à balayer les doutes.

La Commission européenne avait fixé à la mi-janvier des objectifs ambitieux : vacciner d'ici mars au moins 80 pour cent des séniors de plus de 80 ans et des employés des secteurs de la santé et des aides à la personne. Mais fin mars, à peine 60 pour cent des plus de 80 ans avaient reçu une première injection. Peut-on légitimement incriminer les lourdeurs bureaucratiques de l'UE ?

Israël (en tête du peloton), Etats-Unis, Grande Bretagne, Serbie : autant de pays plus rapides à vacciner leur population contre le Covid-19 que les Etats de l'UE. Les observateurs cherchent à expliquer pourquoi l'Union est à la traîne et se demandent comment accélérer le rythme de la campagne et améliorer l'acceptation des vaccins.

Le gouvernement allemand a mené des entretiens préliminaires afin que l'UE examine la possibilité de se fournir en vaccins russes. Si Spoutnik V n'a pas encore été certifié par l'Agence européenne des médicaments (EMA), des discussions semblables avaient aussi été menées pour les autres sérums. Les journalistes soutiennent l'initiative et appellent à mettre de côté les différends idéologiques.

La pénurie de vaccins contre le coronavirus se poursuivant dans l'UE, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a menacé de bloquer des exportations. Selon les informations de Bruxelles, au moins 41 millions de doses ont été exportées hors de l'UE depuis février - dix millions vers le seul Royaume-Uni. Le fabricant britannico-suédois Astrazeneca, pour sa part, n'aurait fourni à l'UE que 30 pour cent des quantités convenues. La presse européenne discute du sens et des possibles avantages qu'entraînerait des blocages d'exportations.

L'Agence européenne du médicament (EMA) a donné son feu vert à la poursuite de la campagne de vaccination avec le produit d'Astrazeneca. Après la suspension de ce vaccin par plusieurs pays en raison d'un lien potentiel avec des cas rares de thrombose des sinus veineux cérébraux, l'EMA avait procédé à des contrôles. Les chroniqueurs saluent la procédure et son résultat, et appellent à éviter de verser dans la dramatisation.

Mercredi, la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté son concept très attendu de passeport vaccinal, le "certificat vert". Ce document numérique devrait avoir valeur, à partir du 1er juin, de justificatif de vaccination, de tests réalisés ou d'immunisation découlant d'une infection au Covid-19 et permettre à ses détenteurs de voyager. Aux Etats membres de décider individuellement les avantages dont ses titulaires pourront bénéficier. La presse européenne reste sceptique.

En Slovaquie, la décision unilatérale du Premier ministre, Igor Matovič, de doter le pays du vaccin russe Spoutnik menace de faire tomber le gouvernement. Les partenaires de coalition demandent la démission du chef du gouvernement - une perspective que semblent aussi espérer les éditorialistes. La présidente du pays, Zuzana Čaputová, a demandé mardi à Matovič et au vice-Premier ministre, Richard Sulík, de trouver une issue à la crise.

La Suède vient de s'ajouter à la liste des Etats de l'UE qui ont momentanément suspendu le vaccin Astrazeneca. L'Agence Européenne des Médicaments (EMA) doit dire d'ici jeudi si un lien de causalité peut être établi entre le vaccin et les cas rapportés d'une forme très rare de thrombose. Les commentateurs européens défendent des positions divergentes, dessinant les contours d'un dilemme.

Si l'acquisition des vaccins a été critiquée dans un premier temps, c'est maintenant leur distribution dans l'UE qui fait débat : dans une lettre ouverte adressée à la Commission, Autriche, Bulgarie, Lettonie, Slovénie, Tchéquie et Croatie critiquent le système de commande des vaccins, jugeant qu'il génère de fortes inégalités. Le commissaire au Budget, Johannes Hahn, a évoqué de son côté les stocks non utilisés et les problèmes avec Astrazeneca. Les éditorialistes nuancent eux aussi les critiques.

