France : vague d'intimidations contre des journalistes

En France, plusieurs journalistes menant des enquêtes sur l'extrême droite sont la cible de tentatives d'intimidation. Suite à la parution d'un article faisant état de groupuscules armés soutenant Eric Zemmour, un auteur de StreetPress a reçu des menaces de mort. Une journaliste de Mediapart a été attaquée à plusieurs reprises par des youtubeurs d'extrême droite suite à ses révélations sur les relations de Zemmour avec l'extrême droite. Une tendance qui demande à être réfrénée ?

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Mediapart (FR) /

Une attitude de laisser-faire insoutenable

Mediapart déplore l'inaction du gouvernement :

«Et Emmanuel Macron dans tout ça ? Eh bien, il laisse faire, en espérant tirer profit du délitement du climat actuel. … A quelques mois de l'élection présidentielle, on ne peut que constater et condamner ce laisser-faire de l'exécutif pourtant censé assurer les conditions d'un débat public serein. On ne peut que regretter son manque d'empressement à réagir collectivement et fermement quand la vie de journalistes est menacée. Il a fallu attendre qu'il soit interpellé à l'Assemblée nationale, mardi 16 novembre, par la députée de La France insoumise Mathilde Panot, pour que Jean Castex finisse par dire un mot, s'en tenant au strict minimum de la condamnation et du passage en revue des mesures existantes.»

Le Monde (FR) /

Défendre enfin la liberté de la presse

Comme de nombreux autres médias, Le Monde relaie lui aussi l'appel lancé par 38 sociétés de journalistes à l'exécutif :

«Menaces de mort, appels au viol, insultes, cyber-harcèlement sur les réseaux sociaux, interdictions de couvrir des événements politiques, intimidations lors des manifestations, etc. : plusieurs journalistes couvrant l'actualité de l'extrême droite font face, ces dernières semaines, à une violence d'une rare intensité, totalement inacceptable, ayant pour dessein d'entraver leur travail. … Nous, sociétés de journalistes, interpellons le gouvernement de Jean Castex et l'ensemble des forces politiques pour qu'ils défendent réellement la liberté d'informer et prennent enfin la mesure de la gravité de la situation à la veille d'une échéance politique cruciale.»