Région de Madrid : l'extrême droite lorgne sur le pouvoir

Après la chute du gouvernement de la région de Murcie, suite à un scandale de corruption, les coalitions de centre-droite se délitent dans plusieurs régions d'Espagne. Des élections anticipées sont prévues dans la communauté de Madrid, où la présidente sortante, la conservatrice Isabel Díaz Ayuso (PP) est donnée favorite et pourrait s'allier avec le parti d'extrême droite Vox. Les éditorialistes sonnent l'alarme.

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eldiario.es (ES) /

Faire preuve de cohésion

eldiario.es appelle les forces de gauche à s'unir face au péril de l'extrême droite :

«Un triomphe d'Ayuso et de Vox serait le symbole de la victoire des discours haineux à l'encontre des immigrés, des homosexuels et des féministes. Il se traduirait par une normalisation de la corruption, par un blanc seing au démantèlement du service public, à la réhabilitation de la dictature franquiste, à l'apologie du terrorisme d'Etat. L'offensive menée par l'extrême droite à Madrid constitue un risque considérable pour toute l'Espagne. ... Face à cet assaut, il faudra se mobiliser comme jamais auparavant et faire preuve de cohésion et de coopération.»

El País (ES) /

Ne pas rentrer dans la campagne de la droite

Il revient désormais à tous les partis à gauche du PP et de Vox d'empêcher que la campagne ne dégénère en foire d'empoigne populiste, prévient El País :

«Face à l'offensive libertarienne et nationaliste du conglomérat Vox-Ayuso, qui privilégie une campagne médiatique façon Trump, il est souhaitable que les les autres partis donnent la priorité à des thématiques qui présentent un intérêt réel pour les citoyens. Même si ce scrutin est important pour l'ensemble du pays, il décidera du gouvernement de la région Madrid, et non de celui de l'Espagne. Les Madrilènes méritent des solutions, et non des problèmes créés de toute pièce par les politiques et qui attisent les rancœurs et la division.»