L'Italie devrait être le premier pays de l'UE dans lequel sera produit Spoutnik V. Le groupe pharmaceutique italo-suisse Adienne a en effet annoncé son intention de produire le vaccin russe contre le Covid sur son site de Caponago, en Lombardie - que l'UE décide d'autoriser le produit ou non. Les éditorialistes se montrent défiants.

Après la précipitation initiale consécutive à l'autorisation officielle précoce du Spoutnik V, la Russie fait une fois de plus figure d'exception : dans les grandes villes, le vaccin y est administré sans priorisation à quiconque le souhaite. Mais malgré des taux d'infection relativement élevés, ce n'est pas vraiment la cohue, et selon les sondages, tout au plus la moitié de la population est disposée à se faire vacciner. Comment l'expliquer ?

Après la Hongrie, voici que la Slovaquie vient de s'approvisionner en vaccin Spoutnik V, dont elle a acheté deux millions de doses à la Russie. En Tchéquie, le président Miloš Zeman fait depuis longtemps la promotion du vaccin russe. Une politique que désapprouvent les commentateurs de ces deux pays.

Près de deux mois après son lancement, les campagnes de vaccination n'avancent pas aussi vite qu'espéré au départ en Europe. Au sein de l'UE, les livraisons de vaccins commandés par Bruxelles connaissent des difficultés ; hors UE, certains Etats comme le Royaume-Uni et la Serbie vaccinent à tour de bras, d'autres comme l'Ukraine sont à la traîne. La presse européenne se demande comment optimiser la stratégie vaccinale.

Le gouvernement bulgare a changé de politique de vaccination : si jusqu'ici, les groupes les plus exposés étaient prioritaires, le vaccin est aujourd'hui accessible à tous. Jusqu'à présent, la campagne de vaccination était poussive. 120 000 doses ont été injectées depuis décembre, et 30 000 du vaccin Astrazeneca le week-end dernier. Peut-on parler d'une réussite face au scepticisme dominant ?

Les personnes vaccinées contre le Covid-19 devraient-elles pouvoir retrouver une vie normale plus rapidement que les non-vaccinées, comme le Danemark et la Suède prévoient de le faire ? Le débat est ouvert. La presse européenne soupèse les avantages et les inconvénients.

Avec plus de quatre millions de cas et plus de 117 000 morts, le Royaume-Uni est un des pays d'Europe les plus durement frappés par le coronavirus. Sa gestion de crise a été abondamment critiquée. Pour ce qui est des vaccinations en revanche, le Royaume-Uni caracole en tête des pays européens : 90 pour cent des plus de 70 ans ont déjà bénéficié d'une première injection. Le Premier ministre Boris Johnson a ainsi laissé entendre des assouplissements "prudents mais définitifs".

Les personnes vaccinées contre le Covid-19 devraient-elles pouvoir retrouver une vie normale plus rapidement que les non-vaccinées, comme le Danemark et la Suède prévoient de le faire ? Le débat est ouvert. La presse européenne soupèse les avantages et les inconvénients.

Depuis le week-end, les Lettons peuvent s'inscrire sur sur une nouvelle plate-forme Internet en vue de se faire vacciner contre le Covid-19. Mardi, 62 000 personnes étaient enregistrées sur le portail manavakcina.lv. La campagne de vaccination est poussive en Lettonie : seules 18 000 personnes sur les deux millions d'habitants ont été vaccinées jusque-là. Ce portail ne changera rien, juge la presse du pays.

Le nombre de personnes vaccinées contre le coronavirus augmente lentement. Faut-il accorder à ces personnes le droit à un retour à la vie normale en leur accordant un passeport vaccinal, comme le Danemark envisage de le faire, y compris avant que l'ensemble de la population n'ait eu la possibilité de se faire vacciner ? La presse européenne prône la solidarité, estimant qu'en l'occurrence, elle doit primer sur la liberté individuelle.

Même après l'arrangement trouvé entre l'UE et Astrazeneca, les critiques à l'adresse de l'Europe fusent. Même si elle a reconnu des erreurs, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, défend le bien fondé de sa stratégie d'achat. Une position controversée qui trouve des soutiens et des pourfendeurs dans les colonnes de la presse européenne.

Tandis que l'UE et Astrazeneca sont en litige à propos des engagements et des quantités de livraison, les Etats les plus pauvres, dans l'hémisphère Sud notamment, rencontrent des difficultés bien plus conséquentes pour obtenir des doses de vaccins en nombre suffisant. Comment parvenir à une meilleure équité vaccinale ?

Dans la plupart des pays européens, la campagne de vaccination contre le Covid bat son plein - jusqu'à épuisement des stocks. La priorité est généralement accordée aux plus âgés et à ceux qui travaillent dans les métiers dits essentiels, en fonction du calendrier vaccinal établi par chaque pays. Pourtant, on constate que presque partout, certains - désireux de se faire vacciner plus vite que prévu - s'octroient des privilèges contraires aux règles établies. Un comportement qui met les chroniqueurs hors d'eux.

L'Italie a bloqué l'exportation de 250 000 doses de vaccin du groupe britannico-suédois Astrazeneca initialement destinées à l'Australie. Pour la première fois, un pays membre de l'UE fait usage du mécanisme de contrôle des exportations adopté en janvier, en vertu duquel des vaccins ne peuvent sortir de l'espace européen que sur présentation d'une autorisation préalable. L'UE ne ferait-elle finalement pas si mauvaise figure dans le bras de fer avec les laboratoires et dans la course mondiale aux vaccins ?

Le conflit qui oppose l'UE à Astrazeneca s'est apaisé ce weekend. Le fabricant de vaccins a annoncé qu'il serait finalement en mesure de fournir davantage de doses d'ici la fin mars, mais que les livraisons ne dépasseraient toutefois pas la moitié des quantités initialement prévues. Les commentateurs critiquent vertement la stratégie de l'UE.

Dans les pays de l'UE, le rythme des vaccinations anti-Covid est sous le feu des critiques. Uğur Şahin, le patron de l'entreprise Biontech, a notamment reproché à l'UE la timidité de ses commandes. Les pays membres de l'UE sont notamment devancés par Israël, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne quant au nombre de doses injectées par centaine d'habitants. Alors à qui la faute : à l'UE ou au Etats-membres ? A lire la presse européenne, le serpent se mord la queue.

Lors du sommet européen, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont soutenu les objectifs de la Commission en matière de vaccination : au moins 80 pour cent des plus de 80 ans et du personnel de soins d'ici la fin mars, et si possible 70 pour cent de la population totale d'ici la fin de l'été. Les lenteurs du déroulement de la campagne, entre autres problèmes, soulèvent les questions et les critiques des éditorialistes.

Après l'autorisation conditionnelle de distribution dans l'UE du premier vaccin contre le Covid-19, les Etats membres entendent commencer les vaccinations le 27 décembre. "Nous ajoutons un important chapitre à la lutte contre le Covid-19", a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. La presse européenne évoque elle aussi une grande avancée.

La Grande-Bretagne a commencé mardi à vacciner ses citoyens contre le coronavirus. Margaret Keenan, 90 ans, a été la première personne à se voir administrer le vaccin mis au point par Biontech/Pfizer. Elle a appelé ses concitoyens à participer eux aussi à la plus grande campagne de vaccination jamais entreprise dans le pays. Les médias européens évoquent le rôle pionnier joué par le Royaume-Uni dans la lutte contre le Covid.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) doit décider ce lundi de l'autorisation du vaccin mis au point par Biontech et Pfizer. L'accord nécessaire de la Commission européenne est considéré comme acquis. Une opération de vaccination devra alors commencer au niveau européen. Les commentateurs s'interrogent sur les enseignements que l'Europe peut tirer de ce long processus d'autorisation.

Les autorités sanitaires britanniques ont accordé au vaccin anti-Covid de Biontech et Pfizer une autorisation précoce. Le vaccin BNT162b2 sera ainsi administré dès la semaine prochaine aux 800 000 premiers citoyens britanniques. Le ministre de la Santé, Matt Hancock, s'est dit fier que le Royaume-Uni soit le premier Etat à franchir le pas. Les éditorialistes ne voient pas tous cette autorisation accélérée comme un jalon important dans la lutte contre la pandémie.

Plusieurs semaines après son lancement en Europe, la campagne de vaccination contre le coronavirus continue de faire débat. Les éditorialistes déplorent l'absence de stratégie commune et fustigent les dysfonctionnements constatés dans chaque pays.

Ce mardi, la Grande-Bretagne a commencé à vacciner ses citoyens contre le Covid-19. Lundi déjà, en Russie, 25 000 volontaires s'étaient fait vacciner. D'autres pays entendent lancer leur campagne de vaccination le plus rapidement possible. Ce qui place beaucoup de citoyens devant la question : vais-je me faire vacciner ? Florilège de réponses des commentateurs européens.

Si la lenteur de la campagne de vaccination contre le coronavirus fait débat en Europe actuellement, la presse s'inquiète du vaccino-scepticisme d'une part élevée de la population. Selon un sondage Ipsos, dans certains pays d'Europe, bien moins de personnes sont prêtes à se faire vacciner que dans d'autres régions du monde. Les commentateurs se demandent comment faire face à cette situation.

L'industrie pharmaceutique annonce des vaccins anti-Covid efficaces, faisant vivre l'espoir de mettre prochainement fin à la pandémie. Or beaucoup de questions restent en suspens, notamment celle de la répartition équitable du vaccin dans le monde. Les médias se demandent si l'on peut confier la tâche au marché ou si la santé mondiale doit prévaloir sur la réussite économique des fabricants.

Biontech et Pfizer, suivis par le groupe américain Moderna, ont annoncé la mise au point de vaccins contre le coronavirus d'une efficacité élevée. Une annonce qui nourrit l'espoir de parvenir à l'immunité collective et de mettre fin à la pandémie. Si certains chroniqueurs cèdent d'ores et déjà à l'euphorie, d'autres, plus sceptiques, jugent que des obstacles importants subsistent.

Les chercheurs s'activent dans le monde pour tenter de trouver un vaccin contre le coronavirus. Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a indiqué vendredi qu'un vaccin serait vraisemblablement prêt "au début de l'année prochaine". Les éditorialistes craignent toutefois qu'il ne permette pas de lever aussitôt les restrictions sanitaires.

Le groupe pharmaceutique Astra Zeneca a annoncé la suspension de ses essais cliniques sur son vaccin contre le Covid-19 suite à une réaction négative survenue chez un des sujets participants. Le groupe a fait savoir qu'une étude indépendante serait menée pour établir s'il y avait un lien entre la maladie et le sérum. Les médias européens semblent plus rassurés que déçus.

La Commission européenne entend se réserver 80 millions de doses du vaccin contre le coronavirus qui pourrait sortir des laboratoires américains Moderna. Il s'agit d'un des huit vaccins se trouvant actuellement en phase trois des essais cliniques. La Commission avait déjà réservé des millions de vaccins produits par d'autres laboratoires. Que penser de cette course au vaccin ?

La Russie est le premier pays à avoir autorisé un vaccin contre le Covid-19, qui pourra donc être largement distribué. Le chef du Kremlin a attesté mardi l'efficacité de Spoutnik V, qui garantit selon lui une immunisation durable. Des déclarations qu'aucune publication scientifique n'étaye encore à ce jour. Les journalistes pointent les risques encourus pour la santé et au-delà.

Paul Hudson, PDG du géant pharmaceutique français Sanofi, a suscité un tollé en affirmant que le soutien financier des Etats-Unis aux activités de recherche de Sanofi conférait au pays un accès prioritaire au vaccin contre la Covid-19, le jour où celui-ci serait mis au point. Bien qu'il soit revenu sur ces propos depuis, la question du rapport entre santé et équité se pose, tant pour les laboratoires que pour la politique